Qui ne connait pas Hatsune Miku aujourd’hui ? Pour celles ou ceux qui vivraient dans une grotte depuis une décennie, la série Project Diva est sortie en 2009 déjà et initialement sur console portable (PSP). Il s’agit d’un jeu de rythme à l’ambiance totalement Kawaii surdosée en Vocaloid, créé par Sega et Crypton Future Media. De multiples versions ont ensuite suivi, essentiellement sur Playstation et en arcade. Cet épisode Switch est donc en quelque sorte un retour aux sources.
Ievan polkka chez Chibi Moon
Hatsune Miku : Project Diva Megamix va droit à l’essentiel. Une liste (conséquente) de chansons, des modes arcade et quelques options de customisation. Ce titre a donc fait table rase des tentatives scénaristiques ou narratives de quelques opus précédents. Et soyons honnête, c’est tant mieux. Par défaut, trois modes de difficulté sont proposées : facile, normal et difficile. Pour les Jedis, les modes extrême et extra-extrême peuvent être débloqués. Comme ses prédécesseurs, cet épisode contient des titres en Japonais et une interface uniquement en Anglais. Pas vraiment gênant, mais autant être prévenu.
Le concept de Project Diva est celui d’un jeu de rythme, c’est-à-dire qu’il faut appuyer sur les bonnes touches ou faire le bon mouvement (maintenir une touche, « scratcher » au stick…) au bon moment. Le tout sur le rythme de titres kawaiio-nippons à souhait. Si vous êtes allergiques à la J-Pop sucrée et aux voix criardes, fuyez. Mais si écouter en boucle le générique de Sailor Moon ou des groupes tels que Morning Musume et AKB48 fait plaisir de vos plaisirs coupables, alors vous devriez vous y retrouver.
Le jeu comprend le casting habituel et déjà bien connu des fans avec la star Miku, les jumeaux Len et Rin, la radieuse Luka ou encore les plus matures Meiko et Kaito. Il est possible de débloquer de nombreux skins et accessoires, modifiant l’apparence des personnages. Un éditeur de T-Shirt est même inclus. Et vous pourrez admirer les talents artistiques de votre serviteur sur les captures d’écran.
Accessibilité et porte-monnaie
Cet épisode de Project Diva peut se jouer de façon classique, avec sticks et boutons. Détail très appréciable, l’affectation des touches et leur apparence à l’écran sont customisables. Oui, si les captures d’écran de ce test vous montrent des contrôles à l’allure Playstation, elles proviennent bien de la Nintendo Switch.
Deux autres modes de contrôle sont possibles. Tout d’abord via un mode « Mix » original aux Joys Cons, avec des notes réduites qui glissent sur l’écran façon Guitar Hero. Très honnêtement, ce mode est aussi imprécis qu’anecdotique. Il sera surtout utile pour faire découvrir la série à vos amis autour d’un apéro. Par contre, le troisième mode proposé est le « Tap Mode », sur lequel les contrôles de base sont présents et accessibles depuis l’écran tactile. Si elle n’est pas aussi réactive que les touches (et à condition de retenir ses coups sur l’écran), cette possibilité offre un feeling proche des contrôleurs arcade agréable.
Fausses notes mineures
Au niveau des problèmes, il n’y a pas grand-chose à reprocher à cette version, plutôt fidèle à la série et à la réalisation bien exécutée. C’est coloré et ça pétouille de partout, sans jamais ralentir ni faillir. Deux petits points nous auront tout de même fait un peu tiquer. Tout d’abord, le jeu de base contient plus de cent chansons, dont dix nouvelles. Il y a donc déjà de quoi faire, même si le précédent opus sur Playstation 4 en contenait le double. Néanmoins et dans la continuité du modèle adopté par la série depuis quelques années, disposer du set complet de chansons signifiera DLCs. L’ensemble vous coûtera tout de même au total la coquette somme de cent euros. L’addition est tout de même un peu salée, surtout que les nouveaux titres sont peu nombreux.
Ensuite, Hatsune Miku : Project Diva est un titre particulièrement exigeant en terme de réactivité et de timing. La Switch en mode dock n’est pas sans présenter quelques soucis de lag display, en général, en fonction du paramétrage et des performances de votre téléviseur. Les contrôleurs sans fil, sur Switch comme ailleurs, peuvent également connaître des problèmes d’input lag. En combinant les deux, pratiquer ce titre en mode sédentaire peut poser de réels soucis de jouabilité et générer une sérieuse frustration, sauf à passer un bon moment à configurer la gestion de l’input lag dans le titre lui-même. Cet effet se voit naturellement réduit avec un contrôleur filaire. En mode portable, par contre, aucun problème de ce type. La taille de l’écran réduite est à double tranchant : elle rend l’ensemble plus lisible et mieux gérable, mais aussi parfois plus fouillis dans les modes de difficulté plus élevés.
