Début d’année oblige, c’est souvent le désert niveau sorties jeux vidéo… Mais parfois, un trailer surgit de nulle part et titille ma curiosité. C’est exactement ce qui s’est passé avec Cycle Chaser H-5, dont le style graphique m’a happé. Alors, coup de cœur ou pétard mouillé ?
Un cycle hélicoïdal
Dans Cycle Chaser H-5, un pilote solitaire est envoyé au casse-pipe pour repousser une invasion extraterrestre menée par un soldat sous contrôle mental. La Terre, déjà en miettes, sert de décor à un shmup horizontal des plus classiques. Pas de scénario profond façon R-Type ou Darius, ici, c’est du linéaire pur et dur. Pas d’embranchements non plus comme dans G-Darius : on avance tout droit, on tire, et basta. Bref, du shoot’em up dans son expression la plus… plate.
Another World
Ce qui avait immédiatement attiré l’attention dans Cycle Chaser, c’était bien sa direction artistique. Avec son style vectoriel en 2D, dessiné à la main, l’ensemble rappelait agréablement un certain Hazelnut Hex, un shmup déjà testé auparavant. De plus, la bande-son évoquait les sonorités des jeux rétro, renforçant cette première bonne impression. Mais très vite, la déception s’installe. Après quelques niveaux, l’ambiance sonore devient fade, sans impact, et finit par tomber à plat. Pire encore, la lisibilité laisse à désirer, empêchant toute immersion dans un univers cohérent. L’histoire ? À peine perceptible, si ce n’est lors de l’écran de game over où le personnage reprend sa forme de vaisseau. Finalement, ce qui semblait être le point fort du jeu s’avère être décevant…
Plaisir de jeu ?
Comme dans tout bon shmup, esquiver les tirs ennemis est essentiel pour progresser. Cycle Chaser H-5 repose sur trois boutons : l’un pour alterner entre trois armes disponibles, un autre pour tirer et un dernier pour déclencher une super attaque. Sur le papier, chaque tir semble distinct : un faisceau droit, un tir plus large et un en vague . Toutefois, en pratique, l’impact reste désespérément faible. En éliminant les ennemis, leur énergie est absorbée jusqu’à un seuil de cent, permettant alors d’envoyer une attaque spéciale. Enfin… spéciale, c’est un bien grand mot. Peu spectaculaire, elle peine à faire la différence, même contre les boss. Ajoutez à cela un vaisseau mollasson, une absence totale de montée en puissance façon Andro Dunos, et un gameplay qui manque cruellement de sensations. Résultat ? Un shmup bien trop classique… et surtout bien trop light.
Fin de cycle, essorage
Au final, s’il y a bien un mot qui résume Cycle Chaser H-5, c’est « basique ». Une fois terminé, difficile d’en retenir grand-chose. Certes, quatre modes de difficulté sont proposés afin de s’adapter à tous les joueurs, et un système de scoring est bien présent, comme dans tout jeu d’arcade. Mais honnêtement, cela reste bien trop léger pour véritablement accrocher sur la durée. Face à d’autres shmups plus aboutis, souvent disponibles à des prix comparables, l’intérêt s’effondre rapidement. En bref, un jeu qui risque de sombrer bien vite dans l’oubli.