Odin est un jeu de cartes malin et accessible édité par la maison suisse Helvetiq. Conçu par Hope S. Hwang, Yohan Goh et Gary Kim, ce jeu familial prétend offrir une expérience ludique plaisante pour les petits et grands. Disponible à un prix abordable, Odin se distingue par ses règles simples, son format compact et son esthétique mignonne inspirée des Vikings.
Simple comme un coup de hache
Le but d’Odin est de se débarrasser de toutes ses cartes en main le plus rapidement possible. Les joueurs accumulent des points en fonction des cartes restantes dans leurs mains, et la partie se termine lorsqu’un joueur atteint 15 points.
Chaque joueur reçoit 9 cartes en début de partie. Le premier joueur est choisi au hasard et commence en posant une carte sur la table. À son tour, chaque joueur doit poser une ou plusieurs cartes de manière à ce que leur valeur soit supérieure à celle de la carte ou des cartes précédemment jouées. Les cartes peuvent être de même couleur ou de même valeur. Lorsqu’un joueur pose plusieurs cartes, elles forment un nombre en combinant les chiffres dans l’ordre décroissant.
Mais acéré comme un coup d’épée
Après avoir posé une carte ou une combinaison, le joueur doit récupérer une des cartes précédemment jouées. Les cartes restantes de cette combinaison sont défaussées jusqu’à la prochaine manche. Si un joueur ne peut ou ne veut pas poser de carte, il peut passer son tour. La manche continue jusqu’à ce que plus aucun joueur ne puisse jouer. Si vous êtes un peu perdu, c’est normal. Sur le papier, les règles peuvent sembler un peu confuses. On vous rassure, une fois les cartes en main, tout se passe de manière assez fluide.
La manche se termine lorsqu’un joueur se débarrasse de toutes ses cartes ou que plus aucun joueur ne peut jouer. Les points sont calculés en fonction des cartes restantes dans les mains des joueurs. La partie prend fin lorsqu’un joueur atteint 15 points, et celui avec le moins de points l’emporte.
Valhalla en demi-teinte
Odin brille par sa simplicité et son accessibilité. Les règles sont faciles à comprendre, même pour des enfants de 6 à 7 ans. Le format compact du jeu permet de l’emmener partout, et ses parties rapides en font un excellent choix pour des moments de jeu en famille ou entre amis. Le thème des Vikings, avec ses illustrations colorées et mignonnes, ajoute une touche agréable et immersive. Même si au final et des premiers aveux des auteurs eux-mêmes, cet environnement n’a rien à voir avec les règles et principes du jeu eux-mêmes (!).
Malgré ses nombreux atouts, Odin peut parfois se révéler frustrant, surtout pour les plus jeunes joueurs. La nécessité de récupérer une carte après chaque défausse peut compliquer la stratégie et ralentir le jeu. De plus, la part de hasard peut parfois désavantager les joueurs les plus stratégiques, bien que cela équilibre également les chances pour les débutants. Chacun verra midi à sa porte à ce sujet.
Apprenti-Viking
Le jeu demande une certaine réflexion pour optimiser les combinaisons de cartes et anticiper les mouvements des adversaires. Les parties étant courtes, il est facile de jouer plusieurs manches consécutives sans se lasser. Toutefois, la rapidité des tours et l’enchaînement des manches peuvent rendre le jeu intense, nécessitant une adaptation constante aux nouvelles situations.
Dire qu’Odin est un mauvais jeu serait lui faire un mauvais procès. Mais dire qu’il est excellent serait également inadapté. Joli, accessible tant au niveau des règles que du prix d’une part. Mais aussi d’une qualité moyenne (les cartes sont très fragiles) et au positionnement incertain (entre stratégie limitée et hasard frustrant). Il risque donc d’avoir du mal à trouver sa place au milieu d’une concurrence déjà très rude – Inclus l’excellent Diciassette testé ici-même.