"Un air ludique, un souffle épique, un vent geek"

Jeu

Echochrome, le test sur PSP

La première chose qui choque dans Echochrome, c’est le style graphiquement, totalement épuré, en noir et blanc. A l’écran, on trouve de petites plates-formes suspendues dans les airs ainsi que des personnages en trois dimensions. C’est tout. Pas de décors de fond, pas d’animations superflues. Tout ceci est volontaire, de manière à ce qu’Echochrome se concentre sur l’essentiel, à savoir le casse-tête et la réflexion pure et dure.

Le principe de jeu est plutôt simple. Vous dirigez – ou plutôt, vous actionnez – un marcheur. Il suit le chemin de la plate-forme sur laquelle il se trouve, aussi stupidement qu’un lemming. Vous devez faire en sorte qu’il rejoigne ses congénères, qui l’attendent en général à des endroits inaccessibles. Mais inaccessibles en apparence seulement, car en faisant tourner et pivoter les décors, vous pourrez faire apparaître, comme par miracle, un point de passage par ici, une zone de réception de trampoline par là, vous pourrez également faire disparaître ce vilain trou qui bloque votre passage… Ou bien encore faire en sorte qu’une autre plate-forme vous réceptionne en-dessous. Tout est question de perspective et d’illusions, dans un monde qui baigne dans un blanc laqué infini.

L’ambiance et l’aspect graphique du titre sont là pour détendre l’atmosphère, et en particulier le joueur. La musique, dans un registre très classique, est aussi là pour adoucir nos mœurs. Mais pas pour bien longtemps. Car il y a deux choses qui posent problème dans Echochrome. Tout d’abord, sa difficulté presque rédhibitoire. Il faut vraiment se casser la tête pendant des heures pour trouver les solutions des premiers niveaux, qui sont rapidement envahis par des ennemis. Dès lors, il faut aussi trouver le bon timing pour les éviter, ou bien encore trouver la solution pour les expédier sur une autre plate-forme pour les isoler !

Deuxième point noir : Echochrome demande une précision folle. Parfois, vous pesterez, persuadé d’avoir trouvé le moyen, par exemple, de relier ces deux plates-formes pour créer un passage sûr. Vous tenterez le coup, dix, quinze fois, puis vous laisserez tomber, à la recherche d’une autre solution. Que vous ne trouverez pas, puisque c’était la bonne ! Echochrome demande une précision millimétrée, ce qui devient rapidement crispant. Et le plaisir de réussir à compléter un niveau est proportionnel à cette frustration grandissante.

Question durée de vie, le titre assure. Comptez une centaine de niveaux en solo (modes Libre ou Atelier) et un éditeur de niveaux inclus. Pas très évident à prendre en main, il reste intéressant puisqu’il permet de partager vos créations avec d’autres joueurs PSP (mais pas on-line, contrairement à ce que permet pourtant la version PSN/PS3 d’Echochrome).

 

Mis à disposition par l’éditeur : Non
Image de Olivier B.

Olivier B.

Olivier en 5 ans n'a pas encore réussi à m'écrire sa bio, comme je le connais "un peu", je vais me permettre de le faire à sa place. Olivier est un vieux joueur, comprendre par là qu'il a connu l'ère bénit des années 80, de l'accélération de la puissance, des graphismes et aussi du gameplay. Il est aussi le seul vrai journaliste de la team, ayant exercé pendant de nombreuses années dans des magazines que vous avez lu. Forcément un collectionneur, mais surtout parce qu'il ne supporte pas les problématiques contractuelles (la location comme il l'appelle) liées aux achats numériques. Il est amoureux de la Jaguar et de la PS Vita mais vous le trouverez désormais sur Switch et PlayStation 4.

Disponibilité

Age conseillé

Thèmes

Format

Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Echochrome

Plaisant

Echochrome constitue un ovni vidéoludique (le seul titre qui s’en rapproche un peu et qui nous vient à l’esprit est l’excellent Crush de Sega). Et rien que pour cela, il mérite d’être essayé. Mais attention, vous voilà prévenus sur ses défauts ! Une dernière question nous taraude l’esprit : pourquoi avoir mis un énorme arc en ciel sur la jaquette d’Echochrome ?