Dans cette conversion d’un titre sorti à la grande époque de la NES, vous incarnez le dernier descendant d’une lignée royale enfermé dans le dédale d’un château d’un maléfique magicien. Contrairement aux jeux de rôles plus récents, Shadow Gate met en effet l’accent sur l’exploration et l’observation au détriment de l’action – si vous recherchez des combats titanesques, passez votre chemin car vous ne serez confronté à votre ennemi qu’à l’issue du jeu.
Entre-temps, il vous faudra, éclairé à la lueur de votre torche, déjouer les pièges les plus sournois et trouver des passages les plus secrets à travers les quelque 40 pièces de l’immense citadelle. Leviers à manipuler et autres mécanismes à déclencher seront votre lot quotidien. Certains passages vous mettront au bord de la crise de nerfs, comme par exemple une salle cachée sous une cascade, accessible seulement en cliquant sur un endroit précis de l’écran.
Signalons en passant que si l’interface qui repose sur des icônes d’action comme Regarder, Ouvrir, Utiliser, etc. ne dépaysera pas ceux qui connaissent la version originale, demandera un certain temps d’adaptation aux nouveaux venus et aurait grandement gagnée à être améliorée.
Moins tape-à-l’œil que les titres récents, Shadow Gate ne propose ainsi qu’une succession d’écrans pas forcément laids, mais d’un immobilisme forcené. L’ambiance est dépeinte principalement par des descriptions textuelles, le jeu étant fort heureusement en version française intégrale.