Akimbot est un TPS d’action/aventure avec une bonne quantité de plateformes et une direction artistique futuriste. Il est édité par PLAION et développé par Evil Raptor, un tout petit studio de six personnes, qui a fait, on peut le dire, un travail titanesque pour une équipe de cette taille. Ce jeu plaira aux fans de Ratchet et Clank et à ceux qui ont apprécié l’humour de Claptrap dans Borderlands, dont semble être fortement inspiré le petit drone qui suit le joueur pendant toute l’aventure.
Une bonne dose de fun
On a donc un TPS d’aventure assez classique, série de plateformes suivie d’une petite arène avec des ennemis avant de continuer en suivant le même schéma. C’est donc un schéma vu et revu assez linéaire… Mais ! Le jeu brise très régulièrement cette linéarité en introduisant des phases de gameplay totalement différentes du cœur du jeu et de manière très réussie.
Par exemple, le joueur est amené à piloter des vaisseaux spatiaux, un tank, une voiture et même un T-rex ! On a aussi des phases ou on joue le petit drone dans des minis jeux inspirés de jeux de combat rétro ou de jeux mobiles.
Toutes ces phases, qui sont très nombreuses et variées, apportent une bonne dose de fun et de moments spectaculaires à l’expérience du joueur qui a hâte de découvrir quels moments épiques et originaux l’attendent. C’est à tel point qu’on en vient parfois à regretter de repasser au gameplay plus standard de TPS.
Un équilibrage approximatif
Le core gameplay, un shooter à la troisième personne avec sauts, esquives et plusieurs armes, devient rapidement répétitif et peu captivant. Cela s’explique par plusieurs points. D’abord, les ennemis sont peu mémorables et peu variés : ils se déplacent peu, tirent mollement et attendent de se faire détruire. Ensuite, l’équilibrage des armes est assez décevant : le sniper est de loin l’arme la plus efficace. Le lance-roquette n’est utile que pour détruire des boucliers d’énergie, et la gatling n’est performante qu’à courte portée, tandis que le fusil automatique n’est pas viable à cause d’une surchauffe aberrante.
Les capacités spéciales, qui donnent accès à des armes comme des akimbos ou un lance-acide, posent aussi problème. Bien que le lance-acide soit initialement efficace, ses améliorations, comme un drone qui consomme constamment de l’énergie sans accroître la létalité, finissent par être contre-productives. Ainsi, dans ma partie, j’ai préféré rester au niveau 1 de l’arme.
Le gameplay finit par se résumer à sauter partout en éliminant tout avec le sniper, pour utiliser le lance-roquette seulement contre les boucliers et le lance-acide niveau 1 contre des groupes d’ennemis. Ce déséquilibre décourage une utilisation variée des armes à disposition du joueur.
Heureusement, le jeu est assez court et, malgré une lassitude qui s’installe parfois, il parvient à la rompre grâce à des phases de gameplay variées. De plus, les sensations de combat, de déplacement et de saut sont excellentes !
Un univers visuel qui porte le jeu
Un des gros points forts de Akimbot c’est sa direction artistique, mélange de low poly et de futuriste, qui correspond très bien à son univers où tout est un robot doté de conscience. De plus, L’histoire est racontée sur un ton léger, emprunt d’humour et de méchants dont le côté cartoonesque est assumé.
Le jeu offre ainsi un grand spectacle, avec des scènes épiques ou magnifiques qui, associées à des phases de gameplay comme les batailles en vaisseau spatial, créent des moments de jeu inoubliables. J’ai aussi trouvé que l’alchimie entre le personnage principal et son compagnon drone fonctionnait bien en faisant un duo attachant.