Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate, le test sur 3DS

Castlevania. Ce nom à lui seul déchaine les passions chez les joueurs qui, épisode après épisode, se disputent pour dire à quel point celui-ci était meilleur que l’autre. Un peu comme pour la série Final Fantasy en somme. Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate, le dernier né du studio Espagnol Mercury Steam – à qui l’on doit déjà un bon opus sur Xbox 360 et PlayStation 3 – ne posera ce genre de problème dans les débats à venir puisqu’il n’est clairement pas dans le haut du panier. Néanmoins, le titre est ambitieux et a parfaitement sa place sur Nintendo 3DS.

D’un point de vue scénaristique, Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate opère une sorte de transition entre Castlevania: Lords of Shadow et sa suite, sur consoles de salon (à paraître). On y apprend quelques détails sur les origines de la guerre menée par les Belmont contre Dracula. Concrètement, cet opus mobile nous invite à contrôler pas moins de quatre personnages : Gabriel, Simon, Alucard ou Trevor. A part le plaisir de jouer avec son héros de prédilection, cela n’impacte guère le gameplay, tout ce petit monde se bat au fouet et à la croix. Au fil de l’aventure, de nouveaux pouvoirs se débloquent, tels que cet esprit qui encaisse les coups à votre place… Un pouvoir admirable, mais qui consomme rapidement votre précieuse barre d’énergie magique. Des fontaines de régénération ont été disséminées ça et là, assez généreusement il faut le dire, mais il n’empêche que ce système impose de jouer de manière réfléchie et à faire les choses dans le bon ordre.

Les phases de jeu de Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate peuvent être classées en trois catégories : les séquences de plates-formes, de puzzles et de combats. Les premières posent quelques petits problèmes de précision du fait de l’utilisation du stick directionnel de la console, et non de la croix. C’est surtout palpable lorsqu’il s’agit de s’accrocher aux parois des murs et de jouer au singe. Les phases de puzzle ne sont guère complexes : on comprend rapidement ce qui est attendu (pousser des caisses par exemple). Ajoutons à cela que la structure des niveaux est très abordable, il n’est pas question dans cet épisode de labyrinthes interminables. Parfois, il faudra revenir un peu sur ses pas pour dégoter des objets cachés avec de nouveaux pouvoirs, mais cela s’arrête là.

La panoplie de coups est impressionnante : chaine tournante, assaut montant, attaque de zone, piétinement, coup de poing séisme, chaine déchiqueteuse… Il ne s’agit-là que d’un extrait des possibilités. Les coups sont débloqués au fur et à mesure de la progression et du gain de points d’expérience, un système bienvenu. Un guide est accessible à tout moment dans le menu ce qui est parfait pour se rafraîchir la mémoire lorsque l’on se rend compte que telle ou telle technique ne fonctionnera pas devant tel boss.

Question technique, Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate laisse une impression mitigée. Mercury Steam s’est lancé un véritable défi en voulant produire un jeu entièrement en 3D sur une console qui n’excelle pas en la matière. Résultat : un rendu quelque peu aliasé et un framerate pas toujours égal. Reste que la mise en scène de qualité fait son petit effet sur l’écran de la 3DS, que les boss imposants impressionnent et que, pour une fois, l’effet de 3D en relief est excellent : dans les grottes par exemple, on distingue avec luxe de détails les moindres aspérités de la pierre ! D’un point de vue artistique, c’est un peu inégal. Du côté de l’ambiance sonore, on retombe dans le mi-figue, mi-raisin : les airs se laissent écouter, mais nous sommes à dix lieux des compositions les plus magistrales de la série. Sur 3DS, des écouteurs s’imposent. Pour finir, un point négatif à aborder : la carte des lieux visités, présentées sur l’écran inférieur de la console est très peu lisible.

Alors, que retenir de ce Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate ? Le titre est loin d’être parfait, il est même criblé de petits défauts. Mais nous n’oublions pas que nous sommes sur 3DS, une plate-forme qui a ses limites techniques et qui dispose de peu de représentants du genre à ce jour. Alors, avec son système de combat plaisant, ses boss qui retiennent l’attention et sa réalisation qui étonne sur certains points, Castlevania: Lords of Shadow – Mirror of Fate a de sérieux arguments pour retenir votre attention. 

 

Mis à disposition par l’éditeur : Non
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Olivier B.

Olivier en 5 ans n'a pas encore réussi à m'écrire sa bio, comme je le connais "un peu", je vais me permettre de le faire à sa place. Olivier est un vieux joueur, comprendre par là qu'il a connu l'ère bénit des années 80, de l'accélération de la puissance, des graphismes et aussi du gameplay. Il est aussi le seul vrai journaliste de la team, ayant exercé pendant de nombreuses années dans des magazines que vous avez lu. Forcément un collectionneur, mais surtout parce qu'il ne supporte pas les problématiques contractuelles (la location comme il l'appelle) liées aux achats numériques. Il est amoureux de la Jaguar et de la PS Vita mais vous le trouverez désormais sur Switch et PlayStation 4.

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Pas d'anecdote

Avis sur
Castlevania: Lords of Shadow - Mirror of Fate

Excellent

C’est une aventure que l’on enchaîne à vitesse grand V. Comptez une douzaine d’heures pour terminer l'aventure à 100 %. Après, c’est fini et l’on passe à autre chose, le jeu de Konami ne disposant d’aucune replay value.