J’ai découvert Symbiose hier lors d’une soirée organisée par l’association Ludop à Poissy. Ces rendez-vous sont toujours l’occasion parfaite pour essayer des nouveautés dans une ambiance conviviale, et cette fois-ci, la soirée avait lieu chez Tofopolis. Parmi plusieurs jeux, c’est surtout Symbiose qui a retenu mon attention.
Ce jeu, édité par Subverti, m’intriguait déjà depuis un moment. J’avais croisé son nom à différents événements (notamment au PEL, où il rencontrait un franc succès), sans jamais avoir eu le temps de m’y plonger. Hier soir, c’était donc l’occasion rêvée.
Le principe
Symbiose est un jeu de cartes pour 2 à 4 joueurs. Chaque joueur gère sa propre mare avec ses couleurs de nénuphar et ses poissons, libellules, ou grenouilles. Les mares de chaque joueur sont représentées par une grille de 2 lignes sur 4 colonnes.
Les cartes que vous placez ne scorent pas toutes de la même façon :
- Les deux cartes de gauche de votre mare rapportent des points en fonction de la mare du joueur à gauche.
- Les deux cartes de droite rapportent des points en fonction de la mare du joueur à droite.
- Les quatre cartes centrales rapportent des points uniquement en fonction de votre propre mare.
C’est un point essentiel : les cartes posées sur les bords ne se combinent pas avec celles du voisin. Elles évaluent simplement la mare d’à côté pour déterminer vos points. Ainsi, vous observez en permanence ce que construisent vos adversaires, car leur progression influence directement votre score.
Chaque carte propose une condition de scoring : couleur, type d’animal, type d’insecte… ou simplement des points fixes. À chaque tour, il faut donc décider : est-ce que je joue cette carte pour moi, ou est-ce que je la place pour exploiter la mare du voisin ?
La partie se déroule en huit tours. À chaque manche, vous piochez une carte que vous devez poser dans votre mare ou échanger via le marché central. Si vous choisissez de remplacer une carte déjà posée, vous devez en révéler une autre de votre mare, donnant ainsi une information aux adversaires.
Stratégie et sensations de jeu
La mécanique repose sur une subtilité que j’adore : vos choix influencent directement les points de vos voisins, et inversement. Il y a donc un équilibre permanent à trouver entre optimisation personnelle et sabotage réfléchi.
On retrouve des sensations proches de Faraway (piquer la carte qui intérresse l’autre), mais en beaucoup plus accessible. Même si certains vous le décriront comme un Skyjo (quelle erreur, c’est bien mieux!). Ici, pas de complexité inutile : les règles sont simples, les parties s’enchaînent en dix minutes, et chacun a envie d’en relancer une.
Le côté interactif est particulièrement réussi : la progression des voisins est toujours dans votre champ de vision, et vos décisions ont un impact immédiat sur eux. Le marché central ajoute une tension supplémentaire, car chaque échange de carte peut créer une nouvelle opportunité… ou donner un avantage à un adversaire.
Accessibilité et prix
Avec seulement 64 cartes, Symbiose va droit à l’essentiel. Le jeu parvient à offrir une vraie profondeur stratégique dans un format minimaliste et rapide. C’est typiquement le genre de petit jeu malin qu’on glisse dans son sac pour le sortir à tout moment.
Autre point fort : son prix. Proposé à 11,90 €, il est d’un rapport qualité-prix assez bluffant. Hier soir, la plupart des joueurs présents sont repartis avec leur exemplaire, preuve de son efficacité immédiate.
Verdict
Symbiose est une excellente découverte. Simple à expliquer, rapide à jouer, mais bourré de petites subtilités stratégiques.
Actuellement en rupture de stock (preuve de son succès), il devrait bientôt revenir en boutique.
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