Jeu

Operation Abyss: New Tokyo Legacy, le test sur PS Vita

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Donjon-RPG développé par Experience Inc. sur PS Vita, l’un des deux studios à l’origine de Demon Gaze (testé sur le site), Operation Abyss: New Tokyo Legacy pourrait être une suite spirituelle… Mais apporte-t-il suffisamment pour être attractif ?

 

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Donjon et Lagon ?

A Tokyo dans un futur proche, des monstres font leur apparition. Ils proviennent d’une mystérieuse dimension appelée « Abyss ». Encadrée par une organisation secrète, une unité de lycéens tente de repousser les créatures et de découvrir l’origine de cette invasion. Dès le début, on comprend que ce scénario particulièrement convenu n’est pas ce qui a été le plus travaillé : le héros impersonnel, le lycée « couverture » de l’organisation secrète gouvernementale, des PNJ à la personnalité taillée à la serpe… Les dialogues sont du même ordre avec une mention spéciale pour ceux du PNJ « copain de classe » qui tente de faire le comique en stand-up, voulant donner un peu d’humour à un univers particulièrement sombre. Au final, c’est plutôt incongru, voire pathétique.

C’est dommage, car pour ceux qui aiment l’exploration de donjons case par case et aux combats au tour par tour, ces phases ont été particulièrement bien pensées. Rien de neuf, mais les niveaux sont retords à souhait. Pour en voir la fin, il faudra bien faire attention aux diverses portes cachées, ascenseurs, pièges, zones où la position de votre groupe n’est plus visible sur la carte, etc., etc. Là, c’est du très bon travail, du niveau d’un Shin Megami Tensei Strange Journey, c’est dire.

Pour diversifier le jeu, les donjons ne s’enchaînent pas de manière linéaire. On vous demande de réussir un certain nombre de missions obligatoires pour faire progresser le scénario, sachant que quelques missions optionnelles sont également proposées. Même si il s’agit essentiellement de retrouver des personnes disparues ou de tuer des monstres, ce déroulement est plutôt bien trouvé et permet de varier les parties. La difficulté est bien maîtrisée : si les premiers niveaux sont assez faciles, chaque avancée scénaristique fait progresser le niveau des ennemis, ce qui fait que le challenge est toujours au rendez-vous.

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Moi Moche et Gentil.

Lors du démarrage d’Operation Abyss: New Tokyo Legacy, on vous proposera deux modes de jeu, qui ne concernent, en fait, que la représentation de vos personnages : le mode « Basic » vous donne de belles illustrations, non modifiables. Le mode « Classic », quant à lui, vous permet de créer vos avatars dont l’apparence intègre armes, armures et ornements que vous leur attribuez. Dommage que le character design ne soit pas de qualité et que les possibilités de customisation soient assez limitées.

Les personnages n’ont pas de classes à proprement parler, mais on leur attribue des entités surnaturelles basées sur le sang de personnages historiques qui modifient leurs aptitudes et leurs compétences (un peu comme dans Demon Gaze).

Graphiquement, on retrouve la belle patte graphique déjà présente dans Demon Gaze, notamment pour les écrans fixes 2D, mais aussi en ce qui concerne le bestiaire. Reste que le rendu est également de bonne facture dans les donjons, où les textures des murs sont assez fines. Cependant malgré des tentatives de variation, comme dans la dimension des Abyss, on se retrouve souvent à explorer des zones semblables les unes aux autre, composées d’immeubles en ruine ou d’égouts, impression renforcée par une certaine uniformité dans la palette de couleurs utilisée.

Dans la série des fausses bonnes idées, on trouve également un système d’aide en ligne avec des icônes se présentant sous la forme d’enveloppes qui recouvrent littéralement le sol des donjons, les faisant ressembler à des jardins publics français…

 

Note {snippet 6-10}
Operation Abyss: New Tokyo Legacy ne sort malheureusement pas du lot des donjons-RPG proposant du combat au tour par tour, la faute à une écriture assez quelconque. Seul aux commandes du jeu, le développeur Experience n’a pas créé d’ambiance propre alors que l’univers s’y prêtait particulièrement. C’est d’autant plus dommage qu’une symbiose avait été trouvée dans Demon Gaze. Seule amélioration notable par rapport à ce dernier, la possibilité, via une salle de l’école, de fabriquer des armes, armures ou objets, mais aussi de les renforcer, où de les lier à des éléments. Malgré les quelques écueils évoqués, Operation Abyss: New Tokyo Legacy reste intéressant. Les phases d’exploration sont plutôt bien rendues et bien pensées. On le recommandera donc aux amateurs du genre, plus intéressé par l’exploration et les combats et qui passeront outre un sénario un peu fade et des menus austères.

 

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Mis à disposition par l’éditeur : Non
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Kuk

Type de joueur : Mauvais | Type de test : Bordélique Kuk s'est lié d'amitié avec le monde du jeu vidéo très jeune. En 1988, il possède son premier ordinateur, un Atari 1040 STF flambant neuf. Et Atari ne le quittera plus jamais… Durant les années suivantes, il s'intéresse tour à tour à la Nec GT, à la NeoGeo Pocket et à sa petite soeur, la déclinaison Color, qui le font rentrer dans le jeu vidéo portable. Passionné d’histoire et de littérature, il apprécie tout particulièrement les jeux de rôle et les jeux d’aventure. Il montre aussi beaucoup d'intérêt pour le travail fourni par les développeurs indépendants dont il se fait une spécialité. Dans tous les cas, il privilégie le fond à la forme.

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Pas d'anecdote

Avis sur
Operation Abyss: New Tokyo Legacy

Il devrait y avoir une conclusion ici... bizarre