En cette fin d’année, la fatigue est bien installée, et l’envie de réfléchir… beaucoup moins. Je voulais juste un jeu pour débrancher mon cerveau. Je tombe alors sur I Got Isekai’d Into a Shmup sur Nintendo Switch. Pas beaucoup d’infos, mais je me dis : « Allez, pourquoi pas ? ». Sans grandes attentes, mais avec une pointe de curiosité, je me suis lancé. Alors, est-ce que j’aurais mieux fait de m’abstenir ?
I have a dream
Le postulat de départ du soft se dévoile à travers des planches au style manga. L’histoire met en scène un jeune homme épuisé par son travail qui, en rentrant chez lui, décide de se détendre en jouant à un shmup. Cependant, après s’être endormi, il se retrouve littéralement transporté dans l’univers du jeu. Bien que légère, cette trame narrative, annoncée dès le titre, offre un contexte qui a le mérite d’exister.
Une fois dans le jeu, le choix est donné entre quatre pilotes distincts, chacun accompagné d’un vaisseau doté de caractéristiques de tirs spécifiques. Pour ceux en quête d’une expérience plus directe, un simple mode arcade est également disponible, en complément du mode histoire.
L’enfer des boulettes
Les deux modes de jeux évoqués disposent de trois niveaux de difficultés : Normal, difficile et Maniac. En toute objectivité, en mode normal et sans entrainement, vous allez roter du sang. Malgré sa difficulté notable, le soft propose un mode entraînement particulièrement utile pour maîtriser les différentes techniques de jeu.
Les joueurs peuvent notamment s’initier au scoring, qui repose notamment sur le fait de frôler les tirs ennemis pour maximiser les points, ainsi que sur l’enchaînement des « hits » pour maintenir une chaîne continue. Par ailleurs, le jeu révèle une profondeur technique insoupçonnée, où esquiver les nombreux projectiles procure une sensation grisante et addictive.
De plus, trois types de tirs sont disponibles pour s’adapter aux situations : un tir en rafale, un tir plus concentré et puissant, et un système de bombes limité, une mécanique classique du genre.
Un shmup motivant
Grâce aux outils mentionnés précédemment, la progression dans le jeu se fait progressivement plus accessible au fil des parties. La persévérance sera toutefois nécessaire pour venir à bout des huit longs niveaux proposés. En récompense, le mode “boss rush” ainsi que divers bonus, comme des scènes additionnelles, pourront être débloqués.
Par ailleurs, un système de “collection” est intégré au jeu. À l’instar de Pokémon, les ennemis rencontrés peuvent être ajoutés à une base de données, offrant une dimension supplémentaire pour les joueurs qui apprécient compléter tous les aspects du contenu.
Un écrin de qualité
Comme tout bon bullet hell, I Got Isekai’d Into a Shmup garantit une fluidité exemplaire, même lors des séquences les plus chargées en tirs et ennemis. Sur ce point, le jeu livre une prestation sans faille, offrant des explosions spectaculaires qui en mettent plein la gueule. Cependant, cette intensité visuelle peut rendre l’action parfois confuse, ce qui pourrait poser des difficultés à certains peu fans du genre.
Pour répondre aux besoins des joueurs, plusieurs options graphiques “rétro” sont disponibles, notamment l’effet scanlines pour un rendu nostalgique ou encore une fonction de rotation. Pour cette dernière, elle permets de jouer en mode yoko (horizontal) plutôt qu’en tate (vertical). Si cette dernière est pratique en mode portable, elle s’avère dispensable sur une télévision. Côté audio, la bande-son métal remplit son rôle, bien qu’elle ne restera pas dans l’histoire. Au final, les graphismes, au service du gameplay, contribuent à passer un bon moment et on prends plaisir à enchaîner les parties.