Jeu

Reality Fighters, le test sur PS Vita

Nous avons suivi le développement de Reality Fighters pendant près d’un an, avec une certain appréhension. Puis, lorsque nous avons enfin eu l’occasion de nous essayer à la Gamescom 2011, l’été dernier, nos craintes se sont confirmées, avec l’impression d’un jeu de combat franchement médiocre. Mais, professionnels, nous avons tout de même décidé de laisser une chance au titre du studio Novarama, récemment acheté par Sony. Quelques heures de jeu plus tard, le verdict tombe…

Lorsque l’on démarre une partie en mode Histoire, il s’agit de créer son combattant. Il est possible de modifier de nombreux paramètres physiques. A vous de choisir si vous préférez, par exemple, un guerrier rapide et svelte, ou gros, gras et fort. En matière de corpulence, mais aussi de sexe, coupe de cheveux (etc.), toutes les combinaisons sont possibles, ce qui entraîne inévitablement des créations tout à fait improbables. Tout particulièrement lorsque vous aurez appliqué à votre pantin la texture de votre visage, capturées grâce à la caméra de la PS Vita… A noter qu’il est possible de modifier les sons et le style de combat de son personnage parmi 15 variantes : boxe, karaté, kung-fu, capoeira… mais aussi disco, zombie ou bien encore ballet (amusant à voir, celui-là !).

Du fun, rien que du fun… Vraiment ?

Globalement, et même si on se doute bien à ce stade là que Reality Fighters ne se prend pas au sérieux, le résultat n’est pas très joli. Nous avons eu beau multiplier les essais, rien n’y fait. Heureusement, les adversaires sont un peu plus réussis, grâce au travail des développeurs. Mais, en matière de modélisation, ils n’ont rien d’extraordinaire face à ce que propose la concurrence, loin de là même. Ceci, sans compter que les trois-quarts d’entre eux ont le charisme d’un vieux chewing-gum collé sous une chaussure. N’est pas Capcom, Sega ou Namco Bandai qui veut… Disons le franchement : Reality Fighters est un jeu qui pourrait tourner sur PSP.

Les décors, quant à deux, sont de vulgaires photos. Certes, il est possible de bouger la caméra en plein combat grâce à la détection des mouvements dans l’espace de la PS Vita mais, au mieux, cela déconcentre plus qu’autre chose. Au pire, cela donne la nausée. Encore pire : si l’on choisit de jouer en utilisant un décor réel par réalité augmentée. Le principe est simple : on prend en photo sa chambre, sa salle à manger ou ses toilettes, document qui devient Reality Fighters de jeu. Outre le fait que l’intégration des personnages dans ce décor est très moyenne, la résolution très faible de la caméra de la PS Vita rend l’ensemble peu ragoûtant. Bref : c’est raté !

Riche en contenus, pauvre en gameplay

Nous pourrions continuer le massacre en évoquant le gameplay déséquilibré, la détection des coups peu précise ou bien encore la trop grande simplicité des défis proposés. C’est simple : à partir du moment où l’on a trouvé le bon coup avec le bon personnage, il s’agit de le sortir à l’infini. L’adversaire, dénué de toute intelligence artificielle ne fera que de s’allonger sur le sol jusqu’au K.O. final. A l’arrivée, nous avons trouvé les mini-jeux intégrés presque plus amusants que les combats : comme à la belle époque de Street Fighter 2, ce sont des niveaux bonus dans lesquels il faut détruire des éléments de décors.

Mis à disposition par l’éditeur : Non
Image de Olivier B.

Olivier B.

Olivier en 5 ans n'a pas encore réussi à m'écrire sa bio, comme je le connais "un peu", je vais me permettre de le faire à sa place. Olivier est un vieux joueur, comprendre par là qu'il a connu l'ère bénit des années 80, de l'accélération de la puissance, des graphismes et aussi du gameplay. Il est aussi le seul vrai journaliste de la team, ayant exercé pendant de nombreuses années dans des magazines que vous avez lu. Forcément un collectionneur, mais surtout parce qu'il ne supporte pas les problématiques contractuelles (la location comme il l'appelle) liées aux achats numériques. Il est amoureux de la Jaguar et de la PS Vita mais vous le trouverez désormais sur Switch et PlayStation 4.

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Age conseillé

Thèmes

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Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Reality Fighters

A éviter

Vous l’aurez compris à la lecture de ce test, Reality Fighters est d’un intérêt quasi nul. Seules deux catégories de personnes y trouveront leur compte : les joueurs « casual » qui s’amuseront à coller quelques mandales une ou deux fois par semaine, et les joueurs atteints de « collectionnite aigüe » qui, quelles que soient les qualités réelles du titre, joueront jusqu’au bout pour débloquer tous les objets ainsi que les trophées du PlayStation Network qui vont bien avec. Nous ne faisons partie ni de la première catégorie, ni de l’autre.