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Jeu Vidéo

Pourquoi Morkull Ragast’s Rage est une déception ?

Affalé sur mon canapé, je débats avec ma fille sur ma vieille habitude de choisir mes jeux à la jaquette ou sur un artwork, sans trop me renseigner avant. Parfois, ça passe… et parfois, ça casse violemment, comme avec Morkull Ragast’s Rage. Une belle erreur de casting, preuve que juger un jeu sur son artwork est un pari risqué.


Le quatrième mur pour postulat

Le début du jeu surprend agréablement. On démarre avec un jeu en français, porté par une histoire qui sort enfin du sempiternel cliché du héros bienveillant. Cette fois, on incarne Morkull, une espèce de squelette maléfique qui, pour une fois, tient le rôle du méchant. Avec un ton décalé, il est immédiatement établi que le personnage sait qu’il est dans un jeu vidéo. Il est conscient d’être contrôlé par le joueur et d’avoir été conçu par des développeurs. Ce choix audacieux capte notre attention et on se dit que ça peut être sympa.

Malheureusement, l’enthousiasme est vite douché. Alors que l’idée de briser le quatrième mur aurait pu être exploitée intelligemment, elle est rapidement laissée de côté. On devait aider Morkull à s’échapper de Ragast pour reconquérir le monde, mais tout tombe à plat. Très vite, l’originalité du début est diluée dans une monotonie pesante, et un spleen monumental s’installe.


En boucle, en boucle, en boucle, en boucle

Morkull Ragast’s Rage se présente comme un metroidvania en 2D mélangeant plateforme et action. Sur le papier, pourquoi pas. À la manière d’un Souls-like, le jeu repose sur des combats contre divers ennemis, avec des attaques faibles et un coup puissant. Mais très vite, on comprend que ça va être compliqué. Peu d’ennemis sont rencontrés, et les mêmes reviennent en boucle dans un recyclage fatigant. Leur difficulté ? Atroce. Pas parce qu’ils sont bien conçus, non. Juste parce que le jeu lag dans ses animations, rendant les affrontements injustes. Quant aux sauts, ils sont mal calibrés et on ne cerne jamais réellement ou aller malgré la présence d’une carte…

Les coups sont donnés mais si on tente une esquive, elle arrive avec une latence digne d’un jeu en quinze fps. Prenons le système de contre, par exemple : Morkull peut se mettre en boule pour renvoyer une attaque. Bonne idée, sauf que, grâce au lag, on se fait toucher avant que l’animation ne se déclenche. Résultat ? On se fait toucher et on meurt bettement. On refait la même séquence en boucle, encore et encore, jusqu’à l’épuisement nerveux. Le jeu devient une punition, non pas par son challenge, mais par son exécution catastrophique. Bref, c’est frustrant, c’est répétitif, et surtout… c’est chiant, en boucle.


Sleepy Hollow Knight

Comme je l’évoquais plus tôt, ce qui m’avait hypé, c’était les cinématiques et la gueule badass du personnage. Mais une fois en jeu… plus rien. L’attente d’un Hollow Knight (en moins quali, forcément) s’est rapidement transformée en désillusion. L’ensemble paraît cheap, et ce ressenti est renforcé dès les premiers instants.

Certains éléments de décor tentent d’apporter une ambiance morbide, mais l’effet ne prend pas du tout. Le personnage semble bâclé, tout comme les ennemis, qui reviennent encore et encore, sans aucune variété. L’univers sonne creux, désespérément vide, trop vide. On voit mal les plateformes, meme en jouant avec la caméra, donnant au jeu une esthétique qui rappelle les jeux flash des années 2000 ou un jeu mobile bas de gamme. À ce prix-là, mieux vaut se prendre un vieux Metroid plutôt que de s’infliger cette purge.

Mis à disposition par l’éditeur : Oui
Image de VTG

VTG

Vintage, quadra seino marin, père de deux monstres. Biberonné à la ps1 et aux consoles portables, j’oscille entre ma période rétro et les nouvelles technologies. Adepte du troll et du bon mot, j’aime partager mes galéjades.

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Age conseillé

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Pas d'anecdote

Avis sur
Morkull Ragast's Rage

👎A oublier👎

Morkull Ragast’s Rage, c’est la promesse d’un Metroidvania badass… qui s’effondre. Gameplay pété, animations à la ramasse, level design vide. Une purge.