L’actualité du jeu vidéo en ces temps ensoleillés est souvent très calme. Quelle ne fut pas ma joie lorsqu’un nouveau jeu à base de ninja et de shuriken pointa le bout de son nez – Ganryu 2 : Hakuma Kojirō. Biberonné à Ninja Gaiden Game Boy (meilleur jeu de ninja de tous les temps au passage) et à Strider en arcade, l’éditeur Pixel Heart a su faire chavirer mon coeur au détour d’un trailer. Alors, partons à Konoha…
Neogeo Sensei
Ganryu 2 est la suite du jeu Ganryu qui fut réalisé par VISCO sur Neogeo en 1999. L’éditeur Pixel Heart ayant racheté les licences de l’univers de Visco, une suite a été réalisée en ce sens sur les consoles modernes. L’histoire se déroule dans un Japon féodal durant le 17ème siècle à travers différentes saisons.
Au détour d’une séance de méditation, notre héros fut perturbé par un esprit malin. Cet esprit est celui d’un ennemi, Sasaki Kojirō qui fut défait lors du premier épisode. Même vaincu, son esprit demeura et il souhaitait faire payer à notre ninja Miyamaoto Musashi sa défaite. Ainsi, notre guerrier s’en alla travers le Japon du nord vers le sud pour le combattre de nouveau.
Mortel Kombat
Musashi dispose bien évidemment de tout l’attirail d’un bon ninja. Ainsi, vous pourrez dasher c’est à dire courir vite tout en assenant des coups violents à la manière d’un Strider. En plus du double saut, le joueur peut réaliser un « wall-jump » de manière à sauter de murs en murs afin d’atteindre des zones normalement inaccessibles. Enfin, le joueur pourra se défaire de nombreux opposants par des coups de katana. Vous pouvez également lancer des kunais (étoiles de ninja) pour les attaques à distance même si ces étoiles sont à récupérer dans les niveaux et en nombre limités.
Tel un bon jeu arcade et si vous réalisez de bonnes performances, vous pourrez accumuler des capacités spéciales (appelées Kamis) pour prendre un avantage lors des coups notamment lors des boss de fins de niveaux.
Malgré tout, la jouabilité se veut frustrante, chaotique dans les moments critiques. Par exemple, il n’est pas possible de définir les touches selon vos envies. Cela peut paraitre un détail mais la disposition réelle des boutons ne permet pas des sessions de jeux en toute fluidité et vous pesterez fréquemment face à un manque de réponse, pourtant nécessaire dans ce style de jeu.
Une estampe datée
Quand on a connu l’époque Neogeo ou le travail réalisé par Visco, on ne peut qu’être déçu aux premiers abords par la qualité inhérente du soft. Graphiquement, le style féodal du Japon est plutôt bien représenté tout comme les différentes saisons rencontrées. Toutefois, l’ensemble fait assez bas de gamme et se rapprocherait davantage d’une production 16 bits que d’un bons gros jeux arcade…
En effet, Ganryu 2 ne marquera pas le joueur par des gros sprites ou une pléthore d’ennemis à l’écran. Pas d’effets graphiques grandioses non plus. A ce titre, les attaques dites « spéciales » font assez cheap, il faut bien l’avouer. Pourtant, malgré un aspect graphique assez pauvre, il est à noter que le jeu souffre anormalement de forts ralentissements tant en mode portable qu’en mode « dock ». L’éditeur Pixel Heart a eu vent de ce désordre et un patch a su résoudre ce soucis.
Bref, un ensemble graphique cohérent mais qui fait tache clairement.
Un hack & slash ronflant
Cette suite de Ganryu se veut être un mélange d’action plate forme. Ainsi, pour casser la monotonie rencontrée durant ces cinq longs niveaux, le joueur pourra partir à la recherche de cartes Hanafuda et autres items permettant d’améliorer son scoring.
En dépit de ce pseudo challenge, Ganryu 2 souffre d’une difficulté atroce se rapprochant d’un Ghouls ‘n Ghost . Seuls les plus téméraires en verront le bout car le joueur lambda ne cessera de mourir à plusieurs reprises et, de ce fait, perdra les bonus durement acquis. In fine, le soft ce résume à taper, avancer, taper, avancer et là, nous sommes loin du plaisir proposé par un jeu arcade…