Votre serviteur est en plein spleen. Oui, la vie d’un écrivain sur Air-Gaming n’est pas aussi rose que la vie d’un influenceur. Travail, fatigue, famille, il est parfois difficile au jeu vidéo de trouver une place dans ce marasme ambiant. Je fus alors à la recherche d’un jeu simple à jouer au lit. C’est alors que Monument Valley 2 pointa son nez en nouveauté sur l’Apple Arcade. Le dos mort, mais le cerveau actif, récit d’une fin de Journey.
Souvenirs, souvenirs
Nous interpréterons ici Ro, une mère qui guidera sa fille à travers des environnements mystiques et merveilleux. Durant cette épopée, notre matrone expliquera d’une façon maternelle comment traverser les niveaux tout en manipulant l’architecture des bâtiments tout en 3D.
Ainsi, sans un mot, mais dans la posture, on retrouvera ce qui fait le sel d’un transfert d’expérience entre parents/enfants. Au fur et à mesure de l’aventure, chacun prendra des chemins différents, évoluera de son côté pour se retrouver à terme. De façon très onirique et poétique, l’équipe de Ustwo a parfaitement retranscrit l’évolution de la vie.
Sa fé réfléchir
Au-delà de l’aspect totalement intellectuel du soft dans son scénario, Monument Valley 2 est un vrai jeu vidéo. Il appartient au joueur de découvrir le chemin par lequel le personnage devra se rendre. Pour cela, il faudra jouer avec les perspectives, les plans afin d’activer des boutons ou des endroits spécifiques.
Dans sa globalité, les énigmes sont relativement faciles et il est fort peu probable que la majorité des joueurs finissent bloqués. In fine, l’objectif est plus une réflexion dans la douceur qu’un casse-tête réel. En effet, il s’approche d’un Crush sur PSP par exemple.
Un socle grandiose
Aujourd’hui la grande mode est à la 4K HD Ready. On s’émerveille devant la texture HD d’un caillou ou au rendu de la pluie. Ici, point de graphisme ultra réaliste, mais davantage un style graphique assez rond, enfantin. Par exemple, certains niveaux qui ont une apparence basique auront de magnifiques effets 3D ou une patte graphique proche de la peinture.
Les quelques animations entre les niveaux sont magnifiquement retranscrites et on ressent pleinement le déchirement entre une mère et son enfant. Mention spéciale pour la partie sonore qui brille de par sa qualité. Nous vous invitons à y jouer au casque pour en profiter pleinement. Onirique, d’une douceur apaisante, Monument Valley vous apportera votre dose de songe en fin de journée.
L’école de la vie
C’est avec beaucoup de plaisir que l’on parcourt les niveaux. Vite, voir trop vite. On enchaine ces derniers au point de voir la fin de l’aventure au-delà de quelques heures. Malgré un charme évident et telle une aventure, nous n’y retournerons pas. Ici, point de score, juste une expérience de jeu comme aurait pu être Journey.
Cette absence de rejouabilité vient donc pondérer la note, mais vous auriez tort de ne pas vous plonger dans Monument Valley 2. Comme les vieux nous disaient : « Profitez-en, ça passe vite ».
