Les Schtroumpfs : L’Épopée des Rêves – Une aventure pour petits et grands.
Sorti le 25 octobre 2024, Les Schtroumpfs : L’Épopée des Rêves, édité par Microids et développé par Ocellus Studio, est une véritable expérience. Ayant eu la chance de le tester en avant-première, j’ai plongé dans cet univers des Schtroumpfs, une aventure riche en émotions, de détails minutieux et de plaisir de jeu.
Une impression de projet complété dans l’urgence
Dès mes premières minutes de jeu, j’ai ressenti à la fois une grande qualité de conception et, curieusement, des éléments laissant penser que le jeu avait peut-être été terminé en urgence pour respecter des délais serrés. Cette impression découle notamment de la distinction entre deux types de mondes : d’un côté, des niveaux longs et très détaillés, représentant le rêve spécifique de chaque Schtroumpf ; de l’autre, des niveaux plus courts, qui se bouclent en une quinzaine de minutes, avec des décors standardisés et sans boss final.
Les mondes longs sont travaillés avec soin : chaque niveau est dédié à un Schtroumpf en particulier et déborde d’éléments visuels originaux qui font honneur à l’univers du personnage, offrant une immersion de qualité sur environ 45 minutes de gameplay. Ces mondes incluent souvent des combats de boss, ajoutant une couche de défi supplémentaire. En contraste, les mondes courts utilisent des assets plus génériques, avec des plateformes de sable et un arrière-plan étoilé, et n’ont pas la même profondeur thématique. Cette différence donne l’impression que certains niveaux ont été ajoutés pour rallonger la durée de vie, en compensant avec des éléments plus simples, sans l’élaboration des mondes principaux.
Cependant, malgré cette impression d’urgence, le jeu est exempt de bugs ou anomalies notables. Ocellus Studio a livré un projet techniquement impeccable, sans accroc qui viendrait perturber l’expérience, et cet effort est à saluer..
Un jeu de plateforme classique, mais avec un twist de caméra
Ce titre s’appuie sur un gameplay de plateforme tout à fait classique : sauter, bondir sur les ennemis, et franchir de multiples plateformes suspendues dans le vide, où la précision est essentielle. Certains passages requièrent également de débloquer la suite en récupérant des clés ou des jetons, ajoutant des objectifs au-delà des simples sauts. Toutefois, l’originalité du jeu réside aussi dans son utilisation des angles de caméra.
Contrairement aux jeux de plateforme traditionnels, où la perspective reste constante, ici, chaque monde s’adapte au gameplay : lors de sauts précis entre plateformes, la caméra prend parfois un angle isométrique ou de trois quarts pour une meilleure vue d’ensemble. Dans d’autres sections, elle surplombe le personnage, offrant un style proche des anciens jeux et soulignant l’immersion. Parfois, elle est même utilisée pour dissimuler des passages secrets. Bien que cela renouvelle sans cesse l’expérience, cette variété peut rendre l’appréhension difficile pour les plus jeunes, notamment ceux qui ne maîtrisent pas encore bien les perspectives 3D.
L’histoire : un village endormi et un Gargamel rusé
L’histoire, fidèle à l’esprit des Schtroumpfs, nous plonge dans un scénario où Gargamel a conçu une potion soporifique pour endormir tous les Schtroumpfs. En l’infusant dans les salsepareilles, il s’assure que tous les Schtroumpfs qui mangent tombent dans un sommeil profond, lui permettant d’observer leurs rêves à travers un attrape-rêves magique. Avec cette invention, il peut repérer leur village et les capturer. Grand Schtroumpf, le seul épargné, crée alors un oreiller magique permettant à un Schtroumpf de plonger dans les rêves de ses camarades pour les réveiller. Ce concept, riche en potentiel, nous transporte à travers les rêves de chacun pour les sauver et reconstruire un village endormi.
Une expérience d’exploration en deux temps
Le village lui-même, au départ endormi, devient de plus en plus vivant au fur et à mesure des sauvetages. On peut y débloquer des succès, acheter des costumes, et c’est aussi un terrain de collection pour les salsepareilles. J’ai particulièrement aimé l’ajout de ces succès en village, un clin d’œil qui fait mouche. La structure du jeu repose ainsi sur ces deux zones : le village et les niveaux de rêve, que l’on rejoint en passant par l’oreiller magique. Cette séparation donne un rythme intéressant au jeu, permettant d’alterner entre une exploration plus calme et des niveaux de plateforme plus soutenus.
Un gameplay varié et original
Ce qui distingue vraiment le jeu, c’est la créativité du gameplay. Chaque niveau apporte des boucles de jeu distinctes qui ne cessent de surprendre. Dans le monde de Gourmandise, on trouve un caramel qui colle aux pieds, empêchant de se déplacer librement. On peut aussi manipuler ce caramel avec un fusil à caramel, un ajout ingénieux qui permet de frapper les ennemis ou d’activer des pièges et des plateformes. L’ambiance nerveuse de ce niveau m’a rappelé des éléments du jeu précédent des Schtroumpfs, un clin d’œil très plaisant.
Dans un autre niveau, la lampe devient un outil essentiel : elle révèle des éléments invisibles, ou en cache d’autres. Ce système ajoute une dynamique fascinante, où il faut jongler entre les apparitions et disparitions pour avancer. Pour ma part, ce niveau m’a rendu fou tant il était exigeant – je suis mort un nombre incalculable de fois – mais il était extrêmement satisfaisant. D’autres mécaniques apparaissent également, comme le marteau, et d’autres surprises encore.
L’un des moments les plus marquants, pour moi, a été le passage avec les miroirs, où ce que l’on voit dans le miroir ne correspond pas à la réalité, obligeant à jouer avec cette illusion pour avancer. Ce niveau regorge de magie visuelle et de défi ; il fait partie de mes préférés, tant il est ingénieux et unique.
Secrets, collection et exploration : l’appel de l’aventure
Une autre dimension du jeu réside dans la recherche d’objets. Que ce soit des champignons bleus ou des fils de tissu pour créer des costumes, Les Schtroumpfs : L’Épopée des Rêves est un jeu où la collection joue un rôle majeur. Les objets sont cachés de façon logique, souvent derrière des éléments du décor, ou dans des zones hors-champ, et cela pousse à explorer chaque recoin pour les dénicher. Ce n’est pas la collectionnite excessive d’un Assassin’s Creed, mais une quête subtile et captivante qui agrémente bien le jeu.
Le jeu ne souffre pas non plus de bugs, et ce, même en avant-première. Les Schtroumpfs se fondent sans accro dans le décor ; au lieu de se bloquer sur des plantes ou des éléments naturels, ils passent au travers, ce qui rend la progression plus agréable et fluide.
Des boss grandioses et une coopérative bien pensée
Les boss du jeu, quant à eux, sont gigantesques, renforçant le sentiment de petitesse des Schtroumpfs. Ces affrontements, imposants et bien pensés, font ressortir la différence d’échelle entre les personnages et leurs ennemis, offrant une expérience immersive et visuellement saisissante. Le rendu est propre et coloré, et la bande sonore se marie parfaitement à l’action.
Enfin, la possibilité de jouer en coopération est une superbe addition. Le mode coopératif permet aux adultes d’accompagner leurs enfants dans cette aventure difficile, un atout précieux que l’on voit trop rarement. La progression en coopération n’entrave pas l’expérience : avec des vies infinies et un système qui sauvegarde les dégâts infligés aux boss, le jeu incite à persister sans décourager. Ce système est d’ailleurs un bel apprentissage de persévérance pour les enfants, qui apprennent à ne pas abandonner même face aux obstacles.
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