Grâce à son originalité relative (les joueurs ayant visiblement oublié Luigi’s Mansion) et à une campagne de promotion réussie, The Gunk est l’un des petits buzz de la fin d’année 2021. Il faut dire que le studio de développement Suédois Image & Form s’est déjà taillé une jolie réputation, grâce à la série SteamWorld.
Atterrissage sur la planète Disney ?
La première impression de The Gunk est plutôt bonne et disons-le franchement, même assez magique. Vous y incarnez Rani, explorant l’espace avec sa coéquipière Becks et du robot. L’aventure commence alors que vous débarquez sur une planète inconnue, jolie mais aussi partiellement envahie par le « Gunk », littéralement « la crasse ». En d’autres termes, une espèce de boue noire et vivante à la manière d’un blob, que vous pourrez nettoyer à l’aide de votre bras aspirateur. Les débuts magiques précédemment évoqués viennent surtout de l’ambiance dégagée par The Gunk, et de sa narration.
Les couleurs sont chatoyantes et vives, en tout cas dans des phases d’exploration extérieures. La direction artistique générale est très bonne et originale. Le moteur graphique de jeu n’est pas exceptionnel et semble même parfois un peu daté, mais ne pénalise pas ce ressenti. Les personnalités de l’héroïne et de ses coéquipiers rendent l’aventure réellement sympathique. Les dialogues sont doublés en Anglais, et sous-titrés. La prise en main est quasi-immédiate, et des musiques enchanteresses accompagnent l’ensemble.
Xbox One S ou Playstation 2 ?
Rapidement, The Gunk révèle son système de jeu, combinant plateforme et exploration. Régulièrement, il s’agit de nettoyer le « Gunk » pour faire apparaître un environnement dépollué mais surtout doté de nouveaux passages, plateformes et mécanismes. Certains combats contre de petits adversaires surviennent, mais restent plutôt accessoires.
Au-fur-et-à-mesure de votre progression, vous aurez la possibilité de débloquer des améliorations supplémentaires, telles que le lancement de projectiles ou la course par exemple. Pour les obtenir, il vous faudra ramasser des ressources naturelles sur la planète, lors de l’exploration. Scanner les différents éléments rencontrer pour nourrir la base de connaissance de nos héroïnes débloquera également de nouvelles possibilités.
Alors, The Gunk est-il un excellent titre ? Malheureusement non, car malgré l’absence de bugs, il souffre tout de même de défauts majeurs. Tout d’abord, son gameplay a priori original tombe vite dans la sensation d’un titre déjà vu cent fois. L’aspirateur pourrait apporter de nombreuses variétés, à la manière d’un Luigi’s Mansion. Mais cela n’arrive jamais. De ce point de vue, The Gunk reste un énième ersatz des jeux de plateforme-action des années 2000, façon Jak&Daxter ou Ratchet&Cland par exemple – sans toutefois avoir la profondeur de ces derniers.
Une satisfaction éphémère
Ensuite, le plaisir de jeu est très inégal. La première partie de The Gunk est très agréable. On y découvre un environnement chatoyant et attachant. On débloque les améliorations majeures. Un petit bonheur. Mais la seconde partie du titre est bien plus linéaire et monotone. Même l’aspect visuel des environnements alors principalement intérieurs est alors un cran en-dessous du reste.
Passé l’enchantement des premières heures, on comprend vite que la variété des décors et des ennemis ne viendra plus . The Gunk ne comprend qu’un seul combat marquant, celui du boss final. Et il se boucle en environ quatre à six heures sans réelle replay-value, malgré son prix de vente de vingt-cinq euros.