Manoloben n’en pouvait plus d’attendre que je pose mes mimines sur Top Racer Collection. Il était persuadé que j’allais m’éclater et kiffer la vibe arcade de cette licence culte. Après tout, en tant que fan de F1 Race sur Game Boy, ça semblait être du pain béni pour moi. Et pourtant… jamais testé cette série ! Mais après avoir maté quelques gifs des sprites en action, mon cerveau a fait un gros tilt. Un peu foufou (ou inconscient ?), j’ai foncé tête baissée. Alors, Manoloben a-t-il surestimé mon amour pour le bitume pixelisé ?
Accrochez vos ceintures
Bon, alors là, on est sur un de ces trucs qui sent bon le vieux à savoir une compilation revival des années 90 ! Ici, pas de Corinne Charby ou de Tang, on y retrouvera une licence « connue » à savoir Top Gear. Trois jeux au menu, s’il vous plaît ! Top Racer, Top Racer 2, Top Racer 3000 et Top Racer Crossroads. Des titres qui, faut bien l’avouer, m’avaient complètement échappé à l’époque. À part peut-être la jaquette sur snes qui me parle vraiment mais sinon… Pour le dernier titre évoqué, il s’agit d’une réinterprétration du premier en plus « moderne » (certains parleront de RomHack)
Pour en résumer le gameplay en un mot à ma façon, je dirais que c’est comme OutRun en arcade mais en plus nul. Après avoir mis les mains dessus aujourd’hui, on comprend vite pourquoi le charme n’opère pas. Sur le papier, c’est du bon vieux jeu de course vue de derrière en 2D, typique de l’époque. Tu fonces, tu tournes, c’est raide et tu tentes de pas finir dans le « décor ». Bref c’est old school à mort.
D’un point de vue graphique, on sent forcément les évolutions au regard des différents « jeux » de la série mais à moins d’être fan de la série, ça pique et cela reste une émulation pure et simple.
Des sprites en écran splitté
Par contre, j’attire votre attention sur une particularité de la série : écran splitté obligatoire ! Même en solo, pour au final affronter une IA qui fait n’importe quoi mais qui arrivera toujours avant vous. Déjà sur une grosse télé de salon, c’est le bordel. Mais alors sur Switch en mode nomade, c’est du sadisme pur. T’as littéralement la moitié supérieure de ton écran qui fait à peine la taille d’une Game Boy, donc autant dire que t’as intéret d’avoir 10/10 à chaque oeil ou une bonne paire de lunettes progressives. C’était comme ça à l’époque, donc ils ont gardé ça comme si c’était une option géniale… alors que sans pote à côté, c’est juste une idée débile. Heureusement, on a droit aux éternels filtres « scanlines » pour rappeler les bons vieux écrans Trinitron. Mais au final, c’est une conversion fainéante, pensée pour les fans de la première heure… sauf que moi, j’en suis pas un.
En terme de jeux, on nous propose toujours les différents modèles de voitures censés nous apporter chacune leurs spécificités mais à de rares exceptions, c’est plus ou moins la même chose et c’est chiant.
Une approche pour les nostalgiques
Alors ouais, la compilation tente de faire le jeune en conservant les classiques modes « campagne » ou coupes, mais en ajoutant un mode online, histoire de dire “salut les jeun’s, regardez, on est modernes, c’est un banger !”. Mais faut trouver un ami masochiste, qui aime souffrir en ligne ou en local, et qui veut vraiment revivre “l’expérience” sans rallumer sa vieille console ni dépoussiérer un écran cathodique. Le tout est vendu 20 balles, ce qui fait très cher la madeleine de Proust, presque aussi douloureux que l’omelette de la Mère Poulard au Mont-Saint-Michel. Clairement, je ne suis pas la cible, et ça parlera peut-être aux fans hardcore… qui y joueront 15 minutes, le temps de se souvenir que, bah ouais, ça a super mal vieilli.