Nos impressions sur la nouvelle Nintendo Switch

Nos impressions sur la nouvelle Nintendo Switch
bundle color box

A un peu plus de deux mois de sa sortie officielle, Nintendo a – enfin ! – présenté sa nouvelle console Nintendo Switch en détail. A moins d’avoir vécu en ermite ces six derniers mois, vous savez déjà qu’il s’agit d’une console hybride, mi-plate-forme de salon, mi-console portable, avec des bouts de tablette dedans. La conférence, diffusée sur Internet à cinq heures du matin chez nous, était pleine d’enseignements et de surprises. Certaines excellentes, d’autres franchement moins…

Première information à retenir : la confirmation de la date de sortie mondiale de la Nintendo Switch au mois de mars, le 3 très précisément.  Mine de rien, c’est dans sept semaines seulement ! D’ailleurs, la console est en démonstration dès cette semaine dans les principales villes européennes et américaines pour la presse mais aussi pour le grand public. Par exemple, la chaîne Micromania en France propose une présentation privée ce week-end à Paris pour ses meilleurs clients (comprenez, ceux qui dépensent le plus).

zelda

Le jeu que tout le monde attend.

 Ce qu’on aime

La console est donc prête, les démos jouables de toute évidence aussi. Qu’en est-il des jeux ? Certains sont-ils finalisés, ou sur le point de l’être, à temps pour la sortie du 3 mars ? Lors de la présentation officielle, Nintendo a tenté de jouer aux gros bras en annonçant fièrement que 80 jeux sont en cours de développement sur la plate-forme. C’est peu, d’autant plus que pour atteindre ce chiffre, la société a dû racler les fonds de tiroir et inclure les petits projets destinés uniquement à la vente en téléchargement. Reste que certains titres nous ont rassurés et/ou on créé une certaine surprise.

Citons, du côté de Nintendo, l’incontournable The Legend of Zelda: Breath of the Wild qui s’annonce plus attirant que jamais. Mais aussi Super Mario Odyssey, sorte de croisement intéressant entre un Super Mario 64 et un Sonic Adventure de Sega, Splatoon 2 qui s’annonce particulièrement fun, Xenoblade 2 et le très novateur Arms, qui devrait permettre de découvrir tout le potentiel de la nouvelle manette de la Switch, la Joy-Con. Chez les développeurs et éditeurs tiers, Atlus annonce un tout nouveau Shin Megami Tensei dont le développement vient à peine de commencer (rendez-vous en 2018 donc, au mieux), un nouveau Sonic chez Sega (espérons que la société saura se montrer cette fois à la hauteur de cette licence), Super Bomberman R (tiens, Konami développe encore de vrais jeux vidéo ?)… et c’est tout.

Il faut noter que Nintendo a réussi a décrocher quelques contrats concernant des licences phares dont les conversions ne nous intéressent guère, mais qu’il est de bon ton d’avoir dans sa line up de nos jours : FIFA, Dragon Ball Xenoverse 2, Farming Simulator, Minecraft, Rayman Legends, Skylanders, Steep, The Elder Scrolls 5: Skyrim, LEGO City Undercover ou bien encore Just Dance. Ceci, sans compter quelques jeux portés et pas encore disponibles sur les plates-formes concurrentes : Rime, Syberia 3, NBA 2K18… On espère éviter le syndrome Wii U qui, à sa sortie, ne proposait presque que des jeux tiers déjà disponibles ailleurs.

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Le retour de la Wii.

En termes de gameplay, Nintendo semble revenir à la logique de la Wii première du nom, avec un Joy-Con qui intègre un détecteur de mouvements évolué, et que l’on espère précis. Arms, une sorte de Punch-Out survitaminé et loufoque, semble en tirer parti de belle manière, mais nous n’en aurons la confirmation qu’une fois les manettes en mains. Nintendo fait la promesse d’un jeu de combat où l’on peut diriger individuellement chaque bras du boxeur, se déplacer avec souplesse, etc. Nous sommes curieux de voir si quelques chose d’intéressant pourra être imaginé avec un FPS, par exemple, aucun jeu de ce type n’ayant été annoncé pour l’heure.

Autre point séduisant : les possibilités multi-joueurs de la Switch. Sans surprise, Nintendo a particulièrement travaillé la question et plusieurs options seront à l’ordre du jour, selon les jeux bien sûr. On pourra évidemment jouer en ligne. Mais aussi jusqu’à huit en local (option particulièrement intéressante pour une console portable/transportable), à plusieurs en écran splitté sur une seule télévision…  Ce dernier genre avait été un peu abandonné ces dernières années, mais devrait marquer son retour en force avec l’arrivée du prochain Mario Kart.

Enfin, dernier point qui nous réjoui : la sortie de  The Legend of Zelda: Breath of the Wild ce 3 mars, pile poil à la sortie de la console. Un titre majeur pour effectuer un démarrage canon en termes de ventes : pour une fois, Nintendo semble avoir travaillé son timing. A défaut du nouveau Mario

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Le jeu en réseau toujours à l’honneur.

Ce qui nous inquiète

La dimension technique a totalement été occultée durant la conférence. De la part de Nintendo, ce n’est pas une grosse surprise et l’on sait depuis longtemps que la Switch ne sera pas un foudre de guerre. Reste que l’on aurait aimé savoir, par exemple, quelle sera la différence technique précise entre un affichage TV et « tablette ». On a été carrément inquiets de voir un Xenoblade 2 ramer abondamment lors de sa première présentation. Son développement n’est certes pas terminé mais tout de même… Ce qui nous amène à la question du prix : 330 euros en France (contre 30 000 yens au Japon, soit environ 80 euros de différence !), la Switch vaut-elle le coût ? Les fans de Nintendo affirmerons que ce sont les jeux qui feront la différence. Oui, mais à ces 330 euros, il faut ajouter le prix d’un jeu (aucun ne sera fourni dans les deux premiers packs proposés le jour J), soit 50 à 70 euros. A 380/400 euros, on a, chez la concurrence, des consoles bien plus puissantes et dotées de catalogues de jeux de grande qualité.

Un autre point inquiétant est la line up annoncée à ce jour. Si 80 projets ont été évoqués, sur le site officiel de Nintendo of America on en recense moins de 35. Et encore, une grande partie de ce catalogue concerne des rééditions et beaucoup de « petits jeux ». Qu’Electronic Arts produise un FIFA, cela paraît presque normal. Mais après ? Aussi, Ubisoft fait preuve d’une forme de « désengagement », pour l’heure, en ne proposant que des adaptations. Visiblement, l’échec retentissant de Zombi U sur Wii U a laissé quelques traces…

joy con pro controller

La manette standard ? 70 euros, pas encore assez cher mon fils !

Dans un autre registre, qui a aussi son importance, quelques jeux annoncés ce matin lors de la présentation sont totalement absents du line up américain ou européen : un nouveau No More Heroes, Dragon Quest Heroes I-II, Xenoblade 2, Dragon Quest XI ou bien encore le prometteur Project Octopath Traveler. Ne sont-ils pas prévus en Occident ? Faudra-t-il encore attendre des mois pour la confirmation de leur localisation ?

Dernier point qui nous inquiète : la durée de vie de la batterie en mode nomade, ou tablette. Nintendo évoque une capacité de 2,5 à 6 heures, selon les jeux joués. Ce qui place la Switch à niveau à peu près égal à une PS Vita. Rien de gravissime, mais l’on sait déjà que l’adaptateur secteur ou d’allume cigare ne sera jamais bien loin…

Ce qui nous hérisse le poil

Passons maintenant aux sujets qui fâchent. En premier lieu, nous sommes consternés de constater que les accessoires Switch seront vendus à des tarifs « défiant toute concurrence ». En effet, pour un Joy-Con, il faudra compter 50 euros. Acheter une paire, ce qui est indispensable pour jouer, reviendra à 80 euros en pack. C’est à croire que Nintendo a prévu que nombre de ces mini-manettes seront perdues ou abîmées par des enfants et qu’il sera obligatoire de passer à la caisse. Vous n’adhérez pas du tout au concept du Joy-Con ? Rassurez-vous, là aussi Nintendo a pensé à vous avec une manette standard pompeusement nommée « Pro ». Pour cette dernière, ce sera la bagatelle de 70 euros. Nous pourrions continuer un bon moment en évoquant le support de recharge (30 euros), l’adaptateur secteur (30 euros)… A noter que certaines enseignes n’hésitent pas à vendre les accessoires et jeux Switch encore plus cher.

Autre « nouveauté » réjouissante, c’est l’annonce du jeu en ligne payant. Au lancement de la console, tout sera apparemment gratuit, puis un basculement interviendra en fin d’année. Microsoft et Sony proposent une formule similaire, mais avec en sus une interface utilisateur décente, des débits de connexion corrects, des réductions ponctuelles et, dernier point mais non des moindres, des jeux gratuits tous les mois. Nintendo en fera-telle autant ? Nous en doutons fortement (même si le constructeur évoque des jeux Nes et Super Nes offerts tous les mois), d’autant plus que la société est restée coincée à la préhistoire de l’Internet depuis dix ans maintenant : le retard est conséquent.

Dernier point agaçant et non des moindres : la Switch ne proposera que 32 Go de stockage, un chiffre totalement ridicule en 2017, lorsque la concurrence fait débuter sa gamme à 500 Go… On s’imagine déjà en train de jongler avec des jeux ou des démos téléchargées, chose horripilante sur le long terme. Mais pour cela aussi, Nintendo a pensé à vous : la possibilité d’ajouter des cartes MicroSDXC ou MicroSDHC. Bref, encore des dépenses à prévoir…

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Par Olivier B.

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