Dobro, c’est simple, c’est malin, c’est vicieux. Et c’est surtout un jeu de cartes qui ne coûte même pas 12 € — autant dire qu’il coche déjà pas mal de cases. Mais qu’est-ce que c’est que ce petit jeu au nom curieux ? En portugais, “dobro” signifie “double” : et ça tombe bien, car tout le sel du jeu repose justement sur cette idée.
Un jeu de plis pas comme les autres
Le cœur de Dobro est un système de plis : un joueur entame avec une carte (valeur de 1 à 12), et les autres doivent surenchérir avec une carte de plus forte valeur. Si un 5 est posé, à vous de faire mieux. Un 6 ? Un 8 ? Pourquoi pas. Mais là où Dobro s’amuse, c’est que vous pouvez aussi jouer… des doubles. Deux cartes identiques, posées ensemble, voient leur valeur doublée : deux 6 font un 12, deux 10 font un 20. Simple, non ?
Et mieux encore : si vous jouez exactement le même total que le joueur précédent, le score est de nouveau doublé ! Un joueur pose deux 6 (12), et vous aussi (avec un 12 ou deux 6)? On passe à 24. Et ça grimpe vite.
Des cartes spéciales pour pimenter le tout
Ajoutez à cela quelques cartes spéciales (changement de sens, saut de tour…) et vous obtenez un cocktail explosif. Rien de bien compliqué, mais juste ce qu’il faut pour tendre quelques pièges et faire monter la tension entre amis.
On retrouve une certaine filiation avec les jeux de plis classiques, ou avec des jeux modernes comme Jungo, mais avec une mécanique originale et immédiate. Et ça, on aime.
Un scoring bien malin
À la fin de la partie — lorsque la pioche est vide — le classement des joueurs détermine les points de pénalité. Plus vous êtes mal classé, plus vous en prenez. Et spoiler : celui qui a le moins de points gagne la partie.
Et attention : si vous oubliez de piocher à votre tour… vous prenez un malus, vous recevez le jeton Dobro, une petite crasse à refiler au premier qui oubliera lui aussi. Si vous l’avez encore à la fin de la partie, il vous coûtera un point de plus. Mesquin ? Oui. Mais drôle.
Igiari a encore du flair
Dobro est édité en France par Igiari, un éditeur qu’on suit de près chez Air-Gaming. On leur doit déjà Le Bon, La Chèvre et le Truand ou encore Onitama, deux excellents titres qui n’ont rien à voir entre eux mais qui prouvent qu’Igiari aime les jeux bien sentis, avec une patte particulière.
Graphiquement, Dobro ne cherche pas à en mettre plein les yeux, mais ses cartes sont lisibles, claires, et l’ergonomie des doubles fonctionne très bien.
En conclusion : Dobro, c’est doublement bon
Petit prix, petit format, grandes tensions. Dobro fait partie de ces jeux parfaits pour les apéros, les fins de soirée, ou les parties rapides où l’on veut rigoler, se piéger, et chercher la faille. Il s’explique en 3 minutes, se joue en 20, et peut très vite devenir un favori dans les groupes qui aiment se tirer dans les pattes.
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