Il en faut peu pour m’attirer. La preuve, je n’avais pas prévu de tester le jeu à venir. Un beat them all basé sur l’univers de G.I Joe ne pouvait que m’inciter à découvrir ce nouveau jeu. Est ce que nous allons encore triompher face aux méchants de l’univers ?
Des héros sans frontières
Comme à son habitude, G.I. JOE doit sauver le monde face à l’invasion du groupuscule armé du nom de Cobra. Dans ce jeu, on retrouve tout l’univers des années 80 de G.I. JOE. Par exemple, vous pourrez incarnez le capitaine Duke ou d’autres membres de l’équipe comme Scarlett, ou le ninja Snake Eyes. Sur ce point, le soft marquera les quadra par les références de qualité et en pagaille. Le joueur, fan de la série, en aura pour son argent. Il y retrouvera également l’ensemble des méchants de l’organisation Cobra.
Contre ses ennemis, sans répit
G.I. Joe: Wrath of Cobra propose un ensemble de sprites de qualité. On retrouve très facilement le style graphique de la série. C’est bourré d’effets spéciaux, d’onomatopées à la manière d’une bande dessinée. Néanmoins, on pourra regretter que ceux ci sont vraiment trop nombreux. En effet, cela nuit en réalité à la lecture des coups et masquant principalement des hitbox pas forcément précises. Graphiquement, la taille des sprites se rapproche d’un Cadillacs and Dinosaurs sans pour autant atteindre la magie des Beat Them All de Capcom dans les années 90. Nos héros font un peu « petits » face à une orde d’ennemis ce qui fait un ensemble assez brouillon in fine. S’agissant d’un jeu « néo rétro », on pestera face à l’absence d’options « scanlines » visant à accentuer le coté « vintage » et arcade. C’est bien dommage.
Pour finir sur la direction artistique, on notera quelques cinématiques en série animée quelques peu saccadées mais qui ont le mérite d’exister. Quant à la partie musicale, celle ci porte le soft dans sa globalité et correspond bien à l’idée d’un Beat Them All arcade et apporte un vrai punch à l’ensemble.
G.I.Joe va toujours au combat
G.I. Joe: Wrath of Cobra est un Beat Them All 2D traditionnel. Il peut être joué de un à quatre joueurs en local. L’ensemble se joue principalement en quatre boutons à savoir poings, pieds, garde et super coup. Ce dernier ne peut être déclenché que lorsque vous avez tabassé assez d’ennemis pour remplir une jauge en haut de votre écran. Comme tout Beat Them All, c’est assez répétitif sur la longueur mais on peut alterner entre les coups au corps à corps et les attaques spéciales. Après avoir testé l’ensemble des héros proposés, on notera un déséquilibre assez notable entre Duke, Roadblock et les autres personnages. Mention spéciale à Roadblock qui à mon sens, proposera une superbe attaque spéciale et un aspect de « triche » dont nous reparlerons plus tard.
Au gré de votre balade, chaque ennemi battu laissera sur son passage des disquettes. En accumulant ces dernières, le joueur pourra débloquer en boutique à terme des modes supplémentaires comme le mode arcade par exemple mais également d’autres options de gameplay et ce, pour inciter le joueur à y rejouer. C’est malin comme technique, faut il encore que le menu « boutique » apparaisse dans le jeu. En effet, lors de notre session de test, la boutique n’est pas apparu de suite et a disparu à plusieurs reprises. C’est fâcheux car le total des disquettes gagnées disparaissent après chaque game over. On passera donc des heures à les accumuler pour in fine ne pas pouvoir les utiliser rendant ce « cadeau » frustrant.
Voyage au bout de l’ennui
On a pour habitude de dire que plus c’est long et plus c’est bon. Néanmoins, G.I. Joe: Wrath of Cobra déroge à cette règle. Même si on prend du plaisir à tabasser des ennemis, les vagues massives et répétitives de ces derniers viennent entacher ce plaisir. En outre, ceci s’enchaine sur douze niveaux qui durent chacun à minima quinze minutes. La répétitivité lié au genre conjugué à ce dernier point incitera le joueur à jouer sur des phases courtes plutôt que de finir le jeu d’une traite. Le jeu propose de choisir son niveau une fois le jeu fini ce qui constitue un point positif malgré tout. A terme, vous pourrez choisir entre le mode « Arcade » et le mode « Histoire ».
Une opération fusillée
Le soft alterne entre le chaud et le froid par la présence de nombreux bugs. Par exemple, certaines cinématiques pourront se lancer ou se couper de façon impromptue, des boss de fins seront amenés à ne plus bouger ou encore des options qui disparaissent par enchantement. De plus, certains éléments absents des classiques du genre comme l’absence de vie supplémentaire débloqués, un passage automatique à la fin de chaque frame vous feront pester plus d’une fois. Pour terminer, et comme je l’évoquais au préalable, mention spéciale au personnage Roadblock qui dispose d’une fonction « Jungle » qui, si vous calibrez bien votre saut et le coup de pied dans un bon timing, viendra battre n’importe quel ennemi sans se faire toucher.
Bref, G.I. Joe: Wrath of Cobra est un bon jeu mais qui donne la sensation d’un soft sorti trop tôt et qui devrait trouver à terme son alchimie dans une version console ultérieure, corrigée de ses bugs et erreurs de gameplay.
