J’aime beaucoup les jeux de gestion, surtout ceux bourrés d’humour comme Two Point Museum. Après avoir géré des hôpitaux, des parcs d’attractions, et même des villes entières… pourquoi ne pas devenir conservateur ? J’ignore si cela fera bien sur mon CV, mais je me suis prêté à l’expérience pour vous ! Ce jeu est donc le troisième opus des volets édité par Two Point (Two Point Hospital, Two Point Campus), et distribué par Sega qu’on ne présente plus. Two Point Museum est disponible sur PC, Playstation, XBox series.
Début dans la peau d’un conservateur
Two Point Museum est le troisième jeu de la série « Two Point ». Après la version hôpital et la version campus universitaire, nous voilà dans la peau d’un conservateur, un brin Indiana Jones dans l’âme. En effet, en plus de vos compétences en management de personnel, en décoration et en agencement de vos collections, vous devrez gérer vos équipes d’expéditions dans des lieux dangereux, voir insolites. On y reviendra, rassurez-vous !
En avant pour votre premier musée !
Au lancement, deux modes s’offrent à vous : le mode bac à sable et le mode campagne. Pour apprendre les bases, je vous conseille fortement le mode campagne. Les débuts sont rapides et assez simples. Vous apprendrez les différents contrôles, et si vous connaissez ce genre de jeux, vous retrouverez vite vos repères. Le bâtiment principal est déjà tracé, et il vous revient d’organiser l’espace de vos collections. Très vite, vous ouvrirez votre première caisse pour votre première exposition livrée sur la zone hélicoptère (décidément, nos investisseurs semblent assez riches). J’ai obtenu un « pied droit de géant » – comme toujours dans cette série, la petite note d’humour « Nous recherchons un géant pieds nus » me fait sourire.
Le personnel
Très rapidement, il vous faudra recruter différents experts. Le premier sera un spécialiste de la préhistoire, capable de commenter cet étrange pied. Chaque employé aura des aptitudes et des références ; certains seront peu regardants sur les conditions de travail, d’autres sauront bien communiquer avec les visiteurs (peut-être trop ?). À vous de recruter le personnel correspondant à votre style de management.
Personnellement, j’ai opté pour un premier guide assez docile. N’ayant jamais géré de musée, je me suis dit qu’un guide, moins exigeant quant à l’organisation des salles de pause, serait probablement plus tolérant face à mes petites erreurs de gestion. Il fut le premier à démissionner… sans aucune reconnaissance ! Pourtant, il s’était mis à travailler assez rapidement pour dépoussiérer deux fossiles du musée (et non, je ne parle pas de personnes âgées, j’espère que vous suivez !).
La gestion du personnel devient rapidement un point crucial du jeu. De nombreux éléments resteront fixes, mais nécessiteront d’être nettoyés ou réparés. Votre personnel devra être formé et suffisamment nombreux pour pouvoir partir en expédition. Par contre, si vous en avez trop, votre progression en sera ralentie, d’autant que les salaires pèseront lourdement sur vos frais mensuels. Chaque mois, vous recevrez un courrier de votre expert-comptable récapitulant vos bénéfices.
L’ambiance
En plus de tout cela, la décoration vient sublimer vos œuvres. J’avoue qu’il est assez amusant de tenter de créer quelque chose de sympa ! Il ne suffit pas de poser vos œuvres au hasard : la décoration aura un impact important sur l’ambiance. Certains objets créent même des synergies particulières avec d’autres éléments décoratifs. Pensez à l’immersion de vos clients. N’oubliez pas : un client heureux est un pigeon à plumer !
Côté joueur, la musique est sympathique. On la laisse volontiers couler dans nos oreilles pendant qu’on travaille, ponctuée par les commentaires et publicités de notre radio préférée. Hélas, pour l’audio, seules trois langues sont disponibles pour le moment : anglais, allemand et mandarin. Un doublage en français aurait été un gros plus, car lire tout ce qui se dit coupe un peu dans l’immersion. Néanmoins, je vous conseille fortement de prêter attention à ces petites interventions, car c’est là que réside une grande partie de l’humour du jeu.
En avant capitalisme !
Il est temps d’ouvrir mon musée. Une petite boîte à dons pour ceux qui trouvent que le prix d’entrée n’est pas assez cher, un vigile « aérodynamique » pour attraper ceux qui tenteraient de me voler, et c’est parti ! On prend plaisir à espionner regarder les visiteurs. On ajuste la place de la boutique pour qu’ils passent à la caisse (personne ne résiste à des peluches de dinosaures !) puis, par la suite, on placera d’autres boîtes à dons un peu partout pour couvrir les différentes collections. Le jeu vous explique que c’est l’une des principales sources de revenus.
Les voyages !
Ensuite place aux voyages expéditions du personnel que vous allez superviser. Votre hélicoptère garé en double file a fini à la fourrière. Mais heureusement, vous le récupérez sans trop faire d’histoire. Lors de vos premières expéditions, le musée manquera probablement un peu de personnel. Tout le monde peut participer : parfois il y a des conditions, de niveau ou de compétence…mais vous pouvez envoyer vos vigiles, vos experts, voir même la petite nouvelle à la caisse ! Heureusement, les visiteurs ne pénètreront pas au sein de votre musée sans payer. Ils ne volent pas la boutique non plus mais peut-être est-ce dû à mon vigile aérodynamique qui rode parmi eux ? En tout cas, vous allez rentrer blessé (c’est les risques du métier, fallait lire les petites lignes du contrat) mais victorieux. Il ne vous restera plus qu’as exposer vos trouvailles. Chaque lieu à un nombre limité de trouvailles, et des conditions de déblocages.
Et ensuite ?
Une fois que vous aurez acquis un certain niveau de réputation, on vous confiera la gestion d’autres musées. Chaque musée du mode campagne possède ses spécificités – préhistoire, marine, espace – qui influenceront vos collections et les compétences de vos experts. Sans trop en dévoiler, chaque musée aura ses particularités. Pour la vie marine, par exemple, il vous faudra des aquariums. Je vous laisse découvrir les autres thèmes, mais je vous garantis beaucoup de fun !
Ensuite, vous pourrez également vous frotter au mode bac à sable. Une fois que vous maîtriserez chaque musée avec ses propres spécificités, vous pourrez lancer une partie dans l’environnement de votre choix et démarrer votre musée selon vos propres règles : financement, satisfaction, difficulté, etc. Vous partirez de zéro, et même les murs du musée seront à construire. Il y a largement de place pour exposer vos collections, explorer de nombreux lieux, et vous éclater !
Conclusion
Très bonne expérience, qui ne me dépayse pas trop du genre. L’univers du musée et les expéditions apportent un renouveau, tout comme la gestion des salles, nettement plus légère que dans les opus précédents. Chaque musée a son style, et vous restez suffisamment libre, même en mode campagne, de faire ce que vous souhaitez ! Allez décrocher les étoiles et prouver au monde que vous méritez votre place de conservateur !
Je vais probablement y passer beaucoup de temps, même si mes enfants risquent de ne pas apprécier, mais pour ma part, j’adore !