Un ninja enlevé par le chef pirate Greatbeard, sur un bateau volant infesté de robots. Voilà le pitch de 10 Seconds Ninja X, qui sent clairement le scénario nanardesque des années 80. Néanmoins, ce titre est bien le portage sur Switch d’un titre initialement sorti en 2016, disponible sur de nombreuses plateformes et séquelle de 10 Seconds Ninja (sans le X), de 2 ans son aîné. Il s’agit d’un jeu développé par Four Circle Interactive et édité par Thalamu Digital. Dégainez votre katana, l’action effrénée peut commencer.
Shinobi au pays de Tetris
Le principe du jeu est assez élémentaire, mais efficace. On y incarne un Ninja, enchaînant différents niveaux avec un objectif simple : nettoyer le tableau de tous les robots présents, et ce en moins de 10 secondes, justement. Le level-design des niveaux est spécifiquement étudié pour que le parcours à réaliser ne soit pas directement intuitif. En ce sens, 10 Seconds Ninja X est un mélange de jeu d’action et de réflexion. Un système d’indices (sous la forme d’indications des premiers pas à réaliser pour optimiser le niveau) est disponible et très bien pensé.
Côté gameplay, on est donc typiquement dans le Die & Retry. Le ninja est nerveux et très réactif. Au début de chaque niveau, il dispose d’un double saut, d’un katana et de 3 shurikens maximum. Lancer ces derniers dans le bon ordre et sur les bonnes cibles sera primordial. D’autres mécanismes viennent régulièrement agrémenter le level-design, tels que des barrières électrifiées, des portes à interrupteurs ou encore des murs réflecteurs.
Un système de scoring est également en place. Ainsi, boucler chaque niveau vous rapportera de 1 à 3 étoiles, en fonction de votre rapidité. La carte est symbolisée par un vaisseau pirate volant. Les niveaux y sont regroupés par zones, à débloquer via les étoiles durement acquises. Ainsi, il vous sera peut-être tentant de résoudre les tableaux avec le score minimum d’une étoile. Mais au bout d’un moment, cette progression sera bloquée par le sacro-saint quota d’étoiles requis pour avoir accès à la prochaine zone, et vous n’aurez d’autre choix que d’améliorer votre performance sur certains tableaux pour ça. Au final, 120 étoiles seront requises pour affronter Greatbeard, le boss final.
Dessiné à la main et au shuriken
Du côté de la réalisation, le jeu est sympathique mais pas folichon. La direction artistique est plutôt pauvre, lorgnant clairement vers l’animation 2D « Flashesque » et un recyclage de sprite à l’excès. Bien que ne suivant aucun code rétro-gaming et pixélisé pourtant généralement cher au genre Die & Retry, 10 Seconds Ninja X a le mérite d’éviter le cauchemar des amateurs du genre : le manque de précision. Ainsi et malgré son aspect rondouillard, les graphismes sont compatibles avec la précision de rigueur. Les décors alternent entre les paysages nature (forêt, désert) et d’autres plus industriels ou robotisés. Au niveau sonore, c’est du même acabit. Les musiques sont aussi pêchues et entraînantes que vite oubliées.
Il vous faudra compter entre 2 et 3 heures pour voir le bout des 100 niveaux de 10 Seconds Ninja X, en ligne droite. Mais obtenir un score maximal à tous les niveaux demandera plutôt entre 10 et 15 heures. L’exploration du vaisseau et la trouvaille de zones secrètes permet d’accéder à 2 mini-jeux supplémentaires : un jeu de bonneteau avec des robots cachés dans des téléviseurs (dans la salle d’arcade du bateau volant, franchement chiant), et un autre où vous incarnez une nonne chargée de décimer des zombies (« Nunnageddon II », franchement fun). Des skins permettant de changer l’apparence du héros peuvent également être débloqués.