Turbo Golf Racing débarque sur Playstation 5. Il promet une expérience unique mêlant conduite et golf. Développé par Hugecalf Studios et accessible sur d’autres supports depuis l’été 2022, ce titre suscite un certain engouement avec son concept novateur, mais aussi une comparaison inévitable avec Rocket League.

Clubs tuning et Clubs de golf

À bord de véhicules suréquipés, les joueurs s’engagent dans des parcours de golf revisités, pour propulser des balles géantes vers le trou final. En lisant ces mots et en regardant les photos du test, vous vous dites probablement qu’il s’agit d’un Rocket League en version golf. Vous avez raison.

Turbo Golf Racing adopte un gameplay rapide et addictif. Avec des contrôles familiers et des mécanismes de boost, la prise en main immédiate est à coup sûr l’un des points forts du titre. Le système de jeu repose majoritairement sur deux modes et principes : la course où il faut mettre sa balle dans le trou le plus vite possible (et avant les autres), et le mode golf où il faut le faire dans un nombre de coups minimum (et inférieur à celui des autres).

De plus, le jeu introduit des capacités spéciales, des items (balles collantes, missiles, aimants, bouclier…) et d’autres modificateurs (obstacles, décors en mouvement…) en cours de jeu. Vous aurez aussi la possibilité de planer, ajoutant une dimension tactique au gameplay. Deux petits bémols viennent entacher le tableau : la précision des contrôles améliorables, et des sensations de conduite pas toujours au top (dont un dérapage un peu mollasson, par exemple).

On s’amuse sur le Green, mais…

Visuellement, Turbo Golf Racing impressionne avec ses environnements colorés et détaillés, créant une atmosphère immersive pour les joueurs. La bande-son classique mais dynamique accompagne l’action, ajoutant à l’excitation du jeu et renforçant l’immersion. Sur ces plans, il n’y a pas grand-chose à redire.

Le jeu offre une grande variété de pistes, à la fois en mode solo et en multijoueur, avec des défis stimulants et des obstacles dynamiques. Cependant, le contenu solo reste limité – Nous y reviendrons. L’expérience intense et complète se déroulera du côté du multijoueur en ligne.

Alors comment ça se passe, manette en main ? Indéniablement, on s’amuse. Vite, bien, avec un bon feeling arcade. Mais d’autres sentiments viennent également rapidement pointer le bout de son nez : la répétitivité, puis la lassitude. Et c’est là que le bât blesse. Car côté réalisation, il n’y a franchement pas grand-chose à reprocher à Turbo Golf Racing. Le concept revendiqué est très bien exécuté. Mais c’est peut-être bien lui qui pose également problème.

…18 trous, c’est long

La course en ligne constitue le cœur du jeu. Le feeling « allez, encore une petite course » est bien là. Néanmoins, la nature même du jeu lui enlève un peu nervosité. Les items tels que les missiles ou le « rayon gel » ralentissent les joueurs, rien de plus. Chacun gère sa balle en parallèle, en se croisant ou en se taquinant de temps en temps. Une bonne action d’un côté ne génère pas forcément une pénalité de l’autre (contrairement au foot de Rocket League par exemple).

Le mode golf est sympa, mais plutôt casual et réservé aux parties courtes. Le tutoriel et le mode solo, bien que très complets, disposent d’une replay-value logiquement nulle.

Malgré tout, la réalisation est agréable et surtout, on s’amuse. Terminer sur une note négative serait faire à Turbo Golf Racing un mauvais procès. Dans l’ensemble et à nouveau via cette inévitable comparaison, Turbo Golf Racing, c’est Rocket League mais en un peu moins bien à tous les niveaux. Mais aussi avec un paquet d’années derrière lui en moins aussi, soyons fair-play.

Le titre est disponible en plusieurs bundles, de 10 (pour le titre de base, seul) à 20 euros (avec plusieurs DLCs inclus, principalement cosmétiques). Turbo Golf Racing est crossplay. Enfin et pour prolonger la durée de vie du jeu, des saisons et des récompenses de progression (parfois gratuites, parfois sous la forme de DLCs) sont proposées. Est-ce que ça sera suffisant ? Il est trop tôt pour le dire…