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Quelques temps après l’Epitanime, l’ami Kuk m’a demandé d’écrire quelques lignes pour vous relater ma participation à cette convention. Le hic vient du mot «après» qui a ôté toute réelle préparation de cette prose durant le «pendant».

Ajoutons à cela le fait que je sois désormais loin d’être un otaku réellement actif depuis au moins plus de 10 ans, et que, soyons clairs, je n’ai pas vraiment envie de donner dans le compte rendu pompeusement puriste et conventionnel.

Mais allons-y tout de même, et j’espère que vous passerez un bon moment à la lecture de cet article. Pour l’anecdote, j’étais présent à la convention sur pratiquement toute la période où elle s’est déroulée, nuits incluses. C’est avec un BabyMetal – Headbangeeer ! sur les oreilles que je me lance, histoire de me remettre un tant soit peu dans l’ambiance nippone d’il y a quelques mois.

 

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Les classiques ne meurent jamais

日本電子ようこそ

Ça veut dire « Bienvenue au Japon » d’après Google Translate. Car oui, l’Epitanime est avant tout une convention orientée sur la culture japonaise sauce manga, animation, musique, jeux vidéo, et bien entendu cosplay (quoique pas uniquement nippons dans ce cas). Un vrai rendez-vous dépaysant de ce point de vue, qui était à mon sens à nouveau amplement réussi cette année.

Commençons donc par les cosplayeurs et les cosplayeuses, véritable fers de lance de ce type de convention à tous niveaux. Ils osent, partagent de longs efforts de préparation, participent à l’ambiance générale et prennent la pose pour quelques photos. Merci à tous ces passionnés sans qui l’atmosphère ne serait évidemment pas la même, et qui ont dû faire preuve d’une belle motivation après l’epic fail de l’an dernier.

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Des cosplays Disney très réussis et une Rebelle plus vraie que nature…

Au niveau fréquence et rencontres possibles, c’était très hétérogène. Vendredi soir, disette quasi-totale. Samedi, très belle journée avec de nombreux participants, clairement LA journée selon moi. Et dimanche, la pluie ainsi qu’une malheureuse (à mon sens) planification de présentation de créations le dimanche après-midi ont donné un bilan mitigé.

Les Costume Players restaient donc toutefois très présents cette année. Mon petit égo s’est par contre vu rassuré de reconnaître la plupart des costumes présentés. Ou alors ceux-ci étaient vraiment très réussis. Ou probablement les deux.

La scène centrale et extérieure (choix météorologique audacieux mais finalement pertinent) a aussi laissé place à quelques représentations musicales alliant chant et danse. De mon côté, j’ai surtout retenu les prestations de :
–    R.E.A.L : danse K-Pop très pêchue et réussie. Mention spéciale à l’interprétation de T-Ara – Sugar Free (titre fétiche a priori, et ça se sent),
–    Stalysky : groupe avec synthèse vocale et égérie virtuelle Alys. Stand très sympa sur la convention par ailleurs,
–    E.L.M. : chansons japonaises Acapella. Prestations tout simplement merveilleuses avec une pensée spéciale pour Mononoke Hime,
–    Astero-H : reprises rock de génériques de dessins animés. Un vrai élan d’énergie le dimanche matin. Par contre, le fait que plus de la moitié du public ait probablement moins de 30 ans et que la plupart des génériques soit ceux des années 80 jusqu’à mi-90 (Jayce et les Conquérants de la Lumière, Ulysse 31, Albator, Ken le Survivant, Les Mondes Engloutis…) me rend un peu perplexe. Ou je fais ici mon vieux connard puriste, c’est aussi possible.

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Autoproduction et convivialité.

A l’Epitanime, on peut aussi largement faire ses courses. Les associations et autres créations plutôt faites maison étaient logées au sous-sol. Mais ne vous fiez pas à la phrase précédente, le sous-sol de l’Epitanime est très grand et plutôt confortable pour de tels stands. Pas mal de belles créations avec des talents indiscutables, des discussions passionnées et une bonne ambiance.

Dispersées sur toute la convention, de multiples boutiques « classiques » (mangas, DVDs, jeux vidéo…) étaient aussi présentes ça-et-là sur le salon. Que des gens sympas (Pix N’Love) mais il est sûrement inutile de plus détailler – si vous lisez ces quelques mots, vous savez déjà de quoi je parle. On sentait tout de même un entrain et probablement un business érodés par une fréquentation de la convention très limitée, mais j’y reviendrai. Mon porte-monnaie n’a pas résisté à un Monopoly Zelda ou des oreilles de chat, entre autres.

Le coin du stick

L’Epitanime, c’est aussi du jeu vidéo. Ou en tout cas ça l’était car cette année, on ne peut pas dire que le sujet était particulièrement bien loti. Emplacements disparates plutôt hasardeux et logistique inconfortable de rigueur. La session 2013 était nettement plus réussie de ce point de vue.

En faisant preuve d’égocentrisme primaire, je commencerai par le stand NeoGeoFans dont faisait partie votre serviteur. Avec des consoles rétro, du Puzzle Bobble, du Metal Slug et autre Windjammers des familles. Malgré les points précédemment évoqués, le stand a très bien fonctionné avec quasiment toujours des adeptes du stick en présence, et ce même à des heures plutôt nocturnes. Avec une ambiance amicale mais aussi parfois un peu barrée, un grand merci à tous ceux qui sont passés – et ils sont nombreux – nous saluer et dépenser quelques crédits virtuels.

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La Rolls des consoles a eu un franc succès tout le week-end.

A nos côtés, se trouvait l’inévitable FFVI-Man, qui proposait toujours des switchs gratuits de Super Nintendo. Démarche qui ne pouvait qu’être saluée bien entendu.

Etait également présent le Club des Sacs, association que je connais assez peu et… comment dire… Tout mon respect à l’équipe pour son abnégation à doser du superplay avec commentaires dans le micro, face à un public toujours quasiment vide sauf à l’heure des pizzas.

La convention comprenait une autre pièce vidéoludique dont le concept général m’a pour ainsi dire échappé. Au sein du même jeu de table, se côtoyaient ainsi par exemple :
–    Le classique multiplay Bomberman sur Saturn et vidéo projecteur.
–    Des consoles rétro assez peu ou mal représentées. Par exemple, une megadrive péniblement accompagnée d’un Sonic 2 et d’un Aladdin. Pas de quoi convaincre la jeunesse et autre génération PlayStation.
–    Des consoles de génération actuelles, telle une PS4 avec Need For Speed par exemple. WTF ? Y’a vraiment un intérêt à aller à une convention pour jouer à ça ?
Bonne ambiance néanmoins et dosage sympa possible, si ce n’est cette combinaison plutôt improbable.

Dans un bâtiment totalement différent et au 3ème étage (?), on trouvait aussi des jeux musicaux, tels que les Dance Dance et autres Taiko no Tatsujin. Bonne ambiance et stands sympas à nouveau. Mais encore une fois, disposition logistique vraiment étrange et il fallait ne pas hésiter à errer dans le labyrinthe d’escaliers pour y arriver.

Une pièce était également dédiée à Monster Hunter. Honnêtement, salle difficile à trouver (oui oui, encore) et soyons honnêtes, accueil complètement merdique. A savoir par exemple qu’une cosplayeuse et moi nous sommes faits littéralement rembarrer en voulant gentiment conseiller les personnes sur place d’ajouter une affiche ou deux, sous peine d’arriver à cette salle par hasard. La pièce avait de la gueule, le plan communication nettement moins. On passe.

Une petite pensée, enfin, pour les passionnés d’obscures VS Fighting SD japonais et Wako Factory. Ces derniers ayant fait le déplacement de Nantes pour présenter leur titre Samurai Riot, et ayant également subi la logique jeu vidéo = emplacement improbable et difficile à trouver.

Voilà voilà. Une review vidéoludique mitigée, avant tout de par la logistique hasardeuse. Mais tout de même, une fois encore, nous avons passé de bons moments dans une belle ambiance amicale autour de la manette.

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Les Trading Card Games, une autre drogue nippone bien représentée sur la convention.

DTC (D’autres Trucs Cools)

Reprenons un dernier fix de positivisme avec quelques trucs vraiment sympas et en vrac.

Tout d’abord, les stands de TCG, aka Trading Card Games, aka Magic sauce manga, aka jeu de cartes où tu peux dépenser beaucoup d’argent. Vu de loin, le tout ressemblait à une bande de hipsters se masturbant sur des cartes dans une pièce confinée à l’odeur de vieilles chaussettes.
Je me permets cette caricature avec affection, car vu de près c’était complètement différent (sauf pour l’odeur). Jeux vraiment sympas, ambiance peace, équipe à la patience et à la pédagogie au top.
Un vrai bon moment au sein duquel j’ai appris à jouer à Weiβ & Schwarz, et un vrai bon stand où je suis d’ailleurs retourné pour d’autres parties plus tard.

Certains stands proposaient des jeux classiques tels qu’un Chamboultout ou le Daruma Otoshi (jeu où il faut enlever, à l’aide d’un petit marteau, les anneaux constituant le corps d’un personnage sans bras ni jambe). Equipes très sympas, moments calmes et conviviaux toujours bienvenus.

La restauration sur place n’était pas en reste, avec notamment la possibilité d’acheter ou de consommer pas mal de mets typiquement japonais, bien entendu.

Lily, du trio E.L.M. précédemment cité, nous a également fait une présentation passionnée d’un projet auquel elle participe : Mangaki.fr, à savoir un site de recommandation et de conseil en terme de mangas et d’animes, basé sur le partage d’expérience. Sympa et intéressant.

Enfin, des sessions coding et informatiques avaient également lieu. Mais là je ne vous en raconterai pas grand-chose, n’ayant pas vraiment investi le sujet.

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FFVIMan et son fer à souder magique.

D’autres Trucs Moins Cools (quand même)

Tout était-il globalement positif, parfait et Hatsune Miku ? Evidemment non.

Au niveau des couacs, on commencera par une organisation vraiment pas optimale, et je reste poli. Avec par exemple une ouverture qui nous a fait poireauter pour d’obscurs soucis techniques, une gestion des bracelets staff hasardeuse, les sandwichs du dîner servis légèrement en retard à 5 heures du matin ou encore des contrôles de sécurité tentés de refouler certains accessoires de cosplay alors que certaines armes réellement métalliques étaient présentes à l’intérieur.

Soucis d’organisation d’autant plus amplifiés que l’Epitanime entend afficher une image plutôt professionnelle, ou en tout cas un tant soit peu élitiste ou cossue. Sur ce point, nous en sommes loin et un peu d’humilité serait bienvenue. La présidence peut sûrement et vivement remercier les équipes organisatrices présentes sur leur terrain, leur générosité en sympathie et en sourires rattrapant tout ceci.

J’avais aussi oublié à quel point les chaises de classe étudiante, au bout de 8 heures, ça faisait mal aux fesses. Tout comme l’abord pincé de certains cosplayeurs, dans leur esprit certainement au sommet du star system, ou de certains photographes visiblement en quête de reconnaissance de National Geographic. Heureusement encore une fois, cet état d’esprit n’était pas représentatif de la majorité des participants.

J’ai gardé le pire pour la fin, à savoir la fréquentation toute relative de cette convention. Les grands espaces vides et autres chaises inoccupées étaient tout de même très fréquents. L’annulation de dernière minute de l’an passé et la communication désastreuse ont dû peser lourd dans la balance des participants potentiels, et ça se sent. Il faudra sûrement désormais quelques années à l’Epitanime pour retrouver ses heures de gloire et son prestige passés. A condition qu’elle accepte aussi de retrouver un peu de simplicité et d’humilité, ce n’est qu’ainsi qu’elle renaîtra.

 

Alors l’Epitanime 2015, bien ou bien ?

Comme vous l’aurez compris, tout était loin d’être parfait… mais de très bonne qualité tout de même. Le manque de fréquentation (et parfois, de réalisme) suite à la précédente annulation a fait mal, mais l’ambiance japonisante à souhait et les participants passionnés sont toujours là. Je ne saurai donc bouder mon plaisir et nier que j’ai passé un excellent moment, pratiquement à tous points de vue.
   
L’avenir est donc prometteur. Je ne peux donc que vous recommander d’y faire un saut l’année prochaine, qui plus est au regard du prix d’entrée plutôt dérisoire par rapport à tout ce que l’on peyt y vivre. Et ce malgré une organisation et une communication grandement perfectibles.  A condition d’être un tant soit peu intéressé par le sujet bien entendu – ce qui est sûrement le cas puisque vous êtes encore en train de me lire.

Si je ne me fais pas « basher » à l’issue de cette prose positive mais aussi parfois directe et sincère, que les autres NGFiens ont toujours la flamme, et que la convention est maintenue, j’en serai donc probablement en 2016.
Et ce, même si NeoGeoFans n’a pas eu l’honneur de faire partie de la liste des remerciements (comme aucun autre stand de jeu vidéo d’ailleurs ?). Encore un souci de logistique textuelle vidéoludique, probablement.

Spécial Cacedédies

Le mot de la fin pour celles et ceux :
–    Qui gèrent l’organisation de l’événement bien entendu, sans qui cette convention ne serait tout simplement pas. Et en particulier l’équipe « terrain » et notamment jeu vidéo.
–    Avec qui j’ai pu passer des moments mémorables, l’équipe NGF en tête mais aussi bien d’autres croisés lors de la convention évidemment,
–    Qui participent au cosplay tout en restant sympas et accessibles,
–    Qui proposaient des Free Hugs en grenouillère,
–    Que j’ai recroisé sur Facebook ou ailleurs depuis la convention,
–    Qui vendaient des oreilles de chat.

A bientôt !

 

 

 

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