Franchement, le mot qui me vient direct, c’est phénoménal. Voir Metal Slug débarquer sur une petite portable comme la Neo Geo Pocket Color, ça paraît presque irréel. On se frotte les yeux, on se pince… et pourtant si, c’est bien là : un Metal Slug dans la paume de la main, avec une réalisation qu’on n’aurait jamais osé espérer sur ce support.
Les niveaux ? Un véritable tour du monde : désert, canyon, ville en ruine, égouts crades, forêt touffue, camp de prisonniers, train lancé à pleine vitesse… et j’en passe. C’est varié, c’est beau, et surtout ça respire le détail. Les sprites sont énormes pour une portable, et fourmillent d’animations rigolotes : le héros qui boit à sa gourde ou balance un petit coucou si vous glandez trop longtemps, c’est le genre de détail qui fait tout.
Alors oui, parfois, quand ça pète dans tous les sens, l’écran accuse un petit ralentissement. Rien de dramatique, ça reste largement jouable (et on compatit avec ceux qui n’avaient que la version NGP noir et blanc, pour qui le jeu tournait en bouillie de pixels 🙃).
Mais là où le jeu surprend vraiment, c’est dans son gameplay. On n’est pas seulement dans du « shoot tout droit » façon arcade. First Mission prend des allures de vrai jeu de plates-formes/action, avec de l’exploration, parfois même un peu de réflexion. Les missions s’enchaînent avec une grande variété : phases à pied, bastons en char, affrontements de boss… Impossible de s’ennuyer. Et avec la maniabilité parfaite offerte par le fameux mini-stick de la Pocket, tout répond au quart de tour.
Bref, ce n’est pas qu’une adaptation portable : c’est un vrai Metal Slug taillé sur mesure pour la Neo Geo Pocket, et il se permet même d’innover par rapport à ses aînés de l’arcade. Un jeu qui, clairement, mérite son statut culte. Il ne sera détrôné que par le Second Mission encore plus riche. Mais ça c’est une autre histoire.
