Après plusieurs reports et une impatience palpable chez les fans, Rockstar a finalement livré Grand Theft Auto : Liberty City Stories sur PSP. Cet opus, très attendu, est le premier de la série à faire son apparition sur la console portable de Sony. Mais ce jeu répond-il réellement aux attentes ? Dans cet avis détaillé, nous allons explorer chaque aspect de Liberty City Stories, en mettant en lumière ses forces, ses faiblesses, et l’expérience globale qu’il procure aux joueurs.
Un Retour à Liberty City, Mais pas un Remake
Pour les connaisseurs de la série GTA, l’action se déroule à Liberty City, célèbre décor de Grand Theft Auto III. Pourtant, il ne s’agit pas d’un remake, mais bien d’une histoire originale centrée sur Toni Cipriani, un personnage brièvement apparu dans GTA III. Les fans retrouveront l’ambiance familière de la ville avec ses rues chaotiques, ses citoyens imprévisibles, et cette sensation de liberté propre aux jeux de la série. Malgré tout, Liberty City Stories conserve une originalité indéniable qui enrichit l’univers de la franchise.
Prise en Main : Un Début Compliqué mais Gratifiante
Dès les premières minutes de jeu, on se rend compte que la prise en main n’est pas aisée, surtout sur une console portable comme la PSP. Le stick analogique, en particulier, peut sembler difficile à maîtriser, notamment lors des courses en voiture ou en moto. Ce manque de précision peut frustrer lors des premières tentatives. Cependant, après quelques heures de jeu, le stick devient plus naturel à utiliser et l’expérience s’améliore considérablement. Toni Cipriani répond rapidement aux commandes, et les véhicules deviennent plus faciles à manœuvrer. Seule la visée avec le fusil à lunette reste un défi, mais la possibilité d’utiliser les touches de direction pour les allergiques au stick est une bonne alternative.
Un point notable concerne les menus : au lieu d’un menu d’accueil classique, tout se fait depuis le menu pause. Ce choix peut sembler étrange, mais il permet de compenser les temps de chargement, un aspect important sur PSP où les sauvegardes automatiques peuvent parfois être lourdes à gérer. Cependant, même si les temps de chargement sont acceptables, le jeu est parfois coupé en plein milieu d’une action intense, ce qui peut nuire à l’immersion.
Des Graphismes Bluffants pour une Console Portable
L’un des points forts de Liberty City Stories réside dans sa réalisation graphique. Pour une console portable comme la PSP, les graphismes sont impressionnants. La ville de Liberty City est détaillée, avec des animations fluides et des couleurs vives. Même en s’approchant de très près des objets, les textures restent nettes, un exploit pour une machine aussi petite que la PSP.
Les effets météo, tels que la pluie, les halos de lumière du soleil ou les variations entre le jour et la nuit, ajoutent un réalisme surprenant au jeu. Ces détails contribuent à renforcer l’immersion du joueur dans cet environnement urbain. Cependant, cette débauche visuelle a un coût : il arrive que le jeu souffre de quelques ralentissements, notamment lors des séquences de pluie ou dans des scènes particulièrement chargées en éléments visuels. Heureusement, ces ralentissements sont rares et ne gâchent pas l’expérience globale.
Une Ambiance Sonore de Haut Niveau
L’aspect sonore du jeu est lui aussi à la hauteur des attentes. Chaque véhicule a un bruit de moteur distinct, qu’il s’agisse de voitures, de motos ou même d’hélicoptères, et l’attention aux détails est admirable. Les bruits ambiants, comme les pas, les klaxons, ou les tirs, ajoutent une couche supplémentaire de réalisme. Cet environnement sonore rend l’exploration de Liberty City encore plus immersive.
Les radios, élément classique des GTA, sont toujours présentes, permettant de choisir entre différents genres musicaux. Et pour les plus exigeants, Rockstar a ajouté la possibilité d’importer ses propres musiques via un logiciel dédié. Ce détail montre à quel point le développeur tient à offrir une expérience personnalisée aux joueurs.
Une Histoire et un Gameplay Typiques de GTA
En termes de contenu, Liberty City Stories respecte la formule classique de la série. L’objectif principal est de faire de Toni Cipriani le maître de la ville, en accomplissant une série de missions pour différents employeurs. Comme à l’accoutumée, les missions varient, allant de l’aide au parrain Salvator à des éliminations politiques, en passant par des actes de violence souvent gratuits. La structure narrative ne surprend donc pas, mais elle reste efficace.
Les dialogues sont volontairement grossiers et vulgaires, et chaque personnage reflète l’atmosphère corrompue et violente de Liberty City. Ce n’est donc pas un jeu pour les âmes sensibles, et il est facile de comprendre pourquoi il est interdit aux moins de 18 ans. L’aspect controversé de la série est toujours là, mais c’est aussi ce qui en fait son succès. À noter qu’au début du jeu, seule une des trois îles est accessible. Les autres s’ouvrent au fur et à mesure que le joueur progresse dans l’histoire, encourageant ainsi une exploration graduelle de la ville.
Une Durée de Vie Conséquente et un Challenge Relevé
Pour les amateurs de jeux à longue durée de vie, Liberty City Stories ne déçoit pas. Entre les missions principales et les missions annexes, il y a de quoi faire. Qu’il s’agisse de participer à des courses underground ou de voler des véhicules pour un concessionnaire, le contenu est riche et varié. Le jeu peut se montrer particulièrement difficile, en raison de l’intelligence artificielle des ennemis et de certaines missions très exigeantes.
La patience sera donc de mise pour venir à bout de toutes les quêtes, et pour les joueurs qui aiment les défis, cette difficulté est un vrai plus. Par ailleurs, le mode multijoueur permet de prolonger l’expérience, offrant une dimension supplémentaire à ceux qui souhaitent partager l’aventure avec leurs amis.
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