Série mythique de SEGA, Wonder Boy Monster World IV cède également à la mode des remakes comme bon nombre de licences des années 90 cette année. Point de SEGA à l’horizon, puisque le développement de ce jeu était entre les mains d’un développeur tiers. Par contre le créateur de la série des Wonder boy, Ryuichi Nishizawa ainsi qu’une bonne partie de l’équipe technique de l’époque ont supervisé la création. La logique voudrait que ce soit dans les vieux pots qu’on fait les meilleures recettes, mais cet Wonder Boy – Asha in Monster World sent-il le vieux jeu dépassé ?
Une fille étonnante
L’aventure démarre par la découverte de notre héroïne aux cheveux verts, Asha, aux allures d’Aladdin. Après avoir rencontré la reine de Royaume de Rapadanga, elle aura pour objectif de le sauver des ténèbres en libérant quatre esprits enfermés à travers quatre mondes différents. Sous un aspect assez léger de part cette histoire classique, l’histoire sera complétée par différentes rencontres. Des dialogues finement écrits permettant de rajouter du sel et contenu à la vie de ces différents mondes. Nous sommes bien loin d’un simple jeu de plateforme de l’ère 16 bits…
Équipée d’un sabre et d’un bouclier, notre baroudeuse devra faire face à différents ennemis. Battre ces derniers vous permettra de récupérer des cœurs (points de vie) ou des pièces d’or. A la manière d’un RPG, grâce à ces pièces, vous pourrez acheter dans les commerces de Rapadanga différents sabres, boucliers, bracelets aux effets variés permettant ainsi d’améliorer votre attaque, votre défense ou barre de vie.
Un platformer classique
S’agissant à la base d’un jeu de plate forme linéaire, notre égérie sautera de plate forme en plate forme, partira à la recherche d’éléments ou attaquera ses ennemis. A travers les différents niveaux, il faudra notamment retrouver plusieurs fragments qui auront pour but premier d’améliorer la santé de votre personnage. Ces fragments devront tous être trouvés si vous souhaitiez finir le jeu à 100%. Ce qui rajoute de la durée de vie au soft à la manière des licences de Nintendo.
A la fin de chaque monde, Asha reviendra au royaume, ce dernier étant un « Hub » central. Lieu où le scénario sera amené à évoluer…
Pepelogoo, je te choisis !
Comme je l’évoquais, vous allez rencontrer lors de votre quête moult personnages apportant de la profondeur tant au scénario qu’à votre gameplay. En effet, Asha fera la connaissance d’un Pepelogoo, un animal volant bleu avec qui elle se liera d’amitié. Tel Pikachu, votre « pokémon » sera amené à évoluer permettant des évolutions majeures au jeu dans les phases de plateforme/exploration.
Vous pourrez utiliser votre Pepelogoo en guise de planeur, pour fondre la glace, trouver des passages secrets,etc… De base, cet animal, à l’apparence insignifiante, saura pleinement prendre sa place au sein de l’histoire. Le tout, en ajoutant une pointe de poésie touchante à la façon d’un Klonoa. Vous découvrez ainsi le pouvoir de l’amitié.
Wonderboy HD
Tout d’abord, nous aurions pu penser que les graphismes façon cell shading aurait pu se limiter aux cinématiques, mais il n’en est rien. D’une part, l’histoire est composée de graphismes magnifiques à la manière d’un Dragon Quest ou d’un Jet Set Radio. D’autre part, lors des sessions de jeux, les niveaux en 2D et personnages en 3D conservent cet aspect graphique très réussi dans un univers très attachant. Cette direction artistique est d’autant plus un succès, qu’elle est accompagné par des musiques de qualité et variées. Tout le nécessaire pour vous maintenir dans cet univers féerique.
Doté de deux niveaux de difficultés, facile ou normal, cet Asha in Monster World se parcourra aisément. Accessible, mais loin d’être facile pour des enfants. Vous devriez en voir le bout en 5 heures. Un peu plus, si vous souhaitiez retrouver l’ensemble des fragments éparpillés dans les 4 mondes du jeu. La durée de vie est bien le seul bémol de Asha in Monster World. Un titre qui apporte malgré tout une réelle bouffée d’oxygène dans un monde réel bien anxiogène.