Le studio Stainless Games nous l’avait promis : si sa campagne Kickstarter, organisée pour financer le développement d’un nouveau jeu Carmageddon, était couronnée de succès, ses développeurs prendraient aussi le temps d’adapter le hit PC original sur iPhone et iPad. 625 000 dollars et quelques mois plus tard… Chose promise, chose livrée !
De fait, la campagne Kickstarter n’a fermé que le 6 juin 2012. Il n’aura donc fallu que quatre mois à Stainless Games pour nous proposer cette adaptation iOS de Carmageddon. On aurait pu craindre un portage bâclé, mais il n’en est rien. Techniquement, le jeu de courses tient la route (par rapport aux critères de 1997, bien évidemment) et le résultat n’est pas bogué jusqu’à l’os… Ce qui était pourtant le cas du jeu original !
Rappelons en deux mots le concept de Carmageddon, pour les jeunes joueurs qui n’auraient pas connu ce titre et sa (courte) heure de gloire. Il s’agit, comme nous vous le disions, d’un jeu de courses. Mais pas que. En effet, le joueur a, en général, le choix entre finir premier sur la ligne d’arrivée, détruire ses concurrents ou… tuer tous les passants, en les écrabouillant comme il se doit. Le côté délirant et gore du titre (amateurs d’hémoglobine, bonjour !) a constitué un véritable scandale à l’époque, beaucoup de médias saisissant cette trop belle occasion pour dénoncer l’industrie du jeu vidéo, avec le succès que l’on connaît.
Je vois, je roule, je tue
Bref, dans Carmageddon, tuer rapporte des points. A partir de là, on se doute bien que les bolides proposés n’ont rien d’une voiture de rallye classique. Le rallye, c’est pour les « chochottes ». Non, ici les voitures sont bardées de métal, d’armures, de piques et/ou de lames acérées. En clair, il s’agit d’engins de la mort, façon Death Race. Attention toutefois, les policiers et leurs véhicules blindés sont aussi sur la route, ils n’hésitent pas à vous tomber dessus !
Carmageddon présente, encore aujourd’hui, quelques caractéristiques qui en font un jeu digne d’intérêt : des environnements vastes, une relative liberté d’exploration et de riches contenus (28 adversaires, 11 environnements, un mode Carrière composé de 36 missions, plus de 30 voitures à débloquer, etc.). En fait, sur iPhone et iPad, les défauts du titre sont exactement ceux de l’époque : une technique à la ramasse (jeu moche, textures répétitives et sombres, animations ridicules, etc.) et des contrôles affreusement rigides et pas du tout réalistes.
Si l’on passe outre le premier point, le second par contre est particulièrement frustrant. On aurait aimé que Stainless Games apporte un soin particulier à ce niveau. A moins que les joueurs ayant déjà acheté le jeu ne se fassent entendre d’une seule voix, ce ne sera sans doute pas le cas… Dommage ! On se contentera donc de ce portage direct, un brin décevant.
