Sur Xbox 360 et PS3, La Légende de Beowulf avait marqué les esprits par sa violence, très fidèle au long-métrage du film éponyme de Robert Zemeckis. La version PSP ne fait pas dans la dentelle non plus : on retrouve cette brutalité (avec quelques hectolitres d’hémoglobine en moins), pour le plus grand plaisir des fans de la légende. Mais aussi peur leur déplaisir, puisqu’on y retrouve exactement les mêmes défauts qui ont entaché la version consoles de salon – en pire.
Beowulf part sur les terres du Danemark, pour donner un coup de main à son allié, le Roi Hrothgar, qui n’en fini plus de subir des pertes face au terrible monstre Grendel. Le titre débute par la même séquence d’introduction que le jeu sur consoles de salon, alors forcément, lorsque le moment est venu de prendre le pad en main, c’est un peu le choc. C’est loin d’être moche, mais c’est beaucoup plus terne et surtout, vide. On pense même un temps que c’est moche, mais au fil des niveaux, on revient sur cette opinion un peu tranchée : il ne faut pas oublier que nous sommes sur PSP.
Il faut voir Beowulf comme un beat’em all 3D en couloirs, très dirigiste. La différence principale avec les autres jeux du même genre réside dans le fait que l’on contrôle aussi une petite poignée d’hommes qui nous suit dans nos combats. Enfin contrôler, c’est un bien grand mot, il faut plutôt dire que l’on se contente de leur donner quelques ordres basiques de temps à autres (combattre, actionner un mécanisme, etc.). Le reste du temps, ils opèrent de manière autonome, à « l’aide » d’une intelligence artificielle assez catastrophique. A noter qu’il y a un système de « booster héroïque » qui s’active progressivement en fonction de vos performances et qui augmentera la hargne de vos hommes.
Les combats se déroulent de manière assez classique avec des petits coups (Carré) et des coups puissants mais lents (Triangle). Croix sert quant à lui à esquiver les coups. Rond, enfin, sert à agripper un ennemi pour en faire de la bouillie, ou le projeter dans les airs. La plupart du temps, on ramasse ce qui traîne au sol et on saute dans le tas ! Les développeurs ont crû bien faire en ajoutant un facteur de « réalisme » : les armes ont une résistance propre et finissent toutes pas se briser à un moment ou un autre. Dans un jeu où le héros peut invoquer un pouvoir de berserk (folie meurtrière intense) on se moque du réalisme ! Du coup, on passe le plus clair de sen temps à courir après des armes, en priant de tomber sur un matériau plus solide que le précédent qui nous aura claqué entre les mains face à un mastodonte.