Après avoir vu le court-métrage d’animation « Robot Will Protect You » de Nicola Pievosan, Encodya, de Chaosmonger Studio, et après avoir su qu’il arrivait sur la Switch, j’ai eu une envie folle de le tester. Il faut dire que sa réputation d’être un excellent Point ‘n Click sur PC le précède. Alors, portage réussi ?
Background, Encodya est une franche réussite
Neo-Berlin, 2062. Rien que ça évoque chez beaucoup de personnes la dystopie. Et encore une fois, les deux pieds dedans ! Après une intro sous forme de BD, très bien faite, Encodya s’ouvre sur nos deux personnages : Tina et SAM-53.
Tina est une orpheline d’une petite dizaine d’années, perdue dans un monde régi par la réalité virtuelle, et SAM-53 est son robot protecteur. Les détails de leur relation seront un des fils rouges d’Encodya, entre autres sujet tantôt joyeux tantôt triste et a la limite du glauque. Mais ne nous y trompons pas, le scénario est la seule chose qui vous donnera le courage de continuer à jouer.
Gameplay, une source de colère omniprésente
Je ne sais pas vous, mais moi quand je lis « Point ‘n Click », j’imagine clavier/souris. Alors autant sur console de salon je n’aurais même pas essayé, autant sur Switch j’avais espéré que le tactile puisse sauver les choses. Que nenni ! Encodya vous donne le choix entre tactile intégral ou joystick intégral, pas d’hybride. Quel problème vous direz vous ? Les menus. Pour sélectionner un objet, vous avez un menu horizontal a dérouler objet par objet. Si vous avez des combinaisons a faire, vous devez le sélectionner, puis rouvrir le menu et refaire défiler. C’est imbuvable. Ça casse tout le rythme du jeu. Ajoutez à ça le fait que les endroits où user des objets ne sont pas évidents à voir, et vous vous retrouvez à passer un temps fou à résoudre des énigmes pourtant très simples.
Audio et Langage d’Encodya, l’incompréhension !
J’avais cru comprendre que la version PC avait des doublages. Allez savoir pourquoi, pas de voix sur la version switch. Uniquement des sous-titres… en anglais. Oui, Encodya est traduit dans beaucoup de langues, mais pas le Français. Et c’est bien dommage, parce que le temps passé à se concentrer sur les dialogues bourrés d’humour et de références à la pop culture, on ne le passe pas à profiter d’une musique au top. L’ambiance est géniale, la DA excellente. Une référence du genre de ce côté-là. On se croirait parfois dans Blade Runner.
Conclusion : Décevant !
Je n’ai pas passé un bon moment. Malgré le scénario et la DA topissime, les musiques géniales, le temps passer à traduire, les chargements assez longs et surtout les contrôles catastrophiques m’ont fait trop souvent m’agacer au lieu de profiter du jeu. Je ne comprends toujours pas comment Encodya a pu faire ce choix sur une console qui permettait de faire un portage impeccable. La dizaine d’heures qu’il m’a fallu pour en voir le bout peut être raccourcie à 7 heures facilement si vous maitrisez le genre et la langue de Shakespeare.