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Onimusha Way of the Sword – Le retour d’une licence, côté sombre

Parmi les jeux présentés par Capcom, Onimusha Way of the Sword a particulièrement retenu notre attention. La célèbre licence, qui ne passionnait plus les foules, fait son grand retour dans une version plus sombre que jamais. Dans un univers japonais fantastique, les samouraïs côtoient une engeance de démons et d’onis, imposant des affrontements sans relâche.

Une direction artistique glauque mais remarquable de Kyoto

Ce qui frappe en premier lieu, c’est la qualité du travail visuel. Les maisons, les meubles, les costumes, la végétation bénéficient d’un soin impressionnant. Le rendu des visages, en revanche, est parfois moins abouti, mais l’ensemble reste magnifique et cohérent. On plonge sans problème dans une atmosphère sombre, oppressante, parfaitement en phase avec l’ADN de la série. Le jeu ne ménage pas le joueur et l’entraîne dans des scènes d’une violence crue : massacres méthodiques de survivants par les démons, corps en décomposition jonchant les zones traversées… Une ambiance oppressante et réaliste.

Des couloirs plutôt que des mondes ouverts

Le jeu repose sur une structure à couloirs : ruelles, chemins étroits, etc. Certains y verront une limitation, mais je préfère mille fois un couloir dense et travaillé qu’un open world sans intérêt. Ces couloirs sont intelligemment pensés : certains ennemis surgissent en hauteur, armés d’arcs, obligeant à gérer l’espace et à rester attentif. La caméra, assez proche du personnage, accentue l’immersion mais peut désorienter. À titre personnel, j’ai ressenti un léger mal de mer vidéoludique, sans doute accentué par la proximité avec l’écran. Chez soi, avec un peu de recul, cet effet devrait disparaître.

Un gantelet démoniaque aux pouvoirs troublants

L’un des ajouts marquants est le gantelet démoniaque, lié à une mystérieuse entité féminine qui guide le héros. Ce pouvoir permet de revivre certains événements passés, souvent de manière dramatique (avec des cinématiques particulièrement glauques), mais aussi de révéler des éléments cachés du décor et débloquer des passages. Ce dispositif ajoute une dimension surnaturelle et narrative bienvenue, au-delà du simple combat.

Un doublage français soigné

Bonne surprise : la démo était doublée en français, avec un niveau de qualité très satisfaisant. Le narrateur notamment incarne avec justesse le protagoniste, renforçant l’immersion.

Un système de combat exigeant

Le gameplay mêle attaques légères et lourdes, parades et esquives. Cette dernière est volontairement réaliste et loin d’être infaillible. Les ennemis ne se contentent pas de subir : ils parrent et contre-attaquent, obligeant à faire preuve de précision et de prudence. On retrouve aussi des combos fonctionnant comme des QTE (appuyer au bon moment maximise les dégâts sans sanctionner l’échec), ainsi que des interactions contextuelles, comme pousser un chariot pour écraser plusieurs démons d’un coup. Chaque victoire libère des flammes jaunes et rouges qui rechargent vie et stamina.

Une licence réveillée avec brio

Au final, ce nouvel Onimusha Way of the Sword nous a agréablement surpris. Visuellement léché, narrativement sombre et exigeant dans ses combats, il redonne un souffle inattendu à une licence qu’on croyait endormie. Un retour qui fait honneur à son héritage tout en s’ouvrant à de nouvelles trames narratives.


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Mis à disposition par l’éditeur : Non
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Kuk

Type de joueur : Mauvais | Type de test : Bordélique Kuk s'est lié d'amitié avec le monde du jeu vidéo très jeune. En 1988, il possède son premier ordinateur, un Atari 1040 STF flambant neuf. Et Atari ne le quittera plus jamais… Durant les années suivantes, il s'intéresse tour à tour à la Nec GT, à la NeoGeo Pocket et à sa petite soeur, la déclinaison Color, qui le font rentrer dans le jeu vidéo portable. Passionné d’histoire et de littérature, il apprécie tout particulièrement les jeux de rôle et les jeux d’aventure. Il montre aussi beaucoup d'intérêt pour le travail fourni par les développeurs indépendants dont il se fait une spécialité. Dans tous les cas, il privilégie le fond à la forme.

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Onimusha

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Au final, ce nouvel Onimusha nous a agréablement surpris. Visuellement léché, narrativement sombre et exigeant dans ses combats, il redonne un souffle inattendu à une licence qu’on croyait endormie. Un retour qui fait honneur à son héritage tout en s’ouvrant à de nouvelles trames narratives.