Il m’avait semblé apercevoir, dans un coin de l’Internet un shmup nerveux baptisé Shinorubi, du genre où ça pète dans tous les sens avec des boulettes par palettes de douze. j’ai contacté l’éditeur mais qui m’a répondu favorablement un an plus tard, tranquille. Bon, allez, c’est maintenant ou jamais : je l’ajoute à ma pile de jeux à finir avant l’apocalypse. Espérons juste que ma hype, lentement évaporée, n’ait pas complètement fondu.
Une lutte pour le R-R
Bienvenue sur SHINORUBI, une planète perdue avec une ressource particulière : le « R-R », une sorte de potion magique galactique. Depuis un millénaire, la famille BAÄA en abuse pour régner peinard, avec cinq généraux aux ordres de NEMEZIYA, la fille du roi. Mais voilà, les choses changent : vous êtes un des huit rebelles, mi-alien, mi-droid, chacun taillé pour le carnage selon votre style. Alors, entre vitesse, puissance ou couverture de tir, le joueur devra bien choisir si il veut venir à bout de ce régime dictatorial.
Apprendre à ne pas mourrir
Déjà, SHINORUBI, c’est pas un jeu pour les novices : c’est du Bullet Hell, du vrai. Sauf qu’au lieu d’être en 4/3, ici on crève en 16/9. Il vous faudra donc vous habituer à jauger une surface de tirs beaucoup large ce qui peut perturber. Avec ses cinq niveaux et ses trois vies de base, le jeu te laisse juste assez de marge pour avancer et souffrir. Fort heureusement, les développeurs ont proposé cinq modes de difficulté, de « super facile » à « très difficile ». Bref, dès le mode normal, tu vas te faire plier en deux mais cela laisse une marge de progression et de rejouabilité.
Votre seul but sera de survivre aux salves de tirs adverses et faire du score. Il faudra donc apprendre à esquiver et gérer surtout les deux tirs principaux. Le joueur bénéficie d’un tir large très rapide mais également d’un tir fixe. Pour ce dernier, la puissance augmente de facto mais elle ralentit d’autant votre vitesse de déplacement, rendant l’ensemble plus « tactique ». Plus tu cartonnes, plus ta jauge de « Fever » (fièvre) monte, et là, PAF ! Ton armement monte en mode Super Saiyan et tu chopes des étoiles dorées à la pelle. Comme d’habitude, si la situation devient ingérable, le joueur pourra utiliser des bombes, au nombre limitées, pour se sauver les miches.
Pour résumer, SHINORUBI fait dans le classique mais il le fait bien.
Très (trop ?) coloré
Alors, graphiquement, le jeu fait le taf en HD avec son look futuriste de catalogue d’armes orbitales : bases militaires, forêts stylisées mais toutefois avec beaucoup , beaucoup de couleurs flashy façon Jojo Fantasie. Mais voilà, à force de vouloir tout saturer, on finit par plus rien voir : entre les décors, les ennemis et les tirs, tout se perds. Par exemple, le vert fluo de certaines bases du décor se confondent avec le vert fluo des ennemis ce qui engendre des chocs et de facto, de la frustration. Quant aux boss, ils sont gros, très gros même, mais sans âme…On est très loin des boss grandioses d’un Darius.
Quant à la bande son, elle n’a ni fait vibrer mes tympans, ni mon âme de joueur. Je n’en retiens rien, ni épique ni générique. Pour finir l’aspect direction artistique, on peut évoquer la présence d’un simple artwork lorsqu’on finit le mode Histoire et pouf, générique, on remballe. Bref, c’est trop générique dans son ensemble pour marquer le joueur.
Un shmup complet et sur mesure
Alors oui, comme tous les Shoot’em Up, l’histoire principale de SHINORUBI se termine en ligne droite, vite fait bien fait. Mais là où le jeu tente de gratter un peu de longévité, c’est dans sa flexibilité : plusieurs modes, plusieurs difficultés, chacun définit comment il veut bouffer des boulettes. Le mode « Boss Rush » est sympa sur le papier, avec trois niveaux de difficulté… et au final, un tour de manège sans magie, ni frisson. Même avec quelques crédits bonus, on en ressort pas épaté, juste… meh. Côté contenu bonus, y’a du choix : douze modes arrangés, du « Caravan Mode » au “Pink Pig” ou vous devrez attraper un maximum de cochons. C’est varié, c’est original, mais sans vrai impact : du remplissage qui distrait sans passionner.