Les fans de Cotton et de Sega Saturn sont en joie en ce moment. Et la fête Saturn Tribute continue, avec le portage de Cotton Boomerang sur Nintendo Switch, édité chez City Connection. Initialement développé en arcade sur Système Titan Vidéo par le studio Success, c’est logiquement de la version Saturn dont nous allons parler ici. Le portage d’un portage, en quelque sorte.
Une de perdue, trois de retrouvées
En terme de contenu, Cotton Boomerang répond aux standards de la série : un shoot 2D, avec des fées et diverses créatures fantastiques. Pour l’anecdote, ce titre reprend à peu près le même contenu que Cotton 2, tant au niveau du décor que des ennemis. Par contre, il intègre une différence majeure : le joueur peut ici choisir jusqu’à trois personnages, parmi huit sélectionnables. Le panel intègre la sorcière Cotton, sa rivale Appli, ainsi que d’autres sorcières et même des fées. Chacune d’entre elles intègre un pattern de tir particulier.
Une fois en jeu, le joueur incarne la première fée sélectionnée et peut alterner entre les deux autres. Ces changements génèrent également l’explosion d’une bombe qui nettoie l’écran. Ils sont toutefois disponibles en quantité limitée. Dans le même ordre d’idée, l’évolution de Cotton Boomerang par rapport à son aîné entraîne la disparition d’une jauge de vie. Chaque projectile vous tue instantanément, chacune des trois sorcières faisant office de vie pour le crédit en cours. Lorsque la dernière sorcière sélectionnée meurt, la partie s’achève (ou le prochain continue se présente).
Toujours féérique
Le système d’upgrade de puissance des tirs des précédents opus, par cristaux de couleurs, est toujours présent. Si ce n’est qu’encore une fois, l’effet généré sera différent selon la sorcière choisie et son type de tir. En plus du tir de base, il est également possible d’attraper les ennemis vaincus puis de les balancer pour les faire exploser, à la manière de la série Darius.
Sur le plan de la réalisation, Cotton Boomerang devait être plutôt impressionnant à sa sortie originelle (1998) et s’avère toujours agréable de nos jours. La direction artistique et les sprites 2D sont plutôt réussis, intégrant de nombreux effets de lumière et de zoom possibles via l’architecture de la Saturn. Les graphismes ont été révisés par rapport à Cotton 2, essentiellement en termes de teinte et de lisibilité. Les musiques sont mélodieuses et entraînantes. L’animation ne faiblit jamais.
Les seuls réels soucis que nous pourrions reprocher à Cotton Boomerang concernent tout d’abord l’écran parfois bordélique, mais ce point est propre à la série en général. Ainsi que sa durée de vie typiquement héritée du temps de l’arcade, donc plutôt courte sauf à volontairement limiter le nombre de crédits. La variété des personnages disponibles vient tout de même agréablement prolonger ce point.
Cotton number one
Au niveau du portage lui-même, le jeu sur Switch propose les mêmes options que Guardian Force, récemment testé ici. A savoir un anti-aliasing basique, une reconfiguration des contrôles, une sauvegarde à tout moment et un ranking en ligne. A noter que le titre originel, contrairement aux autres jeux de la même collection, intégre un mode Free play.
Même si les puristes de la série lui préféreront probablement le premier épisode ou son reboot récemment sorti, il semblerait bien que Cotton Boomerang soit au final le meilleur opus de la série. Ou tout du moins, celui qui a le mieux vieilli. Pour quinze euros, le deal est plus qu’honnête. D’autant que le titre d’origine sur Saturn a connu les affres de la rétro-spéculation. Vous pourrez également opter pour les superbes éditions physiques disponibles chez Strictly Limited Games, et notamment celle-ci.
