Sans même s’intéresser au contenu du titre lui-même, Stella Glow est entouré dès le départ d’une aura un peu spéciale. En effet, il signe à la fois les 10 ans mais aussi le chant du cygne de son studio de développement, Imageepoch. Et c’est au tandem Sega et NIS America qu’il doit sa sortie. Tactical-RPG Medieval Fantastic mais japonisant et mélodique à souhait, nous allons voir de quoi il retourne.
Tour par tour, attaques simples et spéciales, personnages typés. Vous ne serez pas perdus.
Stella Glow annonce la couleur dès le départ, avec une introduction animée dans le plus pur style manga sur fond de musique J-Pop. Avant de vous mettre rapidement dans la peau d’Alto, un jeu garçon amnésique et recueilli par la famille de son amie Lisette. Précisons à toute fin utile que le titre est entièrement en anglais, d’un niveau néanmoins très accessible.
Alto et Lisette, donc, vivent dans un Monde où le chant a disparu car repris par les Dieux. Seules quelques sorcières ont la capacité de le pratiquer. Peu de temps après le début du jeu, le village de nos protagonistes est attaqué. Durant le combat, Lisette se révèle être l’une de ces sorcières (celle de l’élément de l’eau). La reine et son armée arrivent à la rescousse, et demande à notre fine équipe de l’aider à rassembler les trois autres sorcières élémentaires.
On découvrira ensuite assez vite qu’Alto jouera un rôle crucial dans cette quête, en tant que chef d’orchestre capable d’accorder le chant des sorcières et d’optimiser leurs pouvoirs.
Le thème de la musique est au centre du jeu.
Nous nous arrêterons ici pour ce qui est du scénario que vous estimerez probablement très classique, à raison. Car sur les 40 heures de durée de vie que compte la quête principale du jeu, il faudra bien en attendre 30 avant que quelques twists (et plusieurs fins possibles) ne permettent au titre de sortir des sentiers battus.
Stella Glow vous gardera ainsi, globalement et douillettement, dans la zone de confort du genre. Héros clichés de rigueur, du gros balaise défensif à la soigneuse, en passant par le vagabond rapide et agile aux couteaux par exemple.
Le système d’équipement est également très basique. Par personnage : une arme, une armure et un accessoire, potentiellement agrémentés d’orbes. Et c’est tout.
L’interface de gestion du personnage. Scolaire.
Les 40 chapitres de Stella Glow sont tous distingués en 2 phases. Le Free Time, qui vous permet de réaliser diverses actions en quantité limitée : récupérer de l’argent en travaillant, vous balader ou discuter avec vos comparses (pour améliorer vos relations et développer de nouvelles techniques). Et le Mission Time, compilant les dialogues scénarisés et les combats.
Ces derniers se déroulent sur un terrain quadrillé au tour par tour. L’ordre des intervenants est défini par leur agilité (rapidité) et conditionné par leurs actions précédentes. Le type de terrain affecte également leurs capacités (un personnage au milieu des herbes hautes verra sa défense améliorée, par exemple).
Certains tableaux et certaines cut scenes vont donneront littéralement
l’impression d’être au milieu d’un Anime…
Du côté de la réalisation, le titre mixe la 2D et la 3D, avec un certain… déséquilibre. Si certains tableaux 2D sont plutôt réussis voire magnifiques, les sprites 3D et les scènes animées (lors des combats par exemple) disposent d’une esthétique nettement plus discutables. On navigue donc du superbe à l’acceptable, mais jamais au très laid. L’ergonomie est à nouveau un modèle e de classicisme et fonctionne donc très bien. Précisons également que la sauvegarde est possible à peu près à tous moments, lors du Free Time mais aussi au beau milieu des combats. Enfin, les musiques accompagnent plutôt bien l’ensemble, malgré une certaine répétitivité.
Dans l’ensemble, le jeu assume totalement son approche nippone, où design manga et titres J-Pop sont légion (les sorcières pouvant être littéralement assimilées à des Idols). A vous de voir, selon vos goûts, si vous y serez sensible ou pas.