Deflector, le test sur PC

Deflector, en voilà un titre énigmatique et une bande-annonce qui en jette. Hargneuse et pêchue, elle nous présente un personnage armé d’un boomerang à lames, parcourant un monde agressif et dégommant tout ce qui bouge. Attractif, efficace, prometteur. Disponible en accès anticipé, voyons ce que le bébé développé par Arrowfist games et édité par Super.com a vraiment dans le ventre.

Des premiers pas qui envoient

Le jeu s’ouvre sur un tutoriel, permettant d’appréhender les déplacements de base, puis l’envoi de boomerang via une maniabilité Twin-stick. Jusque-là, rien d’original mais rien de difficile d’accès non plus, et c’est tant mieux. Mais la complexité vient ensuite, lors du mouvement de « déflection » – c’est-à-dire de renvoi des projectiles ennemis et même de votre boomerang pour plusieurs impacts successifs.

Quelques possibilités supplémentaires arrivent, telles que le rush ou le déclenchement d’attaques spéciales. L’impression du gameplay ressentie à ce moment-là sera malheureusement présente sur l’ensemble du jeu : maniabilité sympa mais aussi brouillonne et inutilement compliquée. Comme déjà évoqué, le jeu que nous avons eu entre les mains est une pré version. Néanmoins, les bugs rencontrés ont été peu nombreux.

Boomeranguez-les tous !

Le design général de Deflector est plutôt sympa. A la fois froid, basique, épuré et acerbe. Son univers est rempli de monstres visqueux, d’insectes violents, de dents affutées, de flaques acides ou encore de tirs mortels. Mais ce qui surprend le plus du côté de la réalisation, c’est sans aucun doute la bande-son, métalleuse et acerbe. L’ensemble confère au titre un dynamisme très accrocheur.

La partie commence, une espèce de chenille vous permettant de passer d’un niveau à l’autre, via la carte du monde en course. On se retrouve ensuite face à Twin-stick finalement assez classique. Des hordes d’ennemis déferlent, vous les dégommez, vous récupérez un bonus, et on passe au niveau suivant. Détail intéressant, la carte de choix des niveaux offrent divers embranchements, et autant d’options d’améliorations différentes.

Car en complément du parcours, il est possible de ramasser différents items avec impact immédiat, ou pour être stockés puis dépensés plus tard. Deflector reprend ainsi les mécanismes du rogue-like. Une fois mort, vous revenez au début du monde à parcourir. Il est alors possible de faire un tour au labo, pour améliorer vos caractéristiques et pouvoirs via un arbre de compétences.

Où sont passées mes lunettes ?

Le challenge est plutôt corsé. Volontairement, car rapidement, les ennemis auront tôt fait de vous submerger. Et les dommages font vraiment mal, certains tirs pouvant directement vous ôter jusqu’à 20% de points de vie. Mais aussi involontairement, la faute à une lisibilité de l’action et des niveaux souvent amoindrie par le bordel ambiant.

Pour s’en sortir, une seule option : foncer et bouger en permanence, avec des réflexes d’acier. Mais la suite ne tarde pas, avec les boss. Ceux-ci font vraiment grimper la difficulté d’un sacré cran, et disposent d’une barre de vie conséquente. Les combats sont alors parfois interminables, souvent fatals. Après avoir rencontrés les boss une fois ou deux, les parties suivantes prennent alors une autre tournure : non pas réaliser la meilleure performance, mais limiter les dégâts encaissés pour préserver sa barre de vie, avant d’aller rencontrer l’ennemi final de chaque monde.

Au niveau des défauts, nous avons déjà évoqué la difficulté et la complexité du titre, surtout lorsqu’elles sont involontaires. En complément, nous pouvons également ajouter l’aspect finalement limité des choix d’options et embranchements – malgré la génération procédurale des cartes de niveaux. La variété alors promise par le genre rogue-like se retrouve alors plus restreinte que prévue.

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Mis à disposition par l’éditeur : Oui
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Angi

Né dans les Miel Pops, Ulysse 31 et les spirographes, ANgI- est un bon petit geek un poil rétro, mais pas que. Pas que car le présent a concrètement du bon vidéoludique à offrir à défaut de certitudes sur un avenir toujours incertain. Et pas que parce qu'au-delà des jeux vidéo, pas mal d'autres trucs l'intéressent tels que la culture nipponisante ou la technologie en général. Aujourd'hui, il a du mal à trouver sa place dans ce monde sans pitié où chaque comportement doit être codifié. Faux gamer devant l'éternel, ancien nerd doublé d'un otaku ou papa casual...? Ou peut-être un peu tout ça à la fois. Aujourd'hui, en matière de mobilité, la Nintendo Switch a ses préférences. Et soyons honnêtes jusqu'au bout, le smartphone aussi, un peu.

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Avis sur
Deflector, le test sur PC

Plaisant

Deflector est un titre qui en jette, immédiatement accrocheur et très pêchu. Son souci principal ne vient finalement pas du jeu lui-même. Mais surtout du fait que passée la sensation percutante du départ, il retombe dans l’océan de rogue-lites twin-sticks déjà présents, sans réel argument pour faire la différence.