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Jeu de Plateau

L’île aux dragons — ou comment rater un jeu en une seule mécanique

Il y a des jeux qu’on découvre par hasard, qu’on oublie aussitôt. Et puis il y a L’île aux dragons, un jeu si daté que même son unique semble sorti d’un grenier oublié. Ce n’est pas moi qui l’ai demandé, hein — c’est mon fils. Un jour comme un autre, il tombe sur ce vieux jeu (merci la ludothèque ou les fonds de placard oubliés), et voilà qu’on se retrouve à deux, paire d’aventuriers mal préparés, à tenter de reconstruire un château au milieu d’une île… infestée de dragons.

Sur le papier, ça vend du rêve. En réalité ? C’est surtout une spirale de lancers de dé et de frustration.

Le pitch ?

Vous devez ramasser des morceaux de château éparpillés sur un chemin à sens unique — parce que bien sûr, on ne peut que tourner dans le même sens, sinon c’est pas drôle. Chaque tour, on lance un dé. Si tout va bien, on avance. Si on tombe sur la face dragon, il sort de sa tanière et va vous bloquer le passage. Et si on a le malheur de tomber lors d’un lancé sur un dragon déjà dehors, paf ! Fuite rapide vers la forêt enchantée. Pour en sortir ? Il faut refaire un lancer de dé et espérer tomber sur une face « soleil ». Et si vous enchaînez les mauvais lancers… eh bien, vous devenez végétation. (non je rigole, mais ouai vous prenez racine!)

Ça vous rappelle quelque chose ?

Moi, ça m’a fait penser au Monopoly. Oui, Monopoly. Cette fameuse case prison où il faut faire un double pour sortir. Sauf qu’ici, la prison est une forêt enchantée, et le double est remplacé par une face unique sur un dé. C’est peut-être encore pire.

La mécanique est ultra-aléatoire, répétitive, et surtout, elle devient plus punitive au fil de la partie : plus on avance, plus les dragons sortent, plus les probabilités de se faire bloquer deviennent élevées. Pour un enfant, c’est frustrant. Pour un adulte… c’est lentement insupportable.

Et le puzzle ?

Ah oui ! J’ai failli oublier. À chaque fois qu’on ramène une pièce du château sur la plage (notre base de construction), on doit la placer dans un mini-puzzle. Un petit bonus ? Peut-être. Mais vu que le reste du jeu consiste à faire le tour du plateau en espérant ne pas se faire croquer, ça ne sauve pas vraiment l’ensemble.


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Mis à disposition par l’éditeur : Non
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Manoloben

Enfant des années 80, joueur jusqu'au bout des doigts. Si vous retrouvez du Julien Clerc dans ce texte? Bravo! Amateur de RPG (tout type) et clairement fan de Sega. Manoloben reste un touche à tout. GP32, NeoGeo Pocket, N-Gage et aujourdhui Evercade sont passées dans ses mains.

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Pas d'anecdote

Avis sur
L’île aux dragons

👎A oublier👎

L’île aux dragons, c’est le genre de jeu qui aurait pu rester dans son époque. Peut-être que ça faisait illusion à sa sortie, peut-être que les dragons étaient plus impressionnants sur la boîte que dans les règles. Mais aujourd’hui, entre le hasard pur, les tours sans choix réels, les blocages successifs et l’ennui poli de l’ensemble… on décroche vite. À moins d’être collectionneur de vieilles boîtes ou de chercher un jeu où les enfants apprendront la frustration en 15 minutes, je ne peux pas décemment vous le recommander. En vous souhaitant surtout… de ne jamais croiser la route de cette île aux dragons.