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Jeu de Société

🐾 Nekojima – L’île des chats sous tension

Il y a des jeux qui attirent l’œil avant même qu’on sache à quoi ils servent. Nekojima, avec sa grande boîte élégante et son style japonisant tout mignon, en fait clairement partie. Je l’avais souvent croisé chez mon revendeur de jeux préféré, mais pour une raison obscure, je ne l’avais jamais embarqué. Ce n’est que récemment que je me suis décidé à lui donner sa chance… et franchement, j’ai bien fait.

Je l’ai découvert en famille, en le déballant avec mes enfants, et dès les premières parties, j’ai compris qu’on tenait là quelque chose de vraiment différent.


Une île à câbler, poteau après poteau

Le principe de Nekojima est simple à expliquer mais redoutable à exécuter : on incarne des ingénieurs sur une île fictive qu’il va falloir câbler électriquement, à l’aide de poteaux en bois et de fils qu’on va devoir tendre d’un point à un autre. L’île est divisée en quartiers colorés, et chaque tour de jeu vous impose d’ajouter un nouveau poteau, tout en respectant des règles strictes.

Et forcément, qui dit câbles électriques, dit règles de sécurité !


Un défi d’adresse… réglementé !

Car Nekojima ne s’arrête pas à une simple construction de poteaux. Le jeu vous impose de respecter des règles précises dès que vous manipulez les fils :

  • Les câbles ne doivent jamais toucher les poteaux.
  • Les câbles ne doivent pas se toucher entre eux.
  • Et surtout, vous n’avez pas le droit de toucher les fils avec les doigts pendant la pose. Oui, même quand tout commence à tanguer…

Autrement dit, à chaque tour, c’est un véritable petit casse-tête physique qui vous attend. Il faut jouer fin, souple, et anticiper ce que les autres joueurs vous laissent… ou ce qu’ils vous bloquent.


Coop ou compét’ ? À vous de choisir

Ce que j’ai apprécié, c’est que Nekojima propose deux façons très différentes de jouer :

  • En coopération (ou en solo), vous piochez chacun un cube à votre tour. Ce cube indique la couleur du poteau à poser (il y en a trois : bleu, blanc, rose) et, par extension, la sélection possible en termes de hauteur et de longueur de câble. On vise alors un score commun, en tentant de remplir une grille de progression le plus loin possible, sans tout faire tomber.
  • En compétition, chacun joue pour soi. Celui qui fait s’écrouler la structure perd la partie. Simple et efficace. Et malgré l’ambiance mignonne, la tension peut vite monter.

À noter : il existe aussi un cube noir, qui oblige à poser un petit chat en carton sur un câble déjà tendu. En coop, c’est vous qui le placez. En compétitif, vous le donnez à poser à un adversaire. Petit twist tout simple, mais qui pimente bien les parties.


Du fun, mais pas que

Ce que j’aime dans Nekojima, c’est que plus on avance dans la partie, plus la pose devient complexe.
La place se réduit.
Les hauteurs augmentent.
Les câbles déjà installés forment un réseau infernal.
Et les nouveaux doivent passer à travers, au-dessus, entre, sans jamais toucher quoi que ce soit. Ça devient vite un jeu de précision, presque d’orfèvrerie, où chaque centimètre compte.

Et c’est là que la réussite devient jouissive. Quand vous arrivez à poser un poteau à l’équilibre instable, ou à faire serpenter un câble entre deux autres sans aucun contact… c’est franchement gratifiant.


Un matériel haut de gamme

Alors oui, Nekojima coûte dans les 38 €, ce qui peut paraître élevé pour un jeu d’adresse. Mais honnêtement, la qualité est au rendez-vous :

  • Les poteaux sont en bois,
  • Les câbles sont en tissu plastifié ou en cordelette synthétique très souple,
  • Les dés sont jolis et lisibles,
  • Les petits chats tiennent bien sur les câbles sans être trop légers,
  • Les cubes de couleur sont solides, faciles à manipuler.

On sent qu’il n’y a pas eu de compromis sur le matériel. Pas de vide dans la boîte, pas d’élément fragile ou bâclé. C’est un produit bien conçu, bien fini, qui tient ses promesses.


Et après ?

J’ai appris qu’il existait une extension appelée Torii, que je n’ai pas encore pu essayer. Elle ajoute probablement un nouveau défi ou un élément décoratif en plus dans la structure. J’en reparlerai une fois que je l’aurai testée. Mais déjà, la boîte de base offre un contenu très riche, avec plusieurs modes de jeu et des parties bien renouvelées.


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Mis à disposition par l’éditeur : Non
Image de Manoloben

Manoloben

Enfant des années 80, joueur jusqu'au bout des doigts. Si vous retrouvez du Julien Clerc dans ce texte? Bravo! Amateur de RPG (tout type) et clairement fan de Sega. Manoloben reste un touche à tout. GP32, NeoGeo Pocket, N-Gage et aujourdhui Evercade sont passées dans ses mains.

Disponibilité

Age conseillé

Nombre de joueurs

Thèmes

Editeurs/Auteurs

Nekojima propose énormement de variantes, l'une d'elle pose même des nids sur les poteaux. Rejouabilité garantie!

Avis sur
Nekojima

★Culte★

Nekojima, c’est un de ces jeux qu’on n’attend pas forcément, mais qui s’impose dès la première partie comme une évidence. Mignon visuellement, simple à comprendre, mais profond dans ses implications physiques et tactiques, il modernise complètement l’idée du jeu d’adresse façon Jenga. Il se joue en solo, en famille, entre amis, avec des enfants ou non. Il offre des sensations de jeu uniques, de la tension, de la précision, et une vraie fierté quand on réussit une pose difficile. Et franchement, des petits chats qui se baladent sur des fils électriques tendus au-dessus d’une île miniature… moi, j’appelle ça un vrai banger.