Il y a quelques années, l’équipe de Dinosaur Polo Club avait pris le monde du gaming de court, avec le jeu Mini Metro. Malgré ses mécaniques basiques et ses graphismes très limités, l’aspect efficace et addictif de ce premier titre avait pris le dessus. Arrive aujourd’hui son successeur, Mini Motorways. Forcément, l’effet de surprise n’est plus d’actualité. Mais qu’en est-il du reste ? Le temps de tourner la clé dans le contact, et on vous dit tout.
Drive different
Au lancement de Mini Motorways, la première chose qui frappe ou plutôt qui accueille agréablement, c’est sa direction artistique minimaliste. Design épuré mélangeant lignes et damier, menus simplifiés au maximum, prise en main immédiate, bande-son combinant doux accords piano et bruits de l’environnement. Le jeu n’est pas certifié Apple, mais il aurait pu.
Sur ce point-là, donc c’est du tout bon. Vient la première partie et là encore, l’intuitivité est de mise. Mini Motorways s’ouvre sur une ville, qui se peuple petit à petit. Des maisons apparaissent à droite à gauche. Des bâtiments plus importants aussi, censés représentés des bureaux, des centres commerciaux ou autre…
Tous ces édifices sont d’une certaine couleur. Des voitures circulent entre eux, également colorées. Les voitures vertes, sortent des maisons vertes et veulent atteindre les bâtiments verts. Et ainsi de suite pour toutes les autres couleurs.
En voiture Simone
Au-fur-et-à-mesure de la partie, le nombre de constructions augmente, celui des voitures et des couleurs aussi. Il va donc s’agir de construire ou de mettre à jour les infrastructures routières en conséquence. Des blocs de route sont disponibles, mais pas seulement. Vous pourrez par exemple disposer de ponts, de ronds-points, de feux de circulation, de tunnels, d’autoroute… Tout ceci en quantité restreinte.
Le temps maximal toléré pour qu’une voiture rejoigne un bâtiment est limité. Si un nombre important de véhicules met trop de temps à atteindre un bâtiment de même couleur, c’est le game over (généralement entre vingt-cinq et quarante minutes de jeu). Le score est constitué du nombre de véhicules ayant pu circuler avant la fin de votre partie.
Mini Motorways propose de nombreux tableaux, inspirés de villes célèbres (de loin). Un scoring en ligne et des défis (constants, quotidiens et hebdomadaires) sont disponibles. La durée de vie du titre dépendra donc de votre intérêt pour le jeu. Mais il faut reconnaître que tout ceci fonctionne très bien. De nombreuses parties rapides verront probablement le jour avant l’émergence de votre lassitude.
Vous n’êtes pas sur l’itinéraire le plus rapide
Au niveau des défauts de Mini Motorways, nous pourrons commencer par évoquer les grosses similitudes avec son grand-frère, Mini Metro. En fonction du support considéré, cinq à sept ans séparent les deux titres. En ce sens, un peu plus d’innovation n’aurait pas été de trop.
Par ailleurs, l’IA est rapidement frustrante. Le principal souci à ce niveau provient des algorithmes d’orientation des véhicules. Ces derniers semblent en permanence vouloir emprunter le chemin le plus court (même s’il est totalement saturé), mais pas forcément le plus rapide. Cette logique va à l’encontre de la mécanique principale du jeu et empêche la mise en place de certaines stratégies basiques, telles que la construction de chemins parallèles ou de rocades par exemple.
Enfin, Mini Motorways est disponible sur l’eshop au prix de quatorze euros. Pas le bout du Monde, me direz-vous ? Certes, mais dans la gamme de prix « casse-têtes minimalistes », ce tarif le positionne tout de même dans le haut du panier.