Call of Duty tente une incursion dans le monde des consoles portables. Son concurrent direct, Medal of Honnor Heroes, avait déjà tenté le coup. Il s’y était cassé les dents, en partie à cause d’une maniabilité peu précise et d’une durée de vie trop réduite. Le bleu Call of Duty commet les mêmes erreurs, en pire. Recalé !
Ce qui pose réellement problème, dans ce Call of Duty à la sauce PSP, c’est la maniabilité. Les quatre configurations de commandes sont à se taper la tête contre les murs tant elles sont mal pensées. Plongés au cœur des batailles, souvent vous vous retrouverez à recharger au lieu de vous déplacer à gauche, ou bien encore à baisser la vue au lieu de tirer. On peut arriver à maîtriser la chose, mais pas avant quelques heures de jeu. La plus pratique étant la configuration de base (oui, par dépit nous les avons toutes testées…) qui propose de se déplacer au stick et d’orienter la caméra avec les quatre boutons Croix, Rond, Triangle et Carré. On vous laisse imaginer le résultat…
Un résultat peu précis et crispant, si bien que les développeurs ont jugé bon d’ajouter un système de visée semi-assisté, par lock. On soupire de soulagement, et ce malgré les quelques bogues occasionnels qui viennent entacher ce système de visée (tir dans le vide alors que l’ennemi vous fait face). Puisqu’on en est aux défauts de programmation, parlons de l’IA parfois catastrophique : vous verrez, par exemple, un Allemand lancer une grenade dans votre direction et un autre foncer sur la même trajectoire. Achtung, gross problem !
Vous êtes toujours là pour le briefing, malgré ces défauts rédhibitoires ? Call of Duty : Les Chemins de la Victoire vous propose alors de prendre part à trois campagnes distinctes (comme toujours, de la seconde guerre mondiale), respectivement dans la peau de soldats américains, canadiens et anglais. Au total, ce sont 14 missions qui vous sont proposées. Et c’est un peu court, même sur console portable, mon général ! Comptez cinq à six heures en enfer, puis retour au bercail.
La grande marque de fabrique de la série Call of Duty, c’est sa mise en scène à grand spectacle. Sur PSP bien évidemment, on se sent un peu à l’étroit. Il y a moins d’explosions, moins d’unités à l’écran simultanément. Non seulement c’est peu spectaculaire (malgré des graphismes de bonne facture) mais, en plus, c’est mou : votre personnage se traîne, parfois lamentablement, sous les sifflements des balles. Seule la réalisation sonore vient relever un peu le tout, avec une ambiance bien retranscrite et des effets sonores tout à fait convaincants.