Darkest Dungeon est un RPG tactique au tour par tour vue de profil. Il y a des jeux qui ne nous aiment pas et qui vous le font bien comprendre. Darkest Dungeon était de ceux-là. À la rédaction, nous l’avions tellement appréciés (enfin Manoloben et moi, ce qui correspond à l’ensemble de la rédaction) qu’ on avait chacun acheté une version collector du jeu sur Nintendo Switch (et même PS Vita). Nous avons cependant fini par être rebutés par une trop grande difficulté qui faisait que nos équipes de héros pouvaient s’effondrer à tout moment. On devait gérer une petite armée (ça, c’était plutôt sympa), mais qui générait des phases de level up assez longue . Certains aimaient, moi pas trop… heureusement Darkest Dungeon II vient corriger tout.
Un même univers pour un concept différent
Ici, on reprend le concept, mais différemment. Globalement, on garde la Dark Fantasy, d’un monde en perdition rongé par les forces du chaos. Votre équipe de personnages encaisse toujours les coups en développant une tension qui, si elle devient trop forte, entraîne des frictions entre les personnages et des déviances psychotiques (qui sont souvent des malus au combat et dans de rares fois des bonus). Néanmoins, le gameplay de ce nouvel opus s’oriente davantage en un die and retry contrairement à son ainé. Votre équipe de héros est de toute façon vouée à mourir plus ou moins rapidement. Néanmoins, chaque phase de jeu vous fait accumuler des points qui vous permettent de débloquer des avantages. Par exemple, vous pourrez avoir plus de personnages jouables, plus de classe, plus d’emplacements dans l’inventaire, plus d’objet proposés, etc.
Très clairement, il s’agit d’un choix qui se discute et qui a un vrai impact dans le gameplay. Nous avons désormais des sessions plus courtes, mais construites autour d’une forte rejouabilité. Ce choix est nécessairement clivant: on aime ou on n’aime pas. En ce qui me concerne, ce modèle me convient beaucoup plus que le premier opus.
Une réalisation aussi copiée soignée que le premier
En fait, disons le tout simplement, les amateurs retrouveront (un peu trop?) les éléments conceptuels du premier opus. On retrouve la très belle pâte graphique en 2D Dark Fantasy. Les effets sont toujours minimalistes dans les combats. Mais, cette présentation vue de profil permet une assez bonne maîtrise tactique de nos personnages (quatre classes disponibles au départ pour autant de places). Les héros ont chacun des coups ou des actions (de soutiens, de soins, de malus, etc.) que vous sélectionnez au tour par tour . Chaque action a une zone d’effet dans la chaîne de vos adversaires ou de vos allies. Vous avez tout le temps pour gérer au mieux (ou au moins pire c’est selon).
Même chose dans l’ambiance sonore qui , elle aussi, est lourde et pesante. Le tout est accompagné par une voix magnifique du narrateur anglophone. Assez présentes, elles accentuent à merveille l’univers de ce monde qui a sombré dans le chaos.
Des déplacements modifiés.
C’est presque la seule innovation graphique de Darkest Dungeon II. Les donjons sont désormais remplacés par de petits territoires variés (prairie automnale, jungle en feu, désert glacé, marais putride, etc.). Vous contrôlez une diligence que vous dirigez sur d’étroits chemins. Chaque chemin permet des combats et des rencontres différentes offrant ainsi de remplir des mini missions correspondent à vos héros. Ceux-ci se dévoilent un peu plus et vous permettent d’en apprendre un peu plus sur eux et leurs traumas (et de débloquer certaines compétences par la même occasion).
Chaque chemin se présente comme un ensemble à choix multiple Ceci donne des combats ou des découvertes particulières, mais sans possibilité de retour en arrière. La diligence fait office de base arrière intermédiaire que vous devez entretenir. Votre vie augmente quand vous y circulez, mais pas votre tension. Vous ne pouvez vous reposer complètement que dans certaines auberges. C’est d’ailleurs là que vous pouvez gérer et augmenter la compétence de votre équipe.
Une version Switch peu ergonomique
En fait, Darkest Dungeon 2 en version portable Nintendo Switch est assez bien adapté pour les phases de combats au tour par tour (sauf peut-être le combat final) ou même dans les déplacements. Par contre, la gestion des menus, notamment dans les auberges, entre les divers sous-menus, évolutions des personnages, etc. devient peu intuitive. On doit utiliser quasiment tous les boutons de la console, même la pression des sticks est sollicitée. Alors ça passe, mais l’apprentissage est long, c’est le prix à payer pour disposer d’une version portable.
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