Critique de Devil Inside Us: Roots of Evil : Une expérience intense mais frustrante sur Switch

Devil Inside Us: Roots of Evil est un jeu indépendant portugais, développé par Storming Tech et édité par QUByte Interactive, disponible sur PC et Nintendo Switch. Bien que ce titre ait reçu un accueil relativement positif sur PC, sa durée de vie extrêmement courte, inférieure à deux heures, et ses nombreuses limitations techniques sur Switch en font une expérience mitigée, voire frustrante.

Synopsis et Gameplay

Dans Devil Inside Us: Roots of Evil, vous incarnez un prêtre exorciste confronté à une maison maudite à différentes périodes de sa vie. Le récit est raconté sous la forme d’une lettre envoyée au Vatican, où le protagoniste explique les raisons de la perte de sa foi. Dès les premières minutes, l’ambiance sombre et oppressante s’installe, vous plongeant dans les années 80, lors de la première visite du prêtre à la maison, suite à un infanticide tragique.

Cette introduction fait office de tutoriel, où vous apprenez à maîtriser les compétences de base de votre personnage : courir, interagir avec des objets, utiliser un crucifix pour exorciser les démons et purifier les objets maudits. Vous disposez également de quelques objets utilitaires comme des soins, de l’endurance, et une lampe torche. La progression est guidée par une série d’événements scriptés, incluant des portes qui claquent et des attaques démoniaques, renforçant l’atmosphère pesante du jeu.

L’Adaptation sur Nintendo Switch : Une Catastrophe Technique

Si l’expérience sur PC est globalement satisfaisante, l’adaptation sur Nintendo Switch laisse à désirer. Les graphismes ont subi une réduction drastique, avec la suppression de nombreuses sources lumineuses, probablement pour alléger la charge sur le processeur de la console. Cette approche a eu pour conséquence de rendre le jeu extrêmement sombre, au point où il devient difficile de distinguer les éléments du décor ou les objets avec lesquels interagir.

En plus de ces problèmes de visibilité, la version Switch est également truffée de bugs. Le plus notable concerne la gestion du crucifix, outil essentiel du jeu. Sur Switch, la barre de stamina associée au crucifix se recharge de manière aléatoire, rendant certaines actions critiques frustrantes. Il n’est pas rare de devoir attendre plusieurs minutes avant de pouvoir utiliser le crucifix, ce qui casse le rythme du jeu et augmente inutilement la difficulté.

Conclusion : Une Version à Éviter sur Switch

Devil Inside Us: Roots of Evil propose une histoire intrigante et des scènes cinématiques dessinées avec soin. Cependant, la version Nintendo Switch est une véritable purge technique qui gâche l’expérience de jeu. Si vous êtes intéressé par ce titre, je vous recommande fortement d’opter pour la version PC, idéalement lors d’une promotion, pour profiter de l’expérience telle qu’elle a été conçue.

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