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Jeu de Société

Cold Case – La Fin de l’innocence

« Hum… C’est lui le coupable, c’est évident ! Je pourrai tellement être enquêtrice, je serai trop forte, c’est sûr ! »

Voilà une phrase que je disais souvent petite devant les séries policières françaises (Navarro, Père et Maire, Julie Lescaut, etc.). Et j’ai continué à la dire souvent devant NCIS, New-York : Unité spéciale et, ma préférée d’alors, Esprits Criminels. Mais dans ces séries, tout était fait pour que le spectateur puisse comprendre avant les personnages. Ça, je l’ai réalisé en lisant les œuvres d’Agatha Christie et d’Arthur Conan Doyle (essentiellement) et en regardant Hercule Poirot (David Suchet = mon chouchou), Miss Marple et, bien plus tard, l’excellentissime Sherlock.

Je ne vous ferai pas une liste exhaustive de toutes les séries que j’ai regardée (j’ai passé beaucoup de temps devant la télévision), mais je me souviens qu’il y en avait une qui a choisi une approche un peu différente qui correspond bien au jeu dont je vais vous parler. Est-ce que vous vous souvenez de Cold Case : Affaires classées ?

Fouillez le passé, menez l’enquête

Pourquoi je vous parle de séries alors qu’on est dans une section jeux ? Vous n’allez peut-être pas me croire, mais je n’ai jamais été impliquée personnellement dans une enquête criminelle (je touche du bois !). Et je ne me suis finalement pas orientée vers le métier d’enquêtrice criminelle non plus. Du coup, mon image du métier s’est en grande partie formée à travers les séries qui ont cette qualité indéniable de résoudre et clore quasi toutes leurs enquêtes (ce qui est peu réaliste finalement).

Dans Cold Case – La Fin de l’innocence, on se retrouve dans un cas, malheureusement trop courant, d’enquête classée sans suite. Et nous rouvrons celle du meurtre d’une lycéenne de 16 ans, Nathalie Brabant, survenu en 1996 à Roubaix.

Une immersion réussie

Contrairement aux jeux d’enquête type Suspects ou Q-System : Sherlock, Cold Case – La Fin de l’innocence mise sur l’immersion du ou des joueurs. Même s’il est nécessaire d’aller sur un site internet, l’essentiel du jeu tient dans une pochette. Mais attention, pas une belle pochette en plastique. Que nenni ! Une simple chemise en carton sans rabat et sans élastique. Le réalisme commence par là. Et quel plaisir de trouver des photos imprimées sur papier glacé et des articles de journaux dans un papier fin avec un recto et un verso.  C’est tout bête, mais c’est ce qui rend le jeu réel. Il y a des dépositions, des enregistrements audios des interrogatoires, des tickets de caisse, des documents plus «officiels» comme des rapports d’enquête (avec un jargon que je trouve, en tant que néophyte, réaliste) ou des signalements (avec une police rappelant la machine à écrire), et même une cartographie de Roubaix (petite pensée aux plus jeunes qui n’en ont peut-être jamais vu) ! C’est réellement le gros point fort de ce jeu.

Une enquête passionnante

Si vous n’aimez pas la lecture, Cold Case : La Fin de l’innocence n’est pas fait pour vous ! La grande partie du jeu consiste à lire tous les documents et à faire des liens entre les différentes pistes. Et rien que ça demande pas mal de temps !

Et comme dans une série ou un roman policier, on tente des hypothèses, on recoupe des informations et on cherche les possibles mensonges. On a réellement l’impression que les personnages ont existé et c’est un plaisir de s’immerger dans cette enquête, de voir les pistes des enquêteurs qui ont travaillé dessus et de se demander à côté de quoi ils pourraient être passés.

Des questions déroutantes

Dans Cold Case – La Fin de l’innocence, l’enquête est réalisée en trois tours qui posent chacun une question. Il s’agit alors d’entrer les codes des trois documents qui permettent d’y répondre. Et c’est tout. Il n’est pas nécessaire d’expliquer quoi que ce soit pour justifier nos choix et une fois les codes entrés, on sait quel(s) document(s) étai(en)t attendu(s) ou pas. Cette sobriété m’a vraiment déconcerté.

Pour le tour 1, j’ai trouvé sans trop me tromper les bons documents (2/3 du premier coup !). Mais alors que j’écris cet avis, je réalise en lisant la solution disponible sur le site que je suis passé complètement à côté d’un élément pourtant fondamental ! CAPITAL même ! Et ça n’aurait pas dû arriver (d’après moi). Le fait de ne pas poser de questions plus précises permet, certes, de ne pas orienter l’enquête, mais donne lieu à ce genre de situation. (Snif, moi qui pensais avoir été fortiche…)

Des détails importants

(n’est-ce pas, consigne du jeu ?)

Je dois avouer quelque chose (encore !) : j’ai décidé de jouer à Cold Case – La Fin de l’innocence seule un samedi soir vers 22h. Ne pensez pas que je ressens le besoin de faire cette précision pour justifier mes erreurs d’inattention, ce n’est pas mon genre ! (mouais…)

Mais, alors que je passais au Tour 2, je n’ai pas ouvert l’enveloppe correspondante. Et ce n’est pas ma faute : il y est écrit « Ne pas ouvrir avant d’y être invité·e·s ». Et de fait, ce n’est pas mentionné sur le site ! (Alors qu’au tour suivant, il est bien écrit « Pensez à ouvrir l’enveloppe du tour 3 »)

Je ne pense pas être la seule à avoir été coincée pour trouver les documents, alors je préfère vous avertir afin que vous ne soyez pas frustrés comme je l’ai été.

Par contre, je dois avouer que je suis complètement passé à côté des audios. Il y avait bien un QR code sur les retranscriptions d’interrogatoire, mais mon cerveau n’a pas fait le lien et au final, ça n’a pas altéré l’enquête.

En conclusion

Le matériel physique de Cold Case – La Fin de l’innocence est à la fois simple et efficace. Il permet une immersion et rafraîchit le jeu d’enquête de manière efficace. Les points négatifs concernent surtout la partie dématérialisée du jeu, que ce soient les imprécisions, les réponses qui s’effacent au bout de quelques minutes si on ne les valide pas ou même que deux personnages sont doublés par la même comédienne. Le système d’identification des documents qui répondent aux questions ne me satisfait pas, mais c’est purement personnel, je pense.

Toujours est-il que j’ai très envie de me replonger dans une nouvelle enquête !


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Mis à disposition par l’éditeur : Oui
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Gin

Enfant, elle regardait avec envie ses amis jouer à la gameboy dans le bus scolaire. De temps à autres, l’un d’eux, lassé, lui prêtait le saint objet mais elle était alors confrontée à une autre difficulté : la maniabilité. Ou plutôt, son manque naturel de skills. Elle apprend, mais lentement. Et les quelques minutes dont elle bénéficie, à peine une fois par mois, ne lui suffisent pas à passer un seul niveau. Enfant, elle admirait les jolis bous de cartons avec tant de créatures magnifiques dessus. Mais ses parents disaient que c’était trop cher. Alors, à force de grands yeux, de patience et de malice, elle fini par obtenir auprès de ses petits camarades, un joli paquet de cartes. Mais le destin ne voulait pas son bonheur et ses petits Pokémons, vilement, lui furent dérobés. Vous pourriez être tentés de l’appeler Cosette, mais c’était sans compter sur sa détermination ! Gin a grandi et elle a été à l’affut de la moindre occasion, sillant inlassablement les vide-greniers pour acheter chaque carte, chaque jeu, chaque manga qui lui permettrait de pouvoir s’amuser. Si bien qu’adulte, elle se retrouve avec (presque) tout l’univers vidéoludique de ses rêves et elle compte bien rattraper tout le temps perdu enfant, partageant avec vous ses diverses expériences ! Pas sûre que ses skills s’améliorent avec l’âge par contre...

Disponibilité

Age conseillé

Nombre de joueurs

Thèmes

Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Cold Case - La Fin de l’innocence

★Excellent★

Un jeu idéal pour tester votre potentiel d’enquêteur !