MegaRace 2, sorti en 1996 et développé par Cryo Interactive Entertainment, s’impose comme un jeu culte des années 90, mariant courses futuristes et combats véhiculés dans une ambiance dystopique et satirique. Bien plus qu’une simple suite, il offre des innovations techniques et un humour grinçant porté par le charismatique Lance Boyle, emblème de la série. Plongeons ensemble dans cet univers, tout en laissant des espaces pour un regard personnel et subjectif.
Un présentateur inoubliable : Lance Boyle
Dans MegaRace 2, le joueur est accueilli par Lance Boyle, interprété par Christian Erickson. Ce personnage, à la fois sarcastique et exubérant, se moque allègrement du joueur tout en posant le décor d’un monde où les courses meurtrières sont devenues le summum du divertissement télévisuel. Entre chaque course, des segments vidéo humoristiques renforcent l’immersion et offrent un éclairage satirique sur l’univers dystopique du jeu. Lance Boyle, avec ses réparties acérées et son cynisme, est sans doute l’âme de la série.
Gameplay : au-delà des apparences
Contrairement à certains jeux contemporains comme Rebel Assault, qui limitaient les mouvements du joueur à des rails prédéfinis, MegaRace 2 offre une liberté surprenante. Les véhicules évoluent sur un circuit invisible mais totalement en 3D, permettant des déplacements complets : demi-tours, têtes-à-queues, ou encore interactions avec des intersections. Ces croisements jouent un rôle essentiel dans la stratégie de course et ajoutent une profondeur supplémentaire.
Le fond visuel, pré-rendu en vidéo, s’adapte en temps réel aux actions du joueur. Lors des changements de direction ou des retours en arrière, le jeu modifie la séquence vidéo pour refléter la nouvelle trajectoire. Ce système, bien que parfois sujet à de légers décrochages (le véhicule peut sortir du cadre brièvement), reste impressionnant pour l’époque et illustre un savoir-faire technique remarquable.
Les courses : combats et stratégie
Les courses dans MegaRace 2 ne se limitent pas à atteindre la ligne d’arrivée en tête. Chaque circuit est une arène où il faut jongler entre vitesse, maniabilité et destruction des adversaires. Les armes à disposition ajoutent une dimension essentielle :
- Missiles faible et moyen : qui nécessiteront de viser
- Missiles guidés pour cibler précisément les ennemis.
- Mines pour piéger les poursuivants.
- Huile pour faire perdre du temps.
- Bouclier absolument nécessaire tant les réparations coûtent cher.
Ces équipements ne sont pas illimités et doivent être achetés, obligeant les joueurs à gérer leurs ressources avec soin.
Circuits et environnements : une diversité immersive
MegaRace 2 propose une variété de circuits futuristes, chacun avec une identité visuelle propre. Les environnements, bien que pré-rendus, offrent une expérience immersive grâce à une direction artistique marquée. Voici quelques exemples de lieux :
- Une mégalopole cyberpunk, aux couleurs de néons et infestée de criminels.
- Un désert industriel, ponctué de pipelines géants et de structures abandonnées.
- Une station spatiale, où les pistes flottent dans le vide sidéral.
Les circuits intègrent des intersections et des embranchements qui influencent directement votre position en jeu. Choisir le bon chemin peut offrir un léger avantage ou, au contraire, piéger un adversaire dans un trajet plus long ou semé d’obstacles.
Musique et ambiance sonore
La bande-son de MegaRace 2 mêle des influences techno, électro et rock futuriste, parfaitement adaptées à l’univers frénétique du jeu. Les bruitages sont exagérés, accentuant le côté arcade de l’expérience. Chaque impact, explosion ou accélération contribue à l’immersion – encore une fois « pour l’époque ».
Aspect technique : un tour de force pour l’époque
En utilisant des séquences pré-rendues combinées à des modèles 3D temps réel, Cryo Interactive a réussi un exploit technique. Le système vidéo adaptatif crée une illusion de continuité qui, malgré quelques limitations (notamment les moments où le véhicule peut sortir brièvement du cadre), est remarquablement fluide. Ce choix technologique était audacieux pour 1996 et contribue à l’identité du jeu.
Un mot sur l’édition et la distribution
MegaRace 2 est sorti exclusivement sur PC, avec une compatibilité pour Windows et MS-DOS. Distribué sur CD-ROM, il tire parti de la capacité accrue de ce support pour offrir des vidéos de meilleure qualité et des fichiers audio plus riches – enfin en 320×240 c’est énorme pour l’époque. Cette édition CD-ROM a permis une large diffusion à l’époque où ce format devenait le standard du marché. Avec aujourd’hui un téléchargement de 850mo on est heureux d’éviter la punition du double CD de l’époque.
Héritage et statut culte
Bien qu’elle ne soit pas aussi connue que d’autres franchises des années 90, la série MegaRace conserve une place de choix parmi les amateurs de jeux rétro. Lance Boyle, en particulier, est devenu une icône du jeu vidéo, symbolisant l’humour et le style unique de cette époque. MegaRace 2 est aujourd’hui accessible sur des plateformes comme GOG ou Steam, permettant aux nostalgiques de redécouvrir cette pépite.
Expérience personnelle : un plaisir intact en 2025
Dès qu’on lance MegaRace 2, l’expérience commence sur les chapeaux de roue. Le présentateur, Lance Boyle, nous plonge dans cette émission dystopique avec un humour caustique et une présentation improbable. On accroche immédiatement, malgré l’absence de sous-titres pour ceux qui ne maîtrisent pas l’anglais.
Une fois en piste, le jeu brille par sa simplicité et son fun immédiat. L’achat des voitures, leur équipement avec des missiles (des faibles, peu efficaces, aux redoutables têtes chercheuses), des boucliers ou encore des mines, crée une dynamique accessible mais intérressante. J’ai rapidement compris que miser sur les missiles les plus puissants était la stratégie gagnante !
Côté ambiance, les graphismes datés (320×240) et la vidéo qui « bave » peuvent sembler rudimentaires. Pourtant, même en 2025, sur un écran 35 pouces, la magie opère. La musique, une techno proche des artistes que l’on apprécie, bien que « lite », fait parfaitement le job pour nous immerger dans ce futurisme chaotique.
En revanche, la répétition des circuits (6 au total, joués trois fois, 2 en ligue, un en finale) peut lasser à la longue. Mais les éléments narratifs, les gains aléatoires et la gestion du portefeuille pour réparer son véhicule apportent une tension suffisante pour maintenir l’intérêt.
Enfin, l’IA « adaptative » garantit des courses serrées. Que l’on fasse une erreur ou non, on a souvent l’impression de gagner « sur le fil ». Cela peut frustrer certains, mais personnellement, cela ajoute au charme arcade du titre.
D’autres articles
- Train Station Renovation, le test sur Switch
- Metroid Dread – La pire menace à laquelle Samus doit faire face ! (Nintendo Switch)
- Les Expéditions – Saison 1 et le mode coopératif sont maintenant disponibles sur toutes les plateformes ! Reprenez les sentiers avec une nouvelle bande-annonce.
- Street Racer
- Back 4 Blood est de retour, il montre même ses tripes!