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Gradius Origins, la compilation de shoot à l’ancienne



Gradius Origins est là pour vous rappeler ce qu’était un à l’époque des boomers : un défi impitoyable. Dès les premières minutes, Konami plonge le joueur dans une série de titres qui ne pardonnent rien. Au programme, des classiques de l’arcade comme Gradius et sa déclinaison Salamander, piliers du shoot ’em up des années 1985 / 1990. Mais attention, ces jeux ne sont pas tendres. Leur difficulté, souvent diabolique, frôle parfois l’injustice. L’objectif de l’arcade, à l’époque, était clair : vider les poches des joueurs en les forçant à recommencer sans cesse.
Certains passages exigent une précision chirurgicale, où chaque pixel compte. Pas de place pour l’improvisation : la survie repose sur l’apprentissage, la répétition et la réactivité musculaire… Ces differents opus ne sont pas de simples parcours de , mais de véritables épreuves d’endurance. La logique n’est pas seulement d’atteindre la fin, mais d’optimiser chaque run, de progresser par l’obstination et de maximiser son score.

Une offre généreuse, mais incomplète

L’un des atouts majeurs de cette compilation réside dans la richesse de son contenu:

  • Gradius (1985)
  • Salamander (1986)
  • Life Force (1987 est un Salamander 1.5)
  • Gradius II (1988)
  • Gradius III (1989)
  • Salamander II (1996)
  • Salamander III (2025)

Certains jeux, comme le premier Gradius, sont proposés en plusieurs versions : originale, révisée, prototype, ou encore dans leurs déclinaisons japonaise (Gradius), américaine et européenne (Nemesis). Pas moins de cinq ROMs différentes sont disponibles pour ce seul épisode. Dans le même genre les versions Gradius III intègre la version jouable à AM Show. Pouvoir comparer ces versions n’est pas anecdotique. Cela permet d’observer les évolutions du jeu, les ajustements de difficulté ou même les ralentissements spécifiques à certaines éditions. Un vrai régal pour les puristes.
La compilation intègre aussi deux ajouts modernes bienvenus : un mode facile pour les joueurs en quête de répit, et un mode invincible pour explorer les niveaux sans pression. Ces options, couplées aux replays élargissent l’accès à un public moins aguerri, sans trahir l’esprit d’origine.

Un regret, cependant : l’absence de bon nombre de titre de la série aussi comme Gradius IV (1999, sur System 573) et de Gradius V (2004, développé par Treasure sur ). On aurait également apprécié des versions console (PC-Engine, NES, etc.), mais aussi certaine versions originale comme Nemesis 3: The Eve of Destruction sur MSX ou les versions Gameboy. La sélection, bien que généreuse, donne parfois l’impression d’avoir été faite au plus simple pour Konami.

Une mécanique spécifique

La signature des Gradius et du premier Salamander ? Leur système de power-ups. Contrairement à la plupart des shoot ’em up, les bonus ne s’activent pas automatiquement : c’est au joueur de choisir quand et lesquels déclencher.
Chaque capsule collectée fait avancer un curseur en bas de l’écran. Une fois l’option souhaitée atteinte, il suffit de l’activer. La liste des améliorations est mythique :

  • Speed Up : augmente la vitesse du vaisseau.
  • Missile : ajoute un tir de missile.
  • Double : permet de tirer en diagonale en plus du tir frontal.
  • Laser : transforme le tir de base en un rayon circulaire.
  • Option : ajoute un clone du vaisseau (ayant l’aspect d’une boule d’energie), reproduisant vos tirs.
  • Shield : offre une protection temporaire.

Ce système transforme chaque partie en un exercice de stratégie. L’enjeu ? Accumuler suffisamment de power-ups, les combiner et les renforcer parfois jusqu’à quatre fois pour espérer survivre (et encore).

Des bonus pour les passionnés

Au-delà des jeux, la compilation joue la carte du patrimoine. Plusieurs menus additionnels permettent d’approfondir l’univers de la série : réécoute des musiques (versions originales ou MIDI), consultation d’ et de croquis de conception, bien que ces derniers soient un peu trop rares. Dommage, des interviews d’anciens développeurs ou des documents de production auraient été les bienvenus.
Un sous-menu intitulé recense les ennemis et leurs valeurs en points selon les versions, offrant une approche presque encyclopédique pour maximiser ses scores. Enfin, un système de succès ajoute des objectifs supplémentaires pour les joueurs souhaitant prolonger l’expérience.

Salamander III, un jeu à l’ancienne

En plus des cinq/six jeux historiques, Gradius Origins inclut un titre inédit, conçu comme une suite logique à Salamander 2. Tout rappelle ici les jeux vidéo d’arcade des années 80/90 , notamment du bon pixel, et surtout une difficulté diabolique L’essence reste le même : survivre, scorer et repousser ses limites face à un jeu qui ne laisse aucune place à l’improvisation. par contre ici aucune aide ne vient aménagements l’expérience et la rendre plus accessible, (pas de mode facile ni invincible). Revenir au combat après une mort sans ses power-Up rends le jeu particulièrement compliqué et frustrants, ce qui est une caractéristique des salles d’arcade d’antan. On adhère, ou pas…


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Mis à disposition par l’éditeur : Non
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Kuk

Type de joueur : Mauvais | Type de test : Bordélique Kuk s'est lié d'amitié avec le monde du jeu vidéo très jeune. En 1988, il possède son premier ordinateur, un Atari 1040 STF flambant neuf. Et Atari ne le quittera plus jamais… Durant les années suivantes, il s'intéresse tour à tour à la Nec GT, à la NeoGeo Pocket et à sa petite soeur, la déclinaison Color, qui le font rentrer dans le jeu vidéo portable. Passionné d’histoire et de littérature, il apprécie tout particulièrement les jeux de rôle et les jeux d’aventure. Il montre aussi beaucoup d'intérêt pour le travail fourni par les développeurs indépendants dont il se fait une spécialité. Dans tous les cas, il privilégie le fond à la forme.

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Pas d'anecdote

Avis sur
Gradius Origins

★Excellent★

Gradius Origins s’adresse avant tout aux amateurs de défis extrêmes et aux nostalgiques de l’âge d’or de l’arcade. Exigeante, parfois cruelle, cette compilation est enrichie d’options et de bonus qui témoignent du soin apporté à cette réédition. On aurait aimé peut-être un peu plus de contenu historique et une sélection plus complète. La compilation n'intègre pas la totalité des titres et de fait le prix 40€ parait un peu salée. Malgré ces réserves, Gradius Origins reste un morceau d’histoire vidéoludique, à la fois difficile et fascinant.