Cerbère, vous connaissez ? C’est ce gentil chien qui demande trois fois plus de caresses que votre labrador adoré et qui campe sur le pas de la porte de l’Enfer !
Dans ce jeu, il vous faudra lui échapper en traversant le Styx. Coopérez, trahissez et sauvez-vous !
Ce jeu de 3 à 7 joueurs nous promet des trahisons mémorables. Mais qu’en est-il, vraiment ?
Ce jeu est édité par Origames (Kronologic, Clank, The Hunger…) avec des mécaniques élaborées par Pierre Buty (Sol). Pour les illustrations, nous avons Pierre Ples et Jules Dubost.
Le principe du jeu
Comme expliqué il y a quelques lignes, le principe va être d’échapper à Cerbère. Hadès ne le nourrissant pas suffisamment, il va chercher à croquer tous les joueurs à sa portée.
Vous pouvez incarner différents personnages qui ne sont là que pour leur charisme ! Aucun talent particulier, chacun a les mêmes cartes et le même objectif en début de jeu. On notera la présence d’un petit corgi qui est nettement le plus mignon, et cela en toute objectivité !
Chaque personnage dispose donc de 4 cartes de départ, chacune avec deux effets. Vous devrez essayer d’échapper à Cerbère tout en aidant les autres. Pour vous échapper, une barque. Le hic ? Les places sont limitées entre une et trois, même si vous jouez à 7.
À chaque fois que vous jouerez une carte, Cerbère aura une chance de bouger et de commencer son petit casse-croûte.
N’ayez crainte si vous vous faites manger rapidement par inadvertance, il est possible de rejoindre l’équipe de Cerbère. En effet, une fois « éliminé », vous retournez les cartes que vous avez en main pour aider Cerbère. Votre but changera : vous devrez vous venger et ne laisser aucun survivant.
Comme vous l’aurez compris, alliances et trahisons sont au programme. Plus il y a de joueurs, plus le jeu révèle son potentiel.
Et la rejouabilité ?
Les parties seront toutes différentes, car les alliances et trahisons changeront à chaque fois. Il est également possible de moduler légèrement la difficulté en modifiant la rage de base de Cerbère.
Pour les plus perfectionnistes, il y a des petites réussites à effectuer afin de « platiner » le jeu.
En effet, à l’intérieur de la boîte, vous trouverez une planche d’autocollants qui vous permettra de valider des défis.
Ces défis sont imprimés sur le côté de la boîte avec un petit cercle où coller une pastille à chaque fois que vous les aurez validés. Il y a plusieurs niveaux de difficulté et cela ajoutera un peu de piment aux parties.
Et quelles différences avec la première édition ?
Cette nouvelle édition se rapproche plus d’une édition de voyage.
En effet, la boîte est plus compacte, les pions, le dé et le plateau sont plus petits.
Le design des pions est identique et toujours qualitatif, mais miniaturisé.
Là où le bât blesse, c’est que nous avions, dans la première édition, un plateau modulable. Plusieurs tuiles recto verso permettaient de modifier la difficulté de l’épreuve. Des petites têtes sur le côté indiquaient d’ailleurs la difficulté du défi. Cela permettait aussi de générer des parcours différents.
Le plateau monobloc de cette nouvelle version ne permet plus cela : nous resterons donc cantonnés à la même course encore et encore. De la même façon, impossible d’utiliser l’extension qui ajoutait des tuiles supplémentaires.
Mon avis
Bien que le plateau soit simplifié et miniaturisé, le plaisir et la frustration ressentis lors des parties restent identiques. On retrouve encore les défis, bien qu’ils aient été adaptés.
Ce jeu mettra vos amitiés ou vos familles à rude épreuve ! Mais il promet de bonnes soirées (évitez les mauvais joueurs, par contre : personne ne veut vexer Tata Gertrude).
Le fait de ne pas être totalement éliminé lorsqu’on se fait manger permet de diminuer le sentiment de frustration et offre une seconde chance aux plus malchanceux. C’est très appréciable et ajoute un côté asymétrique sympathique.
