Il y a quelques temps et ici-même, nous vous livrions le test plutôt enthousiaste de Primordia, énième ersatz du retour en force du genre point and clic sur smartphones et tablettes. Egalement issu du studio Wadjet Eye Games, c’est de son frère cadet Shardlight dont il est question ici.
Clic, lancement, action… ou plutôt réflexion. Le pari tenté par Shardlight saute aux yeux et flatte la rétine dès son lancement : mixer une ambiance post-apocalyptique sauce Fall Out et hommage au point and clic des familles. Ton grave et ambiance pesante pour la première, interface classique et réalisation rétro pour le second.
Shardlight vous place donc dans la peau d’Amy Wellard, mécanicienne propulsée au cœur des ruines d’une guerre nucléaire et malheureusement victime d’une terrible épidémie. Atteinte d’une maladie mortelle détruisant progressivement son système pulmonaire, celle-ci n’a que deux options possibles : souffrir et mourir, ou réaliser des missions au service du nouveau pouvoir en place (les Aristocrates) dans l’espoir de décrocher un ticket de loterie et ainsi accéder au vaccin. Passez votre chemin si vous êtes en quête d’humour. L’ambiance miséricordieuse, injuste et dramatique sera de rigueur. L’ensemble est soutenu par un scénario de très bonne facture, allant jusqu’à l’inclusion de considérations idéologiques et politiques.
Comme d’habitude, l’exploration scénaristique intégrera sa dose d’exploration, de rencontres, de dialogues, d’énigmes en tous genres, d’utilisation et d’association d’objets. Sur ce dernier point, il nous semble important d’insister sur le fait que les puzzles répondent à une certaine logique, et sont donc rarement bloquants.
Les afficionados du point and clic trouveront probablement que l’ensemble manque de difficulté. Mais ce parti pris nous semble tout de même préférable aux énigmes tirées par les cheveux, que la plupart des joueurs résolvent finalement un peu par chance ou par hasard. Les seuls bémols se situent du côté d’une progression hyper-dirigiste et d’une durée de vie un tantinet courte, d’environ 6 heures.
Du côté de la réalisation, les graphismes oldschool et pixellisés à souhait sont très réussis, à condition d’apprécier le style bien entendu. L’interface est classique mais efficace, bien entendu aidée par un support tactile qui sied parfaitement au genre. La sauvegarde possible à tout moment et les différentes options proposées font le job. La bande-son est excellente, avec des musiques mélancoliques de qualité et une mention spéciale pour les doublages. Néanmoins prenez garde, les voix comme les textes sont intégralement en anglais, limitant malheureusement d’emblée le public potentiel du titre.
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