Il y avait pour nous deux manières d’aborder le test de New Super Mario Bros 2 sur Nintendo 3DS. La première consistait à se concentrer le plus possible sur les nouveautés apportées par ce nouvel opus, c’est-à-dire pas grand-chose. La seconde option revenait à nous focaliser plutôt sur le plaisir de jeu procuré. C’est cette seconde option qui a été retenue. Avec une seule conclusion possible : on aura beau râler devant le classicisme des développeurs de Nintendo, ses level designers restent, en 2012, quelques-uns des meilleurs au monde !
Prise de risque nulle
La principale « nouveauté » de New Super Mario Bros 2 se résume en deux lettres : or ! De l’or partout, dans tous les recoins et en quantités (presque) illimitées. Dans tous les Mario, jusqu’à présent, les piécettes jaunes n’étaient qu’accessoires, synonymes de vies supplémentaires facilement gagnées. Mais là, le plombier moustachu a attrapé la fièvre du métal jaune et se transforme littéralement en Picsou. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Nintendo n’a pas poussé l’effort jusqu’à nous expliquer le pourquoi du comment de la chose. Le joueur saura juste qu’il doit accumuler le plus d’or possible pour battre tous les records, personnels ou des autres joueurs. Avec un objectif ultime : dépasser le million. Si, si, c’est possible, Nintendo l’a dit. Pour rendre la chose plus amusante, de nouveaux bonus ont été introduits, comme celui qui transforme Mario tout en or, qui permet de faire apparaître une pluie d’or en tuant les ennemis, celui qui transforme la tête de notre héros en bloc d’or et qui expulse des pièces au rythme de votre course, etc. Un regret toutefois : que fait-on avec toute cette matière précieuse amassée ? Eh bien rien en fait, il n’y a aucun moyen de la dépenser ! C’est donc une sorte de high score et c’est tout.
L’or est donc une chose, c’est un élément à part dans le jeu car il n’a aucune incidence concrète sur le reste. De fait, New Super Mario Bros 2 est un Mario tout à fait traditionnel. Le scénario nous est présenté en dix secondes (montre en main), c’est à peu près le même depuis 25 ans. Un indice : il y a une blondasse dans l’histoire… Les niveaux ne posent pas plus de surprises. Reste qu’ils sont extrêmement bien ficelés, parfois avec différents embranchements et, comme de tradition, une multitude de zones secrètes et d’items cachés. Le joueur est poussé à fouiller les niveaux de fond en comble pour, d’une part, dégoter un maximum de pièces et, d’autre part, trouver les trois grosses pièces, indispensables à la progression et à l’accès des niveaux spéciaux sur la carte du monde. Et les boss, nous demanderez-vous ? Ils sont passés à la moulinette du recyclage et ne sont guère coriaces. A une exception près peut être, le Bowser ultime, qui a su nous surprendre.
Il est l’or de se réveiller pour Nintendo ?
Avant de commercialiser le jeu, Nintendo a beaucoup communiqué sur le mode coopératif. Il s’agit ici de poursuivre l’aventure avec un ami. Ce mode est un ratage total : la caméra ne suit que le personnage leader, ce système sanctionnant régulièrement le joueur suiveur qui sortirait de l’écran. Cela nuit grandement à la lisibilité de l’ensemble, mais aussi au rythme de jeu. Pourquoi avoir imposé un tel système pour du multi-joueurs sur deux consoles aux écrans distincts ? C’est tout simplement incompréhensible. Autre constat : il est inacceptable, en 2012, d’imposer aux joueurs de se trouver dans la même pièce pour pouvoir jouer ensemble. Internet existe depuis quelques années maintenant et il serait vraiment temps que Nintendo s’en rende compte.
Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas à plusieurs que l’on s’amusera avec ce titre. Du coup, on se penchera sur le nouveau mode Pièces en folie, permettant d’enchainer des parcours sélectionnés aléatoirement avec pour objectif… de collecter de l’or, encore et toujours. Très accessoire, ce mode ne retiendra sans doute votre attention que le temps de quelques parties. L’aventure solo, quant elle, se termine en une petite poignée d’heures si l’on se contente de traverser d’une traite les neuf mondes proposés. Par contre, si l’on a le souci de tout trouver et de tout visiter, on passe à une bonne dizaine d’heures de jeu. Mais serez-vous suffisamment motivés ?