Depuis l’émergence de la scène des jeux indépendants, de nombreux titres plus originaux ont vu le jour. Edité par PIC Games et développé par le studio Torcado, Heck Deck fait à l’évidence partie de ceux-là. A noter que ce test concerne la version IOS, mais que nous avons également pu disposer de la version Android, strictement identique.
C’est un oiseau ? C’est un avion ?…
Lors de la première partie, Heck Deck a de quoi perturber. Contrôles uniquement tactiles. Atmosphère shoot them up, limite bullet hell. Jeu à l’arrêt total, sauf lorsque vous déplacez le « vaisseau ». Et enfin, explosions générant des cartes à jouer inclus phases de deck building. Tout ceci ressemble à un joyeux melting-pot, un tantinet bordélique mais également très intéressant.
Car malgré tout, les principes de jeu s’appréhendent assez intuitivement. Sur l’écran et tant que vous ne bougez pas, rien ne se passe. Les ennemis, les tirs et tout le reste n’entrent en mouvement que lorsque vous le faites vous-même (à la manière de Superhot, par exemple). Par défaut, vous pouvez déplacer votre vaisseau, ou plutôt votre curseur.
Deck building vampirique
Toute autre action, par exemple lancer un tir, lâcher une bombe ou recharger vos points de vie, se fait à l’aide d’une carte de votre main. Jouer une carte coûte surtout du temps, différent selon la carte et l’action ciblée. C’est-à-dire qu’après avoir réalisé l’action précédemment choisie, votre vaisseau sera incapable de quoi que ce soit d’autre à part se déplacer pendant un temps imparti. L’esquive sera ainsi votre seule option.
Les cartes ainsi disponibles sont très variées. Il existe deux façons d’en collecter d’autres, pour remplir à nouveau votre deck. La première, en entrant en collision avec les cartes lâchées par la trentaine d’ennemis différents. Moyen simple et efficace, mais aussi coûteux en points de vie. Il faut donc veiller à intégrer des cartes permettant de recharger votre énergie vitale lors de cette phase de collecte.
Dessine-moi un As de cœur
L’autre manière de nourrir votre deck se situe entre chacun des cinq niveaux que compte le jeu, juste après chaque boss. Un magasin apparait alors, permettant d’acquérir simplement des cartes alors directement disponibles au lancement du niveau suivant. Mais ces achats s’effectuent également en points de vie, sans possibilité de récupération immédiate. En combinant tout ceci, Heck Deck parvient parvient à résoudre une équation difficile, en mixant en permanence des phases de jeu nerveuses et d’autres plus stratégiques.
Côté réalisation, le jeu opte pour un rendu 2D sobre mais clair et efficace. Parfaitement adapté aux supports tablette et smartphone, car peu gourmand et parfaitement lisible. La direction artistique opte pour un style crayonné évoquant les belles heures de Yoshi’s Island. Les thèmes musicaux sont dynamiques et agréable, accompagnant l’action comme il se doit. D’abord très classique, le level-design présente des petits trésors d’ingéniosité lors des derniers niveaux.
