Je vous en avais déjà parlé lors de ma visite au Festival International des Jeux de Cannes. J’étais tombé sur cette petite boîte qui ne payait pas de mine au début, mais qui m’avait tapé dans l’œil dès la première explication de règle : Genius Square. Depuis, j’ai pu y jouer, rejouer, y rejouer encore… et je peux le dire sans rougir : ce jeu est une sacrée réussite !
Smart Games sort du solo, mais pas pour la première fois
Alors oui, on pourrait dire que Smart Games nous fait là une petite révolution. On aurait envie de dire enfin un jeu compétitif dans leur catalogue. Mais en réalité, ce n’est pas tout à fait exact. Il y a déjà eu des jeux à deux chez eux, et même compétitifs, comme le très sympathique Dragon 100 Flammes (oui, oui, avec le jeu de mots dans le titre). Dans celui-là, les joueurs s’affrontaient directement sur un même plateau.
Mais Genius Square marque un vrai tournant (et ses copains Genius Gemmes, Genius Star, Genius Connection). On passe ici à du compétitif côte à côte, avec chacun son propre plateau, ses pièces, et surtout… ses neurones en ébullition. On est toujours dans l’ADN « Smart Games » avec des formes à placer dans un espace restreint, sauf que cette fois, ce n’est pas un livret de défis qu’on va suivre, mais une véritable course de cerveaux en temps réel !
Un jeu compétitif dès la sortie de boîte
Dans chaque boîte, vendue autour de 25€ (existe en version XL pour 40€), vous trouverez deux plateaux de jeu, chacun avec un set de pièces en bois colorées, 7 dés pour générer les défis, et une poignée de pions de blocage. Et petite astuce bien pensée : si vous avez deux boîtes, vous pouvez monter jusqu’à quatre joueurs, sans que le gameplay n’en souffre. C’est simple, immédiat, et terriblement efficace.
60 000 casse-têtes différents… et un chrono dans la tête
À chaque manche, les deux joueurs lancent simultanément les 7 dés, qui indiquent les emplacements sur lesquels ils doivent poser leurs pions neutres. Ces pions, eux, viennent bloquer certaines cases du plateau 6×6, rendant le puzzle à résoudre totalement unique à chaque fois. Et quand je dis unique… c’est pas pour faire joli. Plus de 60 000 combinaisons possibles, rien que ça. Autant dire que le livret de solutions a été remplacé par votre matière grise.
Il ne reste alors qu’un objectif : remplir le plateau avec toutes ses pièces, sans laisser de vide. Il peut y avoir plusieurs solutions, et tant mieux, parce que l’important, ce n’est pas la beauté du résultat… mais la vitesse d’exécution. Le premier qui termine sans erreur remporte la manche.
Le système de malus : simple, malin, équilibré
Et c’est là que le jeu devient encore plus futé. Le joueur qui gagne une manche va devoir, lors de la suivante, respecter une contrainte : certaines formes ne devront pas se toucher. Ces formes sont identifiées avec un petit encadré blanc imprimé dessus. Visuellement, c’est très clair, pas besoin de relire les règles. Et si ce joueur continue de gagner ? On lui ajoute encore une forme supplémentaire à surveiller. Et ainsi de suite.
Ce système de malus progressif est une idée brillante. D’abord parce qu’il évite les parties à sens unique. Ensuite, parce qu’il permet un équilibrage naturel entre joueurs. Vous êtes plus à l’aise que votre adversaire ? Parfait, prenez un malus dès le départ. C’est aussi ce que j’ai fait avec mon fils de 6 ans. Il a parfaitement compris les règles, résout les puzzles à une vitesse impressionnante, et comme je veux garder un minimum de dignité, je m’auto-inflige des handicaps pour compenser. Franchement, c’est super agréable de pouvoir adapter la difficulté sans gâcher l’expérience de personne.
Une qualité matérielle qui donne envie
Un mot rapide (mais important) sur le matériel : les pièces sont en bois, bien épaisses, bien taillées, avec des couleurs vives et très lisibles. Le contraste est excellent : les plateaux sont sombres, les pièces très colorées, ce qui rend le tout clair et agréable à manipuler. Visuellement, ça attire immédiatement l’œil.
Dès qu’on sort le jeu, tout le monde veut y jouer. Et ça, ce n’est pas si courant avec les jeux de logique. Là, l’aspect tactile et le design sont vraiment au service de l’accessibilité. Pas besoin de convaincre, les gens s’assoient et demandent juste : « Comment on joue ? »
Pour qui ? Pour tous, vraiment
Et quand je dis tous, je n’exagère pas. À la maison, on a testé Genius Square avec un public très varié :
- Un gamin de 6 ans, qui a tout de suite pigé.
- Des adultes autour de la quarantaine, qui y voient un vrai petit défi de concentration.
- Un senior de 88 ans, qui s’est pris au jeu avec un plaisir non dissimulé.
Le tout dans une ambiance détendue, compétitive sans être toxique, et surtout rejouable à l’infini. Une partie prend 15 minutes, deux si on veut la revanche, trois pour la belle… Bref, vous voyez l’idée.
Verdict final ?
Genius Square, c’est le puzzle compétitif qu’on n’attendait pas forcément chez Smart Games, mais qu’on adopte immédiatement. Le jeu est intelligent sans être élitiste, rapide sans être bâclé, et surtout généreux en contenu et en rejouabilité.
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