Jeu

Risk, le test sur iPad

Risk

ON NE S’Y RISKERA PAS!

Nous l’avons déjà vu dans nos précédents tests : l’iPad peut être parfait pour accueillir des conversions de jeux de société. Faut-il encore que les éditeurs se donnent les moyens de leurs ambitions en ajoutant du contenu ou, à défaut, au moins une ergonomie à toute épreuve. Le célèbre Risk est aussi passé par la case « adaptation », c’est d’ailleurs l’un des jeux de société aux déclinaisons numériques les plus nombreuses. Alors, que vaut cette énième conversion ?

 

Risk est l’un des jeux de société le plus vendu dans le monde. Pas étonnant lorsque l’on sait que sa première apparition date de 1957 ! On compte aujourd’hui plus de dix versions du jeu de plateau (à toutes les sauces : Napoléon, Seigneur des Anneaux, 2210, etc.), certaines étant elles-mêmes adaptées de jeux vidéo très connus (Halo Wars…). Si on commence à s’intéresser aux versions numériques, on trouve des adaptations sur divers supports, depuis la Megadrive en passant par le PC jusqu’à la Xbox 360. Sur cette dernière nous avions découvert une véritable pépite vidéo-ludique avec une version relookée, plus contemporaine, et dotée d’une véritable campagne en solo. Sur iPad, nous n’aurons pas le droit à cette version, mais à quelque chose de plus proche du jeu d’origine. Pour le meilleur et pour le pire…

Risk est le jeu de la conquête du monde. Des adversaires se livrent une guerre sans pitié afin de contrôler les continents sur une carte du monde segmentée en groupements de pays. La partie commence. On vous offre quelques bataillons à placer sur la carte. Vient ensuite votre première action : attaquer. Ici pas de négociation, de diplomatie ou d’autres éléments pouvant constituer la richesse d’un jeu de plateau comme Diplomatie. Votre seul choix sera d’attaquer. Vous sélectionnez le pays de destination. Et l’on résout le combat en lançant des dés. A chaque victoire, l’ennemi perd un bataillon. Celui qui n’a plus de bataillons perd le combat, ce qui permet au vainqueur de conquérir le territoire. Après quelques minutes de jeu, même un joueur débutant constatera que la finesse de Risk ne réside pas dans sa mécanique de combat qui est bien trop aléatoire.

Risk, c’est surtout des parties longues où l’on va pouvoir, avec une bonne dose de mauvaise foi, négocier avec les autres joueurs : des alliances, des pactes de non-agression ou des échanges de territoires afin d’obtenir des renforts supplémentaires. Et le moment opportun, il s’agira d’utiliser la technique propre à tout bon Napoléon, appelée vulgairement « rouleau compresseur ». Pour obtenir les précieux renforts, vous devrez conquérir des « continents ». La carte du monde est découpée en six groupes : si vous possédez l’un d’entre eux, vous obtiendrez à chaque tour un bonus de bataillons non négligeable.

Les négociations ne se basant sur aucune règle, il est très difficile de les retranscrire sur une version numérique et c’est bien sur ce point que Risk pêche sur iOS. En effet, si vous ne trouvez personne pour jouer, vous vous rendrez très rapidement compte que les parties face à l’intelligence artificielle sont fades. Pourtant, ce piège avait été facilement évité sur les versions console de salon grâce notamment aux campagnes ou vous aviez à chaque mission de nouveaux alliés ou ennemis. C’est donc sans ce mode, sur l’unique carte du jeu et sans règles spéciales, que vous devrez affronter vos adversaires. Le contenu est trop pauvre selon nous pour une version vendue près de 7 €.

 

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Par ailleurs, on regrette véritablement le peu d’efforts fournis sur cette conversion, graphiquement et musicalement vétuste. Pis, celle-ci ne possède aucune des nouveautés de la version console afin de relancer l’intérêt. Au lieu de cela, EA Mobile ne nous propose que le minimum syndical. Alors, à ce prix on enterrera la hache de guerre un peu la mort dans l’âme, dans l’attente d’une nouvelle copie.

 

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Mis à disposition par l’éditeur : Non
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Manoloben

Enfant des années 80, joueur jusqu'au bout des doigts. Si vous retrouvez du Julien Clerc dans ce texte? Bravo! Amateur de RPG (tout type) et clairement fan de Sega. Manoloben reste un touche à tout. GP32, NeoGeo Pocket, N-Gage et aujourdhui Evercade sont passées dans ses mains.

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Ici une conclusion